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une corruption qui menace la sécurité nationale

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  • une corruption qui menace la sécurité nationale

    1.-Espérons pour l’année 2010 que ce mal qui gangrène la société algérienne, la corruption, soit atténué car il ne faut pas être utopique, c’est un travail de longue haleine pour peu qu’existe la volonté politique, loin des discours utopiques. Si une personne est innocente jusqu’à preuve du contraire, dans le cadre d’un Etat de droit, certaines rumeurs orchestrées étant dévastatrices, pourtant comme l’a noté avec force le grand philosophe ARISTOTE, une personnalité politique qui n’est pas moral ne peut donner de leçons de moralité à la Cité

    2.-Car, tout en prenant les précautions d’usage de telles enquêtes, il est utile de rappeler que l’organisation internationale Transparency International dans son indice de perceptions de la corruption qui a été créé en 1995 par l’ONG de lutte contre la corruption, donnant chaque année une estimation par pays de l’étendue du phénomène de la corruption, a publié le 17 novembre 2009 son rapport annuel 2009 classant , ironie de l’histoire, l’Algérie et l’Egypte sur un même pied d’égalité, connaissant un taux de corruption élevé , avec un score déplorable de 2,8 sur 10 et étant tous les deux à la 111ème place sur 180 pays . L’on sait que pour les auteurs de l’IPC qu’une note inférieure à 3 signifie l’existence d’un haut niveau de corruption au sein des institutions de l’Etat et que des affaires saines induisant un développement durable ne peut avoir lieu, cette corruption favorisant surtout les activités spéculatives. L'Algérie chute de 3,2 en 2008 à 2,8 sur 10 en 2009 et de la 92ème place à la 111ème en 2009, perdant 20 places la ramenant à l’année 2005 où elle avait obtenu une note de 2,8 sur 10.

    3.-Pour les autres pays du Maghreb , la Tunisie est le pays le plus transparent classée 65 dans le monde bien qu’ayant perdu 3 places ( 62ème en 2008) , 6 ème en Afrique et 7ème dans le monde arabe ,le Maroc 89ème position, la Libye 130ème avec la Mauritanie. Pour les pays arabes , il y a une nette amélioration puisque le Qatar arrive à la 22ème position,Bahrein 51ème position , la Jordanie 55ème position, l’Arabie Saoudite 63ème positon le Koweit arrive à la 66ème positon exepté pour la Syrie 126ème position . Pour l’Afrique, Le Botswana 37 ème positon, le Cap-Vert 456ème position, Seychelles 54ème position, l’Afrique du Sud 55ème position et la Namibie 56ème position. Les notes les plus élevés sont pour la Nouvelle Zélande 1èe position avec une note de 9,4, suivi du Danemark 2ème position avec 9,3, de Singapour et la Suède 3ème position avec une note de 9,2. Les Etats Unis arrivent à 19ème place, la Grande Bretagne 17ème place et la France 24ème place. Parmi les moins transparent on trouve l’Irak 176ème, le soudan 177ème, la Birmanie 178 ème, l’Afghanistan 179ème et la Somalie 180 place. Mais il y a des pays corrompus il y a forcément des pays plus corrupteurs que d’autres. Du côté des corrupteurs, l’organisation réalisant un « indice de corruption » dans les 22 principaux pays exportateurs auprès de 3 000 cadres dirigeants, l’enquête montre que le versement de pots-de-vin à l’étranger demeure une pratique extrêmement répandue, en particulier dans les entreprises des puissances émergentes comme la Russie , l’Inde et la Chine.
    « Un certain nombre d'entreprises des grands pays exportateurs continuent de recourir à la corruption pour décrocher des marchés à l'étranger bien qu'ils aient conscience que cela porte atteinte à la réputation des entreprises », selon une enquête réalisée pour 2008 par Transparency International. D'après l'indice de corruption des pays exportateurs (ICPE) établi par cette ONG, la Russie est avec une note de 5,9 sur 10 le pays où les entreprises sont le plus susceptibles de verser des dessous-de-table à l'étranger suivi de la Chine avec une note de 6,5 et se place entre la Russie et le Mexique (6,6). L'Inde, autre puissance émergente, est aussi dans le quatuor des pays exportateurs qui usent le plus des pots-de-vin pour s'assurer un marché, avec une note de 6,8. Parmi ceux qui ont le moins recours à la corruption à l'étranger figurent en tête la Belgique et le Canada (8,8 tous les deux), les Pays-Bas et la Suisse (8,7). La France occupe le 9e rang (8,1), avec Singapour et les Etats-Unis.

    4.-Face à cette situation de cette corruption qui s’est socialisée et que rapporte chaque jour la presse nationale, cette bureaucratisation qui envahit toutes les sphères économiques et sociales démobilise la population et la dévalorisation du savoir au profit des rentes spéculatives et qu constitue un frein aux investissements porteurs de croissance, étant presque dans le cas du syndrome hollandais avec le cas spécifique en Algérie d’un versement monétaire, capté par une minorité comme en témoigne la concentration excessive du revenu national au profit d’une minorité spéculative , grâce aux hydrocarbures et non au travail et à l’intelligence . Doit t-on rester dans des discours contraire à la réalité et l’autosatisfaction négative et suicidaire pour le pays source de névrose collective ? La mentalité bureaucratique des années 1970 de certains responsables est de ne pas cibler l’essentiel mais pour détourner les vrais problèmes est de vouloir faire et refaire des lois,avec une instabilité juridique perpétuelle montrant la neutralisation des rapports de force des acteurs politiques, économiques et sociaux ( couple contradictoire réformateurs/rentiers) et donc le manque de cohérence et de visibilité , alors qu’il s’agit de s’attaquer au fonctionnement de la société par la mise en place de mécanismes de régulation transparents en ce monde impitoyable où toute Nation qui n’avance pas recule.

    5.-La problématique du contrôle permanent durant la phase de la nouvelle politique économique algérienne implique donc le passage d'une économie à dominance étatique centralisée à une économie décentralisée impliquant ltensemble des acteurs économiques et sociaux, par l’intégration intelligente loin de toute action autoritaire, de la sphère informelle produit de la bureaucratie et des dysfonctionnements des institutions de l’Etat dont l’extension est proportionnelle au poids de la corruption. Cela passe surtout par un dialogue permanent, loin de toute injonction administrative de type bureautique étouffant l'épanouissement des énergies créatrices. De ce fait le contrôle institutionnel (Cour des Comptes, Inspection Générale des Finances IGF, Direction Générale des Impôts) sans parler des contrôles routiniers des services de sécurité, devra s’insérer dans ce nouveau cadre pour une moralisation de l'Etat lui même par une plus grande DEMOCRATISATION des décisions économiques, sociales et politiques solidaires, où chaque acteur doit avoir un rôle clairement défini. Car, c’est seulement quand l’Etat est droit est qu’il peut devenir un Etat de droit Quant à l’Etat de droit, ce n’est pas un Etat fonctionnaire qui gère un consensus de conjoncture ou une duplicité provisoire, mais un Etat fonctionnel qui fonde son autorité à partir d’une certaine philosophie du droit d’une part, d’autre part par une assimilation consciente des besoins présents de la communauté et d’une vision future de ses perspectives. Partant de là, nous ne pouvons pas ne pas reconnaître le décalage qui existe entre les potentialités que recèle notre pays, et elles sont énormes, et le niveau de développement proprement dérisoire que le pays a atteint après plusieurs décennies d’indépendance dont la corruption qui certes a existé depuis l’indépendance politique et qui existe de par le monde mais qui en Algérie a atteint des proportions inégalées qui menacent la sécurité nationale. Car ce n’est pas une question de commissions bureaucratiques qui ont montré leur inefficacité, que contredisent les pratiques sociales, avec le risque évident de règlements de comptes inutiles.

    ELKHABAR
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون
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