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Maroc:Entreprises publiques : 13 milliards de DH investis à l'étranger

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  • Maroc:Entreprises publiques : 13 milliards de DH investis à l'étranger


    L’OCP accapare 63% de ces participations. Pas moins de 32 filiales communes dont 27 en Europe.
    5 participations pour la Banque populaire, 4 pour Maroc Telecom et 3 pour la CDG.



    Le Maroc semble vouloir diversifier ses sources de revenus en devises, en investissant (dans) certaines activités à l’étranger. Selon le décompte de la direction des entreprises publiques et de la privatisation (DEPP) du ministère des finances, le nombre de participations à l’étranger à la fin de l’année 2008 s’élevait à 51 contre 44 à la fin de 2007. Ces participations sont détenues par huit entreprises et établissements publics : OCP, BCP, CDG, IAM, ONE, SOREAD, RAM et OCE. Comme on peut s’en douter, près de 63% de ces participations appartiennent au mastodonte OCP qui s’est déployé sur trois continents (Europe, Amérique et Asie), avec néanmoins une présence plus marquée en Europe où il détient des parts, souvent importantes, dans 27 sociétés. Et celles-ci sont implantées dans les principaux pays du Vieux Continent : France, Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Italie et Luxembourg. De par ses activités, l’OCP est surtout présent dans le secteur de la chimie minérale (oxyde de zinc, hydrosulfite de soude, pigments anticorrosion) et la chimie des phosphates, à travers la société Prayon, leader mondial dans le domaine, que l’office détient à parts égales avec la société régionale d’investissement de Wallonie. Précisons ici que Prayon dispose d’une vingtaine de filiales et l’OCP y est associé dans bon nombre d’entre elles et souvent avec des niveaux de participations élevés : 47,17% dans Prayon Benelux, 47,17% dans Prayon France, 47,17% dans Prayon Allemagne, etc. L’Office chérifien des phosphates est également présent dans le management (MAEVA - management de l’environnement, valorisation et analyse) et dans d’autres activités proches de son métier de base.

    CDG : des participations variées mais encore faibles
    La Banque centrale populaire (BCP), elle, est présente en France dans Assarf Achaabi avec 30,30 % et dans Banque Chaabi du Maroc (43,29 %), ainsi qu’en Afrique où elle détient 43,29 % dans la Banque populaire maroco-mauritanienne, 27,06 % dans la Banque populaire maroco-centrafricaine, 32,52 % dans la Banque populaire maroco-guinéenne et 5,39 % dans la Banque de développement du Mali.
    A travers la société Itissalat Al Maghrib, où il détient encore 30% du capital (le reste se partageant entre Vivendi avec 53% et le flottant pour 17%), le Maroc a réussi à pénétrer le secteur des télécommunications en Afrique où il possède 24% de la compagnie mauritanienne de communication et 15,30 % dans l’Office national des télécommunications du Burkina Faso. En Europe, IAM s’est adjugé 19,80% de Mobisud SA (France), tandis qu’il possède 30% de Maroc Telecom Belgique SA.
    La Caisse de dépôt et de gestion (CDG), autre grand groupe public, dispose, elle, de participations variées : 33,33% dans la Société camerounaise des eaux, 10% dans le Club Méditerranée, 5% dans l’allemand Touristik union international (TUI), numéro un du tourisme au monde, et 0,61% dans Vivendi.
    Enfin, quatre sociétés et offices publics disposent chacun d’une participation à l’étranger : l’Office national de l’électricité (ONE) avec sa filiale sénégalaise, Société ONE Sénégal, qu’il détient à 100% ; l’OCE avec la société civile immobilière de Sebta (basée en France) qu’il détient à 100%, la Soread (Société d’études et de réalisations audiovisuelles) qui détient 71% de la filiale Soread France. Reste la RAM (Royal air Maroc) qui, jusqu’en 2008, avait une participation de 49,02% dans Air Sénégal international, mais ce partenariat, on le sait, a finalement été infructueux puisqu’en cours de liquidation.

    Les investissements marocains directs à l’étranger s’élèvent à 13,2 milliards de DH
    Sur le plan symbolique, la présence de l’actionnariat marocain dans diverses activités à l’étranger (y compris au Brésil, au Canada et en Inde par le biais de l’OCP) est évidemment très importante - sans parler des participations privées, notamment à travers le secteur bancaire. Mais l’affaire s’arrête au symbole, à vrai dire. Car, en termes de revenus, cela reste négligeable. Les derniers chiffres disponibles en cette matière (balance des paiements à fin juin 2009) montrent en effet que les revenus tirés de ces investissements n’ont même pas atteint 200 MDH : 162,6 millions sur les six premiers mois de 2009. Sur l’ensemble de l’année 2008, c’est à peine 800 MDH (792 MDH plus exactement). Et ce n’est pas forcément dû à la crise économique et financière internationale, puisqu’en 2007 et même en 2006 , le résultat n’était guère meilleur : 646 MDH et 635 millions respectivement. Bien plus, la rubrique «revenus» de la balance des paiements est, tout simplement, structurellement déficitaire. Autrement dit, les recettes provenant des investissements à l’étranger sont toujours et très largement inférieures aux dépenses, c’est-à-dire aux transferts qu’effectuent les entreprises étrangères installées au Maroc, même lorsque celles-ci réinvestissent une partie de leurs bénéfices. Mais ceci est parfaitement logique si l’on considère l’importance, voire l’explosion des investissements étrangers au Maroc, ces dernières années ; le Royaume étant l’une des premières destinations des IDE en Afrique.

    Taux d’ouverture de l’économie marocaine : plus de 70%
    Il faut savoir en effet que le stock des engagements du Maroc vis-à-vis de l’extérieur, seulement en termes d’investissements étrangers (réalisés au Maroc), s’élevaient en 2008 à 317,5 milliards de DH, alors que les avoirs du Maroc (ses investissements à l’étrangers) cumulaient à 13,2 milliards de DH. Plus globalement, la position extérieure nette du pays est déficitaire de 262,3 milliards de DH (506,3 milliards de stocks d’engagements et 244 milliards de stocks des avoirs).
    C’est dire la faiblesse des ressources extérieures du Maroc si l’on met de côté les recettes touristiques et les transferts des Marocains résidents à l’étranger (MRE). Longtemps, ce sont ces ressources-là qui ont permis de couvrir notamment les difficultés des exportations et donc de maintenir excédentaire le compte des transactions courantes, alors même que la balance des biens est structurellement déficitaire. Il a suffi que la conjoncture se renverse pour que cette fragilité des comptes extérieurs, que sont les recettes d’exportations et celles des revenus, se pose avec encore plus d’acuité.
    L’économie marocaine est très ouverte sur l’extérieure (le taux d’ouverture dépassant les 70%), certes, mais avec la faible compétitivité des exportations, peut-être faudrait-il profiter de la libéralisation du régime de change (voir encadré) pour saisir les opportunités qui sont de plus en plus nombreuses pour investir des créneaux plus profitables et dans des marchés plus grands ou encore vierges. Ceci est évidemment l’affaire du privé d’abord, et les multiples accords de libre-échange (entre autres) signés avec nombre de pays devraient pouvoir servir de cadre pour cela. La mondialisation aurait au moins cela de bénéfique. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire : de nombreux pays, y compris les plus libéraux parmi eux, mettent de plus en plus de barrières (des seuils à ne pas franchir) à des participations étrangères, en particulier dans certaines activités jugées «sensibles» ou relevant d’un monopole «naturel». Les exemples ne manquent pas, inutile de les énumérer.


  • #2
    Excellent article, bien détaillé. Le Maroc tisse sa toile internationale, avec mention spéciale à la part africaine.

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    • #3
      C'est cela le progrès, et pas les devises creuses.

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      • #4
        ça se sont les groupes public qui appartienne a l'etat marocain.

        n'oublion pas les autre groupe privé telque attijari et bmce etc...

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