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    La vérité finit par se savoir », Déclaration d’Helga Zepp-LaRouche sur le Sommet de Copenhague
    20 décembre 2009 - 14:44
    La vérité finit par se savoir
    ou les habits neufs du roi à Copenhague
    par Helga Zepp-LaRouche, présidente internationale de l’Institut Schiller

    L’ahurissant projet d’imposer au monde une dictature mondiale sur la base du plus grand scandale scientifique de l’histoire a échoué. Ainsi, une défaite décisive a été infligée à l’Empire britannique — dont les divers représentants ont avoué avec une franchise sans précédent leur véritable objectif, à savoir une réduction massive de la population mondiale. Parmi les résultats positifs de la conférence, soulignons la défense de la souveraineté nationale et une coopération qualitativement nouvelle entre la Chine et l’Inde, comme le notait le Times of India.

    Le président Obama, par contre, a fait mauvaise figure. Tout d’abord, dans son discours de huit minutes, il a employé des formulations largement interprétées comme insultantes pour les Chinois, puis il a brusquement fait éruption dans une réunion des dirigeants chinois, indiens et brésiliens, malgré les protestations des officiers chinois du protocole, pour leur dire qu’il ne voulait pas qu’ils négocient à huis clos. Le quotidien brésilien O Globo rapporta l’incident, en précisant qu’« il n’y a pas eu de blessés graves ».

    L’échec du sommet géant de Copenhague est un camouflet cinglant pour tous ceux qui, en dépit du Climategate et du nombre grandissant de scientifiques qui se distancient de la thèse du réchauffement climatique anthropogène, comptaient imposer leur changement de paradigme dans le monde. Que l’arrogance de Mme Hedegaard, qui dirigeait les négociations, ait considérablement renforcé la résistance des pays en voie de développement, n’a surpris que les idéologues du climat qui n’avaient pas encore remarqué que le centre de la dynamique historique s’était déplacé depuis un bon moment vers la région du Pacifique.

    Un député républicain du Texas présent à Copenhague, Joe Barton, a tenu des propos plus réalistes : « Je ne pense pas que la Chine se livre à de l’obstruction, je crois que c’est une réalité. Ils ne vont pas, soudainement, laisser tomber tout le développement technologique et économique qu’ils ont réalisé, rien que pour satisfaire à un objectif politique de l’Ouest. Qu’est-ce que nous [les Etats-Unis] aurions fait en 1850 si l’Angleterre, la France et l’Allemagne avaient dit : "Vous ne pouvez pas construire des usines." Nous leur aurions dit d’aller se faire voir. »

    Au lieu de s’accrocher à cet agenda raté et à la chimère clairement irréalisable d’une « dictature du climat », les gouvernements et tous les responsables feraient mieux de conduire une analyse honnête et exhaustive des évènements. Le Climategate n’a pas seulement révélé les méthodes avec lesquelles certains « scientifiques » se sont spécialisés en vue de profiter des fonds réservés à la recherche, mais aussi le manque de scrupule avec lequel certains hommes politiques et représentants des médias se moquent des effets que la politique du climat qu’ils proposent aurait sur les pays en voie de développement.

    Même si cela ne plaît pas aux représentants de l’Establishment occidental, le chef actuel du G77, Lumumba Di-Aping, avait raison de commenter dans une conférence de presse, qu’on a tout essayé pour obliger les pays du Sud à signer un « pacte suicidaire ». En effet, comme le reconnaissent les économistes honnêtes aux Etats-Unis et en Europe, le traité sur le climat proposé se traduirait par la destruction du développement que le tiers monde a déjà réalisé. Un grand nombre de gens mourraient chaque jour de faim, du manque de soins médicaux, de l’absence d’infrastructures. Les mesures proposées auraient eu pour effet d’accroître énormément le taux de mortalité et le chaos social, ouvrant la voie aux Quatre chevaliers de l’Apocalypse, au renversement de gouvernements et à un nouvel âge de ténèbres.

