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Ce matin Moscou s'est réveillée avec des températures de -31°C et depuis lundi soir, la Russie se trouve confrontée à une vague de froid exceptionnelle. La vague de froid se déplace vers les pays européens et nous saurons vers le milieu de la semaine prochaine si nous serons (en france) touché ou pas. Depuis lundi, 16 personnes sont mortes à Moscou d'hypothermie et Gazprom n'est plus en mesure de répondre complètement aux demandes de ses clients européens.
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La Russie restait confrontée vendredi à une vague de froid exceptionnelle qui se déplace vers les pays européens, obligeant les géants de l'énergie Gazprom et SEU à travailler à flux tendus et à limiter au minimum obligatoire les livraisons à leurs partenaires européens.
Au moins treize personnes sont mortes de froid dans la nuit de jeudi à vendredi dans la partie européenne de la Russie. A Moscou, la vague de froid a tué cinq personnes, portant à seize le bilan des personnes mortes d'hypothermie depuis lundi soir, quand le froid a gagné la capitale russe.
Et sur l'ensemble du pays, selon un bilan non exhaustif en l'absence de centralisation des données des autorités, au moins 71 personnes sont mortes depuis le début de la semaine. Dans la capitale, où le thermomètre est descendu en dessous des -30°, plus de cent personnes ont été soignées, dont une soixantaine à l'hôpital, pour des oreilles ou un nez gelés parce qu'elles ne portaient pas de chapka ou d'écharpe.
Alors qu'à Moscou un vent pénétrant accompagne les températures extrêmes rendant plus douloureuses les morsures du froid, les compagnies semi-publiques gazière et électrique poussent leurs machines au maximum de leurs possibilités pour assurer un confort de chaleur aux Moscovites. Le géant de l'électricité SEU a ainsi annoncé vendredi avait atteint jeudi soir un "record absolu" de puissance délivrée.
Et les autorités municipales ont appelé les habitants à être solidaires de l'effort de lutte contre le froid, demandant de bien calfeutrer les fenêtres pour éviter les pertes d'énergie. Les grandes industries, dévoreuses d'énergie, ont commencé à suspendre leurs activités, a relevé le quotidien en ligne Gazeta.ru, et les ventes de chauffages d'appoint s'envolent.
Depuis jeudi, plusieurs dizaines de systèmes de chauffage urbain ont cédé dans le pays. Sur la capitale seule, neuf incidents ont conduit à des coupures prolongées de chauffage collectif. Plusieurs cas similaires se sont produits dans la région de Moscou, à Saint-Pétersbourg ou en Sibérie. Et depuis mardi soir, une quarantaine d'immeubles à Tomylino, un bourg à 20 km de Moscou, étaient toujours privés de chauffage. Le représentant spécial du Kremlin pour les droits de l'Homme a envoyé ses fonctionnaires sur place.
A Grozny, en Tchétchénie, la température est tombée en dessous de -10° forçant les habitants à allumer leurs gazinières ou des appareils de chauffage d'appoint. Les deux guerres de Tchétchénie ont de toute façon privé de chauffage collectif 90% de la capitale de cette république caucasienne, habituée depuis longtemps à avoir froid.
Les autorités ont commencé jeudi à puiser dans les réserves de mazout pour faire face. Et le géant russe Gazprom a informé les centrales électriques que les baisses de livraisons de gaz pourraient atteindre 50%.
Conséquences du froid russe en Europe, Gazprom qui a largement augmenté ses fournitures de gaz à la Russie (+40% de la consommation) n'est plus en mesure de répondre complètement aux demandes de ses clients européens. Plusieurs pays, à commencer par l'Italie, la Hongrie, la Croatie, l'Autriche, ont été affectés par les difficultés du groupe russe, constatant depuis mardi une baisse des livraisons (de 10 à 30% selon les pays) par rapport aux volumes fournis la semaine précédente.
La Finlande pour sa part a averti vendredi d'un risque de pénurie de courant chez elle après que la Russie eut réduit de 30% ses livraisons d'électricité. La partie européenne de la Russie est prise dans la frange d'un anticyclone venu de Sibérie depuis lundi. Des chutes de neiges et un vent de cinq à dix mètres par seconde, qui ne fera que rendre le froid plus mordant même si les températures pourraient très légèrement remonter, sont prévus pour le week-end. Le mercure devrait ensuite à nouveau redescendre.
Par AFP
Soldats russes à Moscou
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La Russie restait confrontée vendredi à une vague de froid exceptionnelle qui se déplace vers les pays européens, obligeant les géants de l'énergie Gazprom et SEU à travailler à flux tendus et à limiter au minimum obligatoire les livraisons à leurs partenaires européens.
Au moins treize personnes sont mortes de froid dans la nuit de jeudi à vendredi dans la partie européenne de la Russie. A Moscou, la vague de froid a tué cinq personnes, portant à seize le bilan des personnes mortes d'hypothermie depuis lundi soir, quand le froid a gagné la capitale russe.
Et sur l'ensemble du pays, selon un bilan non exhaustif en l'absence de centralisation des données des autorités, au moins 71 personnes sont mortes depuis le début de la semaine. Dans la capitale, où le thermomètre est descendu en dessous des -30°, plus de cent personnes ont été soignées, dont une soixantaine à l'hôpital, pour des oreilles ou un nez gelés parce qu'elles ne portaient pas de chapka ou d'écharpe.
Alors qu'à Moscou un vent pénétrant accompagne les températures extrêmes rendant plus douloureuses les morsures du froid, les compagnies semi-publiques gazière et électrique poussent leurs machines au maximum de leurs possibilités pour assurer un confort de chaleur aux Moscovites. Le géant de l'électricité SEU a ainsi annoncé vendredi avait atteint jeudi soir un "record absolu" de puissance délivrée.
Et les autorités municipales ont appelé les habitants à être solidaires de l'effort de lutte contre le froid, demandant de bien calfeutrer les fenêtres pour éviter les pertes d'énergie. Les grandes industries, dévoreuses d'énergie, ont commencé à suspendre leurs activités, a relevé le quotidien en ligne Gazeta.ru, et les ventes de chauffages d'appoint s'envolent.
Depuis jeudi, plusieurs dizaines de systèmes de chauffage urbain ont cédé dans le pays. Sur la capitale seule, neuf incidents ont conduit à des coupures prolongées de chauffage collectif. Plusieurs cas similaires se sont produits dans la région de Moscou, à Saint-Pétersbourg ou en Sibérie. Et depuis mardi soir, une quarantaine d'immeubles à Tomylino, un bourg à 20 km de Moscou, étaient toujours privés de chauffage. Le représentant spécial du Kremlin pour les droits de l'Homme a envoyé ses fonctionnaires sur place.
A Grozny, en Tchétchénie, la température est tombée en dessous de -10° forçant les habitants à allumer leurs gazinières ou des appareils de chauffage d'appoint. Les deux guerres de Tchétchénie ont de toute façon privé de chauffage collectif 90% de la capitale de cette république caucasienne, habituée depuis longtemps à avoir froid.
Les autorités ont commencé jeudi à puiser dans les réserves de mazout pour faire face. Et le géant russe Gazprom a informé les centrales électriques que les baisses de livraisons de gaz pourraient atteindre 50%.
Conséquences du froid russe en Europe, Gazprom qui a largement augmenté ses fournitures de gaz à la Russie (+40% de la consommation) n'est plus en mesure de répondre complètement aux demandes de ses clients européens. Plusieurs pays, à commencer par l'Italie, la Hongrie, la Croatie, l'Autriche, ont été affectés par les difficultés du groupe russe, constatant depuis mardi une baisse des livraisons (de 10 à 30% selon les pays) par rapport aux volumes fournis la semaine précédente.
La Finlande pour sa part a averti vendredi d'un risque de pénurie de courant chez elle après que la Russie eut réduit de 30% ses livraisons d'électricité. La partie européenne de la Russie est prise dans la frange d'un anticyclone venu de Sibérie depuis lundi. Des chutes de neiges et un vent de cinq à dix mètres par seconde, qui ne fera que rendre le froid plus mordant même si les températures pourraient très légèrement remonter, sont prévus pour le week-end. Le mercure devrait ensuite à nouveau redescendre.
Par AFP
Soldats russes à Moscou