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L’étudiant affichait son radicalisme religieux
New York - Etats-Unis
Pascal Giberné, avec A.-C.J. | 27.12.2009, 07h00
Pourquoi ? Cette question est sur toutes les lèvres, après qu’un jeune Nigérian de 23 ans a tenté de déclencher un dispositif explosif, vendredi, à bord d’un Airbus A-330 reliant Amsterdam à Detroit. Le vol 253 était sur le point de se poser au Metropolitan Wayne County Aeroport de Detroit quand certains passagers ont tout d’abord entendu une petite explosion, puis ont vu de la fumée se dégager des cuisses d’Umar Faruk Abdulmutallab, assis près de la fenêtre, sur le siège 19A.
Un passager situé de l’autre côté de l’avion a alors sauté par-dessus la rangée du milieu pour arracher l’engin explosif en flammes des mains du jeune passager. Il a réussi à le maîtriser avec l’aide d’autres voyageurs.
Pendant toute l’intervention, Abdulmutallab, souffrant pourtant de brûlures au troisième degré sur les cuisses, est resté impassible. Interrogé par le FBI, il aurait fourni des informations détaillées sur son recrutement par l’organisation terroriste Al-Qaïda au Yemen. Selon des enquêteurs cités hier soir par des médias américains, c’est là-bas qu’on lui aurait cousu les éléments d’une petite bombe de 80 g dans ses sous-vêtements. Il aurait utilisé une seringue pour injecter un liquide chimique dans une poudre, cachée en haut de la cuisse. Cette poudre serait, selon toute vraisemblance, de la pentrite, un explosif de la famille de la nitroglycérine.
Le profil de ce jeune homme de 23 ans intrigue. Originaire du nord du Nigeria, Umar Faruk Abdulmutallab est issu de la classe musulmane aisée du pays. Son père, Alhaji Umaru Mutallab est un banquier influent et respecté, ayant, un temps, fait partie du gouvernement. Choqué par le radicalisme religieux affiché par son fils, il était allé alerter les officiels de l’ambassade américaine située dans la capitale, Abuja, en août dernier. Six mois plus tard, la veille de Noël, le jeune Abdulmutallab a pourtant décollé en toute impunité de l’aéroport Murtala Muhammed à Lagos pour se rendre aux Pays-Bas. Arrivé le lendemain à l’aéroport Schiphol d’Amsterdam, il a embarqué le jour même dans un vol de la Northwest Airlines à destination de Detroit avec l’objectif de faire sauter l’avion.
Suspecté d’appartenir à une organisation terroriste
Dès le lycée, à la Bristish International School de Lomé, au Togo, Umar Faruk Abdulmutallab s’est fait remarquer pour sa ferveur religieuse. Son prosélytisme lui avait valu d’être surnommé « Alfa » par les autres étudiants, un alias d’ordinaire réservé au théologien islamiste. Après le lycée, il a été accepté au sein de la prestigieuse University College de Londres, où il a poursuivi des études en ingénierie mécanique entre 2005 et 2008. D’après certains membres de sa famille, c’est à Londres que sa passion pour l’islam s’est transformée en fanatisme religieux. Rapidement, la joyeuse personnalité d’Umar Faruk Abdulmutallab, que l’on peut voir tout sourire sur sa page Facebook, est devenue plus sombre. Il a décidé de partir étudier en Egypte, puis s’est installé à Dubaï. C’est là qu’il a annoncé à sa famille son intention de partir s’établir au Yémen et de couper tout contact avec eux. Depuis deux ans, il figurait sur la liste de l’US National Counterterrorism Center et était donc suspecté d’appartenir à une organisation terroriste. Pourquoi le département de l’immigration américaine a-t-il alors délivré un visa à Umar Faruk Abdulmutallab ? Pourquoi a-t-il eu l’autorisation de prendre un avion pour les Etats-Unis ? Autant de questions auxquelles va devoir répondre le FBI dans les prochains jours.
