Merci à la CLCV qui a mis en ligne un calculateur de taxe carbone et de compensation pour les particuliers, selon leur mode de chauffage, le kilométrage de leur voiture, le nombre d’enfants et l’accès ou non aux transports en commun. A 17€ la tonne de CO2 pour commencer, 100€ en 2030, chacun gagne à savoir où il va.
L’idéal? Se chauffer et cuisiner au bois, rouler au gazogène, polluer à fond, ne rien payer et toucher les primes. Entre bons sentiments et urgences vitales planétaires, compétition Hulot-Bertrand et jeux de vocabulaire, démagogie du “petit geste de chacun” et guéguerres politiciennes, la taxe carbone mélange tellement les sujets et les questions, qu’on finirait presque par se lasser d’être vertueux.
Contribution et non pas “impôt”, opération blanche pour l’Etat, la taxe carbone s’est mise en place de manière étrange, jurant ses grands dieux qu’elle n’aurait “aucun impact sur le pouvoir d’achat“, l’INSEE étant même appelé à la rescousse, mais c’est évidemment factice et affaire de langage, sinon ladite taxe n’aurait aucun intérêt incitatif. De même, c’est bien une imposition indirecte (sans critères de ressources pour son prélèvement).
Ceci alors que le marché des compensations d’émission de CO2 donne le ton, étant l’un des plus spéculatifs et opaques au monde (perçu déjà aussi lucratif et corrompu, sinon plus, que le marché pétrolier lui-même). Enfin, ce ne sont pas les urgences de financement qui manqueront dans les prochaines années.
La taxe carbone (ou anciennement “écotaxe“) se met en place dans la confusion la plus totale s’ajoutant “à la tonne” au prix de presque toutes les énergies fossiles (gaz, fioul, essence, charbon) émettant du CO2, mises en cause dans le réchauffement climatique planétaire. Presque toutes…
Polluez au bois et touchez la cagnotte!
Le bois, la plus ancienne des énergies fossiles, reste “hors taxe carbone”, alors qu’il estune des causes majeures de la production planétaire de CO2 (chauffage soi-disant écologique, sèchage du tabac, torréfaction, culture sur brûlis, défrichement par le feu, écobuage, cuisine dans le tiers monde) ce qui montre encore une fois les très nombreuses ambiguïtés, et mélanges de questions.
A savoir, non seulement l’utilisation du bois fossile en combustion réchauffe la planète (même sous forme de sciures, granulés, et autres produits prétendûment vertueux), mais la balance du bois en termes de CO2 n’est positive que lorsqu’il est jeune. Une forêt mature réchauffe la planète. La seule issue: sa transformation (exemple en papier, en isolation, en meubles, en maisons HQE…)
Donc chauffez-vous au bois, roulez au gazogène, polluez à fond, ne payez rien et touchez les primes… ça aidera peut-être à faire prendre conscience du souci, qui ne porte pas vraiment sur les sarments de vigne et les pommes de pin pour le barbecue.
A l’autre extrême, le nucléaire profite du même effet d’aubaine, malgré le déchet le plus polluant de toutes les énergies et sur une durée tellement longue qu’elle n’est même plus à l’échelle humaine. Ceci sans prise en compte de possibles accidents… jusqu’à l’hiver nucléaire qui résout, lui, d’un seul coup tous les problèmes de réchauffement présents et futurs.
Qui est gagnant?
Compensée par des baisses d’impôts ou un “chèque vert” pour les non-imposables, l’impact de la taxe carbone devrait être minoré ou profitable pour les familles nombreuses, vivant en zone rurale (sans transports en commun), et utilisant le moins d’énergies fossiles (toujours hors bois)…
Au choix: solaire, éolien, biomasse… ou nucléaire, producteur numéro 1 d’électricité “propre” (mais attention, si tous les Français compensent par des convecteurs électriques, on risque des pannes à répétitions… ou pire des allongements de durée de vie des centrales, au-delà des longévités prévues).
Metro donne quelques exemples de coûts: opération rentable pour une personne sans enfant vivant en ville et sans véhicule, pour un couple avec un enfant, roulant au diesel en zone rurale, mais déficitaire pour un célibataire roulant 40.000 km/an.
Une goutte d’O2 dans un oCO2an
Chacun est donc invité, avec ses petits bras et ses petits euros, à arrêter l’emballement climatique avant ces quelques degrés de trop qui pourraient mettre en jeu la survie de nombreuses populations d’ici la fin du siècle. Déjà, les glaciers disparaissent et certaines îles du Pacifique sont en cours de submersion. Les impacts sur l’agriculture, sur la faune, sur la montée des eaux, sur les catastrophes (sécheresses, ouragans-tornades, inondations…) sont terriblement inquiétants, et en réalité incalculables.
Divers pays ont déjà mis en place une taxe carbone: Finlande, Suède, Suisse, Danemark… Mais tout comme la France, ce sont des tout petits pays à l’échelle de la production planétaire de CO2, où les Etats-Unis sont avec la Chine les grands leaders du suicide climatique.
D.B.
L’idéal? Se chauffer et cuisiner au bois, rouler au gazogène, