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Non, l'euro fort ne nuit pas à la compétitivité de la France!

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  • Non, l'euro fort ne nuit pas à la compétitivité de la France!

    Source L ' Expansion par Emilie Lévêque - 22/12/2009

    La France a pratiquement maintenu son niveau de compétitivité depuis 2005, alors que l'euro s'est durablement apprécié face au dollar, révèle une étude de Standard & Poor's.

    En plus "L'euro fort a des effets positifs pour les ménages"C'est une image d'Épinal bien ancrée dans les esprits des industriels : l'euro fort nuit à la compétitivité des exportations des pays de la zone. C'est vrai, mais pas totalement. Pas pour tous les pays. Pas pour la France.

    Une étude de l'agence de notation Standard & Poor's montre que la compétitivité de la France n'a diminué que de 1% depuis 2005, alors que l'euro s'est durablement apprécié face au dollar. En comparaison, la baisse atteint 16% en Italie, 13% en Espagne, 8% en Irlande et 5% en Grèce. Seule l'Allemagne a amélioré de 3% de sa compétitivité sur la période.

    Pour mesurer les écarts de compétitivité, S&P s'est appuyé sur les taux de change de l'euro corrigés des différences d'évolution salariale et de productivité (taux de change effectifs réels). "A la différence de l'Espagne ou de l'Italie, l'Allemagne et la France ont faire preuve d'une modération salariale et de gains de productivité sur la période", explique Jean-Michel Six, économiste chez S&P et auteur de l'étude.

    L'euro pourrait atteindre 1,70 dollar en 2010
    L'enseignement principal de cette étude est que la France souffre non pas de ses prix à l'export, mais d'une inadéquation structurelle de son offre face à la demande du marché mondial. "Tandis que l'Allemagne à une économie exportatrice spécialisée dans les biens d'équipements, donc orientée vers les marchés émergents, la France exporte des marchandises de plus en plus concurrencées par les pays en voie de développement, comme le textile par exemple", souligne Jean-Michel Six.

    S&P voit la baisse du dollar repartir de plus belle en 2010 en raison d'un durcissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne, qui devrait relever ses taux à l'été, d'un maintien des taux proche de zéro de la Réserve fédérale américaine ou encore du déficit grandissant des Etats-Unis. Selon l'agence, l'euro atteindrait 1,70 dollar fin 2010. Une appréciation qui va peser encore plus sur la compétitivité des pays de l'Eurozone cités précédemment (Espagne, Italie, Grèce et Irlande).

    Même la France ne sera pas épargnée : face à des concurrents qui facturent en dollars, certains secteurs comme l'aéronautique, l'automobile ou le nucléaire ne pourront seront pénalisés. Difficile en effet en cette période de crise de réduire encore les marges en faisant pression sur les salaires, ni d'augmenter fortement la productivité.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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