    Pourtant, les scientifiques sérieux se montrent prêts à admettre des erreurs dans les évaluations. A titre d’exemple, des membres éminents de l’American Physical Society diffusent une lettre ouverte à la direction de l’Association lui demandant de revenir sur sa déclaration de soutien à la théorie du réchauffement climatique, émise en 2007. La déclaration, précisent-ils, repose en grande partie sur des travaux scientifiques falsifiés, et son maintien met en cause l’intégrité de l’APS.

    Par ailleurs, avant le sommet, le président Medvedev avait rencontré un groupe de scientifiques russes qui avait mené bataille, dès 2004, contre le conseiller scientifique de Tony Blair, Sir David King. Youri Osipov et l’académicien Youri Israel faisaient partie du groupe. Osipov soulignait que dans les discussions précédant le traité de Kyoto, il n’y avait pas de base scientifique pour les mesures, mais que King a néanmoins exercé des pressions énormes. Le président Medvedev a assuré les scientifiques qu’il tiendrait compte de leur inquiétude que la Russie « se laisse entraîner dans un jeu politique lancé par d’autres ». Le monde des affaires, dit-il, a découvert que le secteur de l’économie d’énergie est une source de revenus lucrative, et que c’est sans doute « l’odeur de l’argent » qui fait que certains dirigeants politiques s’impliquent avant tant d’enthousiasme dans le débat.

    Dans ce contexte, nous notons qu’une trader de JP Morgan, Blythe Masters, est désormais responsable du commerce des émissions de CO2 à cette banque. Mme Masters est intéressante dans la mesure où c’est elle qui a inventé l’instrument financier « créatif » qu’est le credit default swap (swap de crédit sur défaillance), qui a apporté une contribution considérable à la crise financière actuelle. Reprenant un genre moderne de vente d’indulgences, les producteurs dans les pays industrialisés, par exemple, achètent des crédits d’émission auprès de Climate Care, une société installée à Oxford, qui vend des fours pour huit dollars à des femmes dans les village d’Ouganda. Bien sûr, les produits financiers portant sur les émissions sont aussi vendus à des investisseurs extérieurs. C’est ainsi qu’on a relancé la même arnaque qui était à l’origine de l’effondrement des marchés financiers en juillet 2007.

    La chancelière Merkel, elle-même physicienne et ancienne ministre de l’Environnement, devrait faire preuve de la même intégrité que les scientifiques de l’APS ayant signé la lettre ouverte, et ordonner une enquête sur les faits récemment divulgués dans le domaine de la recherche. Une telle enquête devrait, évidemment, s’intéresser à tous les dessous du Climategate. Mais au-delà, elle devrait déterminer si les modèles mathématiques de prévision de l’évolution du climat ont une quelconque validité, ou s’ils ne mènent pas aux mêmes erreurs qu’ont commises les économistes « reconnus » vis-à-vis du système financier.

    Mais bien d’autres dogmes acceptés doivent être remis en question. Lors de la conférence démographique mondiale à Bucarest en 1974, c’est-à-dire avant le récent changement de paradigmes, il était parfaitement clair pour les ONG que la « réduction de la population » était un « Rockefeller baby ». Le véritable problème n’est pas la surpopulation, mais un manque scandaleux de développement, comme le constatait avec raison le pape Paul VI dans son Encyclique de 1967.

    Le quotidien danois Berlinske Tidende titrait pendant la conférence : « Le nouvel ordre économique mondial a dominé le sommet sur le climat ». Il va peut-etre trop loin, mais il s’agit bel et bien d’un pas significatif dans la bonne direction. D’autres devront vite suivrent, car l’effondrement systémique mondial continue, la liste des nations insolvables ou potentiellement insolvables s’allongent : Islande, Dubaï, bientôt la Grèce, l’Espagne et d’autres. Un nouveau système de Bretton Woods, le retour au standard de la loi Glass-Steagall et un nouvel ordre économique mondial sont de plus en plus urgents. De ce point de vue, le sommet de Copenhague a été une victoire d’étape.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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