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l’ONU adopte une résolution dans ce sens: Le paiement de rançon criminalisé

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  • l’ONU adopte une résolution dans ce sens: Le paiement de rançon criminalisé

    Par : Djilali Benyoub

    Le but est de tarir les sources de financement du terrorisme qui a su contourner les deux premières résolutions (1373 et 1267) qui avaient ciblé les comptes bancaires utilisés par les terroristes.

    Le Conseil de sécurité de l’Onu a adopté le 17 décembre une troisième résolution sur le terrorisme, complétant ainsi le dispositif juridique de lutte contre les formes et les sources de son financement.
    La résolution 1904, portant sur “les menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes terroristes”, est un texte contraignant puisqu’il criminalise le paiement des rançons pour la libération des otages.
    Le Conseil de sécurité a d’ailleurs réaffirmé sa préoccupation “par la multiplication des enlèvements et des prises d’otages auxquels se livrent les personnes, les groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaïda, à Oussama Ben Laden ou aux talibans dans le but de lever des fonds ou obtenir des concessions politiques”.
    Le but de cette résolution est de tarir les sources de financement du terrorisme. Terrorisme qui a trouvé en les enlèvements et prises d’otages le moyen de contourner les deux premières résolutions (1373 et 1267) qui ont ciblé les comptes, fonds des terroristes en obligeant les États membres à les bloquer.
    Cela était d’autant plus insuffisant que les groupes opérant sous le label Al-Qaïda ont fait de l’enlèvement une activité destinée principalement à la collecte d’argent pour poursuivre leurs actions terroristes. Ce qui explique la multiplication de ces actes, notamment dans la région sahélienne.
    Ce nouveau texte juridique a été proposé par l’Algérie, dont la diplomatie a déployé tous ses efforts pour sensibiliser ses partenaires et convaincre les membres du Conseil de sécurité. D’ailleurs, estime Alger, le paiement de rançons équivaut à une contribution au financement du terrorisme. Est également mise à l’index l’attitude conciliante de certains États perçue comme un encouragement aux preneurs d’otages.
    La démarche algérienne est passée par deux étapes avant d’aboutir au Conseil de sécurité qui a adopté la proposition, convaincu de la réelle menace terroriste sur laquelle l’Algérie n’a pas cessé d’alerter la communauté internationale.
    L’Algérie a d’abord pris l’initiative de soumettre son projet à la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UA lors du 13e sommet de Syrte (Libye), en juillet dernier, qui l’a adopté avec une demande à la communauté internationale de criminaliser le paiement de rançons aux groupes terroristes avec un appel au Conseil de sécurité pour adopter une résolution contraignante et complémentaire de la 1373 et la 1267 de l’ONU. La campagne de sensibilisation se poursuivra auprès des pays membres du mouvement des Non-Alignés réunis à Charm Echeikh le 15 juillet dernier pour élargir le cercle de soutien de la résolution auprès de l’ONU.
    Et le résultat fut l’adoption d’une résolution sur la base des propositions algériennes criminalisant le paiement des rançons.
    Évidemment, l’Algérie s’est félicitée de cette adoption qu’elle considère comme une victoire de sa diplomatie.
    Toutefois, la réalité et l’attitude complaisante de certains pays démontrent le contraire des engagements pris. Les récents cas d’enlèvement opérés par les groupes terroristes dans la zone du Sahel affiliés à Al-Qaïda et la manière dont sont menées les tractations pour la libération des otages confortent cette lecture. En effet, comme premières actions, Espagnols, Français et encore avant-hier Italiens se sont mis à la recherche de “contacts” pour négocier la libération de leurs ressortissants enlevés par le groupe du GSPC devenu Al-Qaïda Maghreb islamique, de la région sud et détenus, selon des sources, au nord du Mali. L’on soupçonne également “la main molle de Bamako” d’être, malgré ses engagements fermes, un acteur négatif et de jouer l’intermédiation entre les capitales européennes, d’où sont originaires les otages et le groupe d’Abou Zeid. De l’Europe, seuls les Anglais refusent de payer les rançons, et ils ont perdu le citoyen Dyer, exécuté par les terroristes.

    Djilali B.
    Dernière modification par nacer-eddine06, 21 décembre 2009, 23h39.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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