Nous célébrons aujourd’hui le 31e anniversaire de la disparition de Houari Boumediene (27 décembre 1978). L’ancien président de la République algérienne n’a pas seulement, de façon inlassable, oeuvré à l’essor économique, social et culturel du peuple algérien. Il a, sans discontinuité, mis en oeuvre, dans une solitude parfois impressionnante, une politique étrangère progressiste, indépendante vis-à-vis des deux blocs de l’époque, respectueuse du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et obstinément engagée vers la transformation des rapports économiques internationaux. La revue de quelques questions clés permettra d’en saisir la mesure: la question palestinienne, la construction du Maghreb, les relations algéro-francaises, le nouvel ordre économique international et, à partir de 1977, une nouvelle conception de la place de l’Algérie dans le monde.
La construction du Maghreb
Il convient ici d’insister sur le caractère prioritaire que revêtait aux yeux de HB la construction du Maghreb. Mais dans l’esprit de HB, il s’agissait de construire le Maghreb des peuples, celui des Etats n’ayant jamais suscité son engouement parce qu’il avait la conviction que les gouvernants maghrébins n’incarnaient pas suffisamment les aspirations de leurs peuples. L’affaire du Sahara occidental met en cause le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Mais était- il impératif de sacrifier la construction du Maghreb (autre nécessité historique) sur l’autel de la légitime libération du peuple sahraoui du joug colonial, alors qu’ aux yeux de Rabat, ce peuple eût pu trouver son polygone de sustentation dans un ensemble maroco-sahraoui puissant, viable et proche de l’Algérie? Toujours est-il que HB s’inquiète des visées expansionnistes du roi Hassan II, pourtant prêt à permettre à l’Algérie d’avoir un accès direct sur l’océan Atlantique. Mais HB estimait qu’il était normal qu’au regard de la tragédie de son passé, des sacrifices consentis pour son indépendance, de l’immensité de son territoire et de la richesse de ses ressources humaines, l’Algérie s’érigeât, peu à peu, en puissance régionale et même qu’elle se préparât à prendre le relais du Caire, comme directeur de conscience du monde arabe. Toutefois, en 1978, HB éprouve le besoin de transcender le contexte géostratégique du conflit qui relève, selon lui, de l’affrontement Est- Ouest, pour lui conférer un caractère strictement sous-régional, sinon même bilatéral. HB qui constitue un authentique non-aligné comme cela ressort de la doctrine qu’il a lui-même élaborée, en septembre 1973, à Alger, n’entend pas être l’otage de quelque grande puissance que ce soit. De son côté, le roi Hassan II, qui estime avoir soldé toute forme de contentieux avec Alger est plein de bienveillance pour notre pays dont il recherche le soutien. HB envisage alors d’entamer des négociations sérieuses avec le monarque chérifien, par l’entremise du conseiller de Hassan II, Ahmed Réda Guédira (confident du roi depuis alors plus de 20 ans). HB n’avait pas encore désigné son représentant, mais tout donne à penser que cette tâche allait revenir naturellement à Ahmed Taleb Ibrahimi qui connaissait parfaitement le dossier. Hélas pour le Maghreb, ce projet se trouvait encore dans les limbes lorsque HB tombe malade.
l'expression
La construction du Maghreb
Il convient ici d’insister sur le caractère prioritaire que revêtait aux yeux de HB la construction du Maghreb. Mais dans l’esprit de HB, il s’agissait de construire le Maghreb des peuples, celui des Etats n’ayant jamais suscité son engouement parce qu’il avait la conviction que les gouvernants maghrébins n’incarnaient pas suffisamment les aspirations de leurs peuples. L’affaire du Sahara occidental met en cause le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Mais était- il impératif de sacrifier la construction du Maghreb (autre nécessité historique) sur l’autel de la légitime libération du peuple sahraoui du joug colonial, alors qu’ aux yeux de Rabat, ce peuple eût pu trouver son polygone de sustentation dans un ensemble maroco-sahraoui puissant, viable et proche de l’Algérie? Toujours est-il que HB s’inquiète des visées expansionnistes du roi Hassan II, pourtant prêt à permettre à l’Algérie d’avoir un accès direct sur l’océan Atlantique. Mais HB estimait qu’il était normal qu’au regard de la tragédie de son passé, des sacrifices consentis pour son indépendance, de l’immensité de son territoire et de la richesse de ses ressources humaines, l’Algérie s’érigeât, peu à peu, en puissance régionale et même qu’elle se préparât à prendre le relais du Caire, comme directeur de conscience du monde arabe. Toutefois, en 1978, HB éprouve le besoin de transcender le contexte géostratégique du conflit qui relève, selon lui, de l’affrontement Est- Ouest, pour lui conférer un caractère strictement sous-régional, sinon même bilatéral. HB qui constitue un authentique non-aligné comme cela ressort de la doctrine qu’il a lui-même élaborée, en septembre 1973, à Alger, n’entend pas être l’otage de quelque grande puissance que ce soit. De son côté, le roi Hassan II, qui estime avoir soldé toute forme de contentieux avec Alger est plein de bienveillance pour notre pays dont il recherche le soutien. HB envisage alors d’entamer des négociations sérieuses avec le monarque chérifien, par l’entremise du conseiller de Hassan II, Ahmed Réda Guédira (confident du roi depuis alors plus de 20 ans). HB n’avait pas encore désigné son représentant, mais tout donne à penser que cette tâche allait revenir naturellement à Ahmed Taleb Ibrahimi qui connaissait parfaitement le dossier. Hélas pour le Maghreb, ce projet se trouvait encore dans les limbes lorsque HB tombe malade.
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