Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Crime contre l'humanité en Guinée selon l'ONU

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Crime contre l'humanité en Guinée selon l'ONU

    Par LEXPRESS.fr, publié le 21/12/2009 à 14:30


    REUTERS/Luc Gnago
    Ces femmes viennent de reconnaître un proche parmi les victimes du massacre du 28 septembre à Conakry. D'après des ONG et désormais l'ONU, ces événements préparés relèvent du "crime contre l'humanité".

    La commission d'enquête de l'ONU estime que les massacres de fin septembre à Conakry ont été précisément organisés. Elle souligne la responsabilité du président Moussa Dadis Damara et de son entourage.
    La commission d'enquête des Nations unies sur les événements de Guinée a rendu son rapport samedi aux membres du Conseil de sécurité à New York. Sa conclusion: les massacres et les violences commises les 28 et 29 septembre dans la capitale guinéenne sont qualifiés de "crime contre l'humanité", d'après Le Monde qui s'est procuré une copie du document.
    Le 28 septembre, les forces de défense et de sécurité avaient battu, poignardé et tué par balles des opposants au régime militaire rassemblés dans le plus grand stade de Conakry. La manifestation avait pour but de réclamer que le président autoproclamé depuis décembre 2008, le capitaine Moussa Dadis Camara, ne se présente pas à la prochaine élection présidentielle.
    Tueries "systématiques", viols "organisés"...
    Les trois rapporteurs de la commission décrivent trois jours de tueries "systématiques", des viols et des actes de torture "organisés" contre les manifestants, le tout dans l' "intention préméditée de faire un maximum de victimes". Un tableau terrible et très éloigné de celui d'une manifestation qui aurait mal tourné.
    Au moins 150 Guinéens avaient été tués, selon l'ONU. Plusieurs dizaines de femmes avaient été violées par des soldats, selon diverses ONG. Un bilan largement sous-estimé d'après la commission de l'ONU qui, toujours selon Le Monde, mentionne des "centaines d'autres cas de torture, de traitements cruels et dégradants".
    La commission en attribue la responsabilité au chef de l'Etat guinéen et à son entourage direct. "La commission considère qu'il existe des raisons suffisantes de présumer une responsabilité pénale directe du président Moussa Dadis Camara". Son aide de camp, "Toumba", qui l'a grièvement blessé à la tête depuis, fait partie des personnes dont la responsabilité dans ces événements tragiques est soulignée, rapporte Le Monde.
    La commission de l'ONU réclame la saisine de la Cour pénale internationale.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
Chargement...
X