Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Dossiers ficelés et fébrilité partisane .

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Dossiers ficelés et fébrilité partisane .

    Dossiers ficelés et fébrilité partisane

    par Kharroubi Habib
    A en croire les spéculations dont se nour-rissent les discus sions actuelles de certains cercles politico-partisans, Bouteflika s'apprêterait à rompre l'immobilisme qui est la caractéristique de son 3e mandat depuis son entame en avril dernier. Il est prêté au Président l'intention d'un coup d'éclat sous la forme d'un grand chambardement auquel seront soumises la plupart des institutions de l'Etat et qui, dit-on, concernera également l'échiquier politique, dont la configuration actuelle (du moins celle que dessine la présente alliance présidentielle) n'est plus celle sur laquelle il veut compter pour engager les réformes et les changements qu'il veut opérer.

    Officiellement, aucun signe n'a été émis pour l'heure qui donnerait un début de crédit aux spéculations auxquelles nous faisons allusion.

    Ce qui est par contre certain, c'est qu'il y a du tangage en ce moment dans les sphères occultes du pouvoir. Deux indices nous confortent dans cette conviction.

    Le premier est basé sur l'expérience. A savoir que quand des «dossiers ficelés» au contenu explosif commencent à atterrir dans les rédactions, c'est là un signe qu'il y a problème entre les «décideurs» et qu'un clan de ceux-ci a décidé de jauger par ce biais la détermination ou la vulnérabilité du clan adverse. Une situation de ce genre nous semble être d'actualité dans ces milieux. C'est du moins la lecture que nous inspirent les scabreuses «révélations» qui sont distillées ces derniers temps sous couvert de lutte contre la corruption et la gabegie, à certains titres de la presse nationale.

    Le second est la fébrilité dont fait montre ces derniers temps le FLN à vouloir proposer à Bouteflika d'accepter d'assumer sa présidence effective, en lieu et place de celle honorifique qu'il exerce actuellement. Dans le premier cas, nous serions en présence d'une manoeuvre et de pressions indirectes sur Bouteflika visant à le faire renoncer au chambardement qui serait dans ses intentions parce que remettant en cause le pacte qui fonde les grands équilibres du pouvoir et du régime.

    Dans celui du FLN, l'on a plutôt à faire à une «offre de service» de la part des inamovibles caciques du FLN, inspirée par la peur panique de voir Bouteflika procéder à une reconfiguration politique de sa majorité présidentielle, dans laquelle l'ex-parti unique n'aurait plus le rôle central et charnière qu'il occupe jusque-là. Ces caciques sont tout ce que l'on veut mais ils ne sont pas dénués de flair et sentent donc de loin les choses dont ils ont à craindre.

    Le tapage fait dans un premier temps sur l'éventualité de la création d'un nouveau parti sous la houlette de l'un des frères du Président, la charge ensuite menée par Louiza Hanoune et le PT contre l'APN, dont ils ont demandé la dissolution, puis l'alliance conclue pour les élections sénatoriales par ces acteurs politiques et le RND d'Ouyahia au détriment évident du FLN, ont été autant de signes d'alarmes qui ont convaincu ces caciques qu'un «grand jeu» est en préparation, dont le FLN et donc eux-mêmes seront les sacrifiés.

    Le FLN est dans une situation où il ne peut faire dans la résistance et l'opposition aux projets qui seraient en maturation dans le cerveau présidentiel, comme le ferait, semble-t-il, souterrainement le cercle de «décideurs» qui craint de faire les frais s'ils se concrétisent. Pour tenter de s'en prémunir donc, le FLN fait dans la manifestation d'allégeance la plus servile et l'à-plat-ventrisme absolu.

    Le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
Chargement...
X