Le Parisien
New York - Etats-Unis
Pascal Giberné, avec A.-C.J. | 27.12.2009, 07h00
Pourquoi ? Cette question est sur toutes les lèvres, après qu’un jeune Nigérian de 23 ans a tenté de déclencher un dispositif explosif, vendredi, à bord d’un Airbus A-330 reliant Amsterdam à Detroit. Le vol 253 était sur le point de se poser au Metropolitan Wayne County Aeroport de Detroit quand certains passagers ont tout d’abord entendu une petite explosion, puis ont vu de la fumée se dégager des cuisses d’Umar Faruk Abdulmutallab, assis près de la fenêtre, sur le siège 19A.
Un passager situé de l’autre côté de l’avion a alors sauté par-dessus la rangée du milieu pour arracher l’engin explosif en flammes des mains du jeune passager. Il a réussi à le maîtriser avec l’aide d’autres voyageurs.
Pendant toute l’intervention, Abdulmutallab, souffrant pourtant de brûlures au troisième degré sur les cuisses, est resté impassible. Interrogé par le FBI, il aurait fourni des informations détaillées sur son recrutement par l’organisation terroriste Al-Qaïda au Yemen. Selon des enquêteurs cités hier soir par des médias américains, c’est là-bas qu’on lui aurait cousu les éléments d’une petite bombe de 80 g dans ses sous-vêtements. Il aurait utilisé une seringue pour injecter un liquide chimique dans une poudre, cachée en haut de la cuisse. Cette poudre serait, selon toute vraisemblance, de la pentrite, un explosif de la famille de la nitroglycérine.
Le profil de ce jeune homme de 23 ans intrigue. Originaire du nord du Nigeria, Umar Faruk Abdulmutallab est issu de la classe musulmane aisée du pays. Son père, Alhaji Umaru Mutallab est un banquier influent et respecté, ayant, un temps, fait partie du gouvernement. Choqué par le radicalisme religieux affiché par son fils, il était allé alerter les officiels de l’ambassade américaine située dans la capitale, Abuja, en août dernier. Six mois plus tard, la veille de Noël, le jeune Abdulmutallab a pourtant décollé en toute impunité de l’aéroport Murtala Muhammed à Lagos pour se rendre aux Pays-Bas. Arrivé le lendemain à l’aéroport Schiphol d’Amsterdam, il a embarqué le jour même dans un vol de la Northwest Airlines à destination de Detroit avec l’objectif de faire sauter l’avion.
Suspecté d’appartenir à une organisation terroriste
Dès le lycée, à la Bristish International School de Lomé, au Togo, Umar Faruk Abdulmutallab s’est fait remarquer pour sa ferveur religieuse. Son prosélytisme lui avait valu d’être surnommé « Alfa » par les autres étudiants, un alias d’ordinaire réservé au théologien islamiste. Après le lycée, il a été accepté au sein de la prestigieuse University College de Londres, où il a poursuivi des études en ingénierie mécanique entre 2005 et 2008. D’après certains membres de sa famille, c’est à Londres que sa passion pour l’islam s’est transformée en fanatisme religieux. Rapidement, la joyeuse personnalité d’Umar Faruk Abdulmutallab, que l’on peut voir tout sourire sur sa page Facebook, est devenue plus sombre. Il a décidé de partir étudier en Egypte, puis s’est installé à Dubaï. C’est là qu’il a annoncé à sa famille son intention de partir s’établir au Yémen et de couper tout contact avec eux. Depuis deux ans, il figurait sur la liste de l’US National Counterterrorism Center et était donc suspecté d’appartenir à une organisation terroriste. Pourquoi le département de l’immigration américaine a-t-il alors délivré un visa à Umar Faruk Abdulmutallab ? Pourquoi a-t-il eu l’autorisation de prendre un avion pour les Etats-Unis ? Autant de questions auxquelles va devoir répondre le FBI dans les prochains jours.
Le Parisien
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