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Pièce de rechange automobile : le gouvernement cède à la pression des importateurs

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  • Pièce de rechange automobile : le gouvernement cède à la pression des importateurs

    Ali Idir


    Le gouvernement continue de reculer face aux pressions des importateurs. Dans une note adressée le 10 décembre aux Directions de commerce, le département d'El Hachemi Djaâboub assouplit la procédure d'importation de la pièce de rechange automobile. Le certificat d'origine du produit n'est plus exigé. Les opérateurs doivent seulement fournir un engagement des titulaires de marques ou de leurs représentants, attestant que les produits concernés sont d’origine. L'engagement doit aussi préciser les pays d’implantation des usines de fabrication.

    Ce revirement intervient seulement 38 jours après l'entrée en vigueur, le 2 novembre, de la mesure d’interdiction d'importer des pièces de rechange de véhicules qui ne sont pas fabriquées par les équipementiers automobiles et leurs filiales. Une mesure annoncée à grand renfort médiatique. « Aucune pièce de rechange ne sera admise en Algérie à partir du 2 novembre si elle n'est pas achetée dans son pays d'origine », avait déclaré M. Djaâboub lundi 2 novembre au cours d'une rencontre avec les cadres de son ministère à Alger.

    La mesure visait à lutter « contre l'importation des pièces détachées contrefaites, notamment auprès des pays asiatiques », avait expliqué le ministre. L'interdiction « ne concerne pas les pièces de rechanges fabriquées sous licence dans d'autres pays, mais les importateurs doivent fournir un certificat attestant que les pièces en question ont été fabriquées sous une licence attribuée par la maison-mère », avait-t-il souligné.

    Le recul du ministère du Commerce constitue une nouvelle illustration de la précipitation et du manque de réflexion dans les prises de décisions économiques par le gouvernement. Tout comme la prise de décision, son annulation ne semble obéir à aucune logique économique. Le remplacement du certificat d'origine par une simple attestation d'origine du produit délivrée par le fabricant ne va pas freiner l'importation des pièces de rechange contrefaites. Car celui qui contrefait les pièces de rechange peut facilement produire de faux certificats d'origine.

    L'Algérie importe 80% des pièces de rechange des véhicules de Chine, France, Italie et de Corée du Sud. En 2008, les importations de pièces automobiles ont atteint un volume de 44.256 tonnes pour une valeur de 291 millions de dollars. Durant la même année, 1.316 tonnes de pièces de rechange contrefaites d'une valeur de 5,7 millions de dollars ont été saisies pour "absence de la marque et défaut d'étiquetage". L'Algérie a importé plus de 350.000 véhicules en 2008 pour 3,5 milliards de dollars, selon les chiffres officiels.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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