Annonce

Réduire
Aucune annonce.

L’alternance , un tabou ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • L’alternance , un tabou ?

    Je viens juste de lire cet article sur El-Watan.
    Qu'en pensez-vous?

    << Sur l’exercice du pouvoir et sur son vécu politique, l’Algérie est passée à côté d’une réflexion politique fort intéressante qu’aurait pu permettre la crise sans précédent vécue ces derniers mois, inédite depuis 1999, car directement liée à la personne même du président de la République : l’épisode de l’hôpital Val-de-Grâce, les péripéties d’une maladie cachée puis dévoilée, l’absence de l’Etat, la déferlante de rumeurs, le retour du chef de l’Etat aux affaires politiques par le biais d’une liesse populaire organisée, etc.
    Autant de faits lourds de signification dont pouvaient être tirés de précieux enseignements, voire même des conduites pour l’avenir. Mais la léthargie politique a vite repris le dessus, une fois apparu le chef de l’Etat. La seule éclaircie a été le fleuret moucheté à distance Saïd Sadi-Belkhadem, le premier estimant « qu’on est déjà dans l’après-Bouteflika... que les candidats du sérail sont dans les starting-blocks attendant d’être hélitreuillés vers la présidence... Qu’avec la maladie du président, l’Etat a été mis entre parenthèses et que cela dure toujours », ce à quoi a rétorqué le représentant personnel du président de la République : « Bouteflika a été élu jusqu’en 2009 et si la Constitution devait être remaniée dans le sens qui lui permettrait de briguer un troisième mandat, nous le soutiendrons, car il est aussi le président du FLN ». Des bribes d’une question forte d’actualité dont on ne sait pourquoi elle ne fait pas l’objet d’un débat public, dans toute sa dimension, sauf à considérer que la fonction présidentielle est un sujet tabou, spécialement le volet alternance après 2009. L’idée qu’il ne peut y avoir d’après-Bouteflika, Belkhadem la clame haut et fort, ne faisant pas mystère de son intention d’œuvrer pour que la Constitution soit revue. Son calcul est de déposséder Ouyahia de son poste de chef de gouvernement et, pour cela, il doit pérenniser le régime Bouteflika duquel il tire l’essentiel de sa légitimité et la garantie de la continuité de sa carrière politique. Les autres leaders de l’alliance présidentielle ont arrimé eux aussi leur barque au navire présidentiel pour assurer leur maintien au pouvoir, mais tous sont dans une logique plus ou moins ouverte de confrontation, mais d’une manière moins voyante que le secrétaire général du FLN, n’hésitant pas à étaler leurs divergences à l’ombre d’une présidence de la République qui tente de se ressaisir mais sans trancher. Quant à la vision diamétralement opposée de Saïd Sadi, elle a peu de chances d’être portée devant le grand public, si ce n’est d’être répercutée par quelques organes de presse privée ou écoutée dans des salles réunissant des militants du RCD. Elle est pourtant puisée du terrain politique qu’il connaît bien et elle mérite d’être débattue. C’est le sort actuel de l’opposition et le destin bien triste de la démocratie algérienne, tardivement apparue, vite mise entre parenthèses.
    Si la vie n'est pas une partie de plaisir, l'alternative est pire.
Chargement...
X