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“Les diplômés algériens ont raison de rejoindre l’étranger”

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  • “Les diplômés algériens ont raison de rejoindre l’étranger”

    Lakhdar Brahimi à partir de Polytech: “Les diplômés algériens ont raison de rejoindre l’étranger”

    La présence de Lakhdar Brahimi, en fin d’après-midi de lundi passé, à l’École nationale polytechnique d’Alger, n’est pas passée inaperçue. Il était présent sur les lieux pour participer à la cérémonie organisée à la mémoire du défunt professeur Abdelaziz Ouabdessalam, mort le 25 octobre dernier. Son intervention a été suivie avec beaucoup d’attention par l’assistance. Après avoir rendu hommage à son ancien professeur, l’ex-ministre des Affaires étrangères (1991-1992), aujourd’hui âgé de 74 ans (le 1er janvier, il en aura 75) s’est “penché” sur le système universitaire du pays. “Tout à l’heure, j’ai entendu certains dire qu’ils regrettaient que les diplômés partent à l’étranger, eh bien qu’ils aillent”, commencera-t-il, en abordant le sujet sur un ton plus au moins sévère. Il continua en lançant “tant qu’on ne peut pas leur assurer ce qu’il faut ici alors ils ont raison de rejoindre l’étranger (…) C’est de la responsabilité du pays et de la société de leur procurer le nécessaire”.
    Visiblement, l’ex-représentant personnel du secrétaire général de l’ONU, en avait gros sur le cœur. Il essaya ainsi de donner son point de vue en faisant un parallèle avec l’Inde. “En 1983, les ambassadeurs indiens de par le monde n’avaient même pas de fax pour envoyer des documents à leur ministère des Affaires étrangères et ils étaient obligés d’aller à la poste. À la même époque, l’Algérie avait pourtant le CERI (Centre d'études et de recherche en informatique, devenu depuis l’INI, Institut national d’informatique, ndlr)”, et rappellera que l’ex-colonie britannique a commencé à développer le secteur informatique dès que Rajiv Ghandi est devenu Premier ministre (d’octobre 1984 à décembre 1989). Connaissant bien les pays de ce continent, Lakhdar Brahimi a également prédit que les prochains prix Nobel seront en majorité des asiatiques.
    Toutefois, le diplomate algérien reste optimiste “ni l’Inde ni la Chine n’ont les ressources humaines et naturelles que l’Algérie possède (…) Plus de 20 ans après, nous pouvons faire ce qu’ils ont réalisé, c’est à notre portée”, en y ajoutant une condition “si nous multiplions des centres d’excellence comme celui dans lequel on se retrouve”.
    La présence de Lakhdar Brahimi est venue auréoler la cérémonie qu’ont organisée conjointement les enseignants de Polytech et les membres de l’ADEP (Association des diplômés de l’École polytechnique). À ses côtés, il y avait beaucoup d’autres personnalités ayant connu le défunt professeur Ouabdessalam.
    armi eux, on pouvait distinguer l’ancien directeur du programme intergouvernemental d'informatique de l'Unesco, le professeur Youcef Mentalecheta, et surtout le propre fils de l’ancien directeur de l’école, Farid Ouabdesselam, président de l'université Joseph-Fourier de Grenoble (France). Il faut aussi préciser que l’hommage rendu à l’une des plus grandes figures scientifiques du pays, a été, comme a tenu à nous l’affirmer un membre de l’ADEP, une occasion pour confirmer la réconciliation de la famille des polytechniciens qui vit depuis près d’une année beaucoup de turbulences.


    Salim KOUDIL, Liberté, 23/12/2009.




    "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
    Socrate.

  • #2
    Mais bien sûr, jusqu'à nouvel ordre...

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    • #3
      Tout ce que perd ce pays c'est incroyable......

      Il viendra un moment où il faudra juger certaines personnes!

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      • #4
        “Tout à l’heure, j’ai entendu certains dire qu’ils regrettaient que les diplômés partent à l’étranger, eh bien qu’ils aillent”, commencera-t-il, en abordant le sujet sur un ton plus au moins sévère. Il continua en lançant “tant qu’on ne peut pas leur assurer ce qu’il faut ici alors ils ont raison de rejoindre l’étranger (…) C’est de la responsabilité du pays et de la société de leur procurer le nécessaire”.
        Ca se discute. Pour la nomenklatura, une élite instruite, puissante, moderne, organisée, exigeante, active la met en danger, l'exutoire de l'émigration est donc une bonne chose pour elle. Ca peut durer longtemps comme ça non ?

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        • #5
          De tous les temps et dans toutes les sociétés du monde, 10% de la population migre vers d'autres contrées. Il n'y a pas de quoi fouetter un chat.
          Si les diplomés veulent etre payés comme en occident qu'ils produisent comme en occident.
          De toutes les facons ce n'est pas tous les diplomés qui partent d'algerie trouvent du travail en conformité avec leur domaine d'étude. Y'en a beaucoup qui regrettent d'avoir quitté leur pays.

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          • #6
            Non Aggour, c'est un problème actuellement plus sérieux qu'une inoffensive tradition de l'humanité.

            Article de 2005

            Fuite des cerveaux : 40 % des diplômés subsahariens

            Selon un rapport publié le 24 octobre par la Banque mondiale, quelque 200 millions de personnes vivent en dehors de leur terre natale. Les transferts de fonds de ces migrants vers leur pays d'origine sont évalués à 225 milliards de dollars en 2005. Dans certains pays, cela représente plus de 50 % du revenu des familles les plus pauvres.

            Cet exode massif est synonyme de fuite des cerveaux. En moyenne, à l'échelle mondiale, plus de 20 % des diplômés des pays pauvres s'expatrient.

            En Afrique subsaharienne, les personnes qualifiées représentent 4 % de la population active et 40 % des migrants. La proportion est de 35 % en Ouganda, 38 % au Kenya, 45 % au Mozambique, 46 % au Ghana. En Sierra Leone, 1 diplômé sur 2 émigre. Ce phénomène affecte aussi l'Amérique latine avec notamment un taux d'émigration de 83 % en Haïti
            Banque mondiale :

            International Migration, Remittances and the Brain Drain (2005).

            Les trois études de cas sur le Mexique, le Guatemala et les Philippines présentées dans ce volume révèlent que les envois de fonds permettent une réduction de la pauvreté et un accroissement des dépenses en matière d’éducation, de santé et d’investissement.

            Mais une réalité plus complexe se fait jour lorsque l’ouvrage aborde la question de la fuite des cerveaux au niveau des pays en développement. De petits pays à faible revenu comme Haïti ou la Jamaïque ont tendance à souffrir davantage du phénomène que de plus vastes pays tels que l’Inde ou la Chine.

            L’Australie, le Canada et les États-Unis bénéficient quant à eux d’une part importante de main-d’œuvre immigrée qualifiée, tandis que leur apport net dans les pays de l’Union européenne est proche de zéro.

            [...]

            Aux États-Unis, les étudiants étrangers et les immigrants qualifiés contribuent aux avancées technologiques.

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            • #7
              “Les diplômés algériens ont raison de rejoindre l’étranger”

              C'est une phrase trompeuse, je dirais plutôt: “Les diplômés algériens ont raison de quitter l'Algérie

              Les mots ont un poids, ........... Étant moi même un diplômé Algérien qui a rejoint l'étranger alors, le retour ne semble pas pour demain. Il n' y a pas de secret, c'est une question d'argent ou pour être plus vulgaire "une question de fric et de statut social dans une société algérienne qui n'a de dieu que le fric".


              J'ai tjrs dit, que pour moi : l'Algérien passe avant l'Algérie
              Dernière modification par racdavid, 26 décembre 2009, 12h07.

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              • #8
                Ceux qui partent d'Algerie le font car en europe ou aux USA ils ont un meilleur niveau de vie sans forcément etre riches.

                Ils ont plus de libertés pour eux et pour leur familles.

                Ces gens veulent avoir une autre vie que celle subie par la grande masse .

                La devise du régime est: "tu suis ou tu te la boucle ou tu quittes la ville"
                Chaque tète qui dépasse est vite éxpédiée á l'asile.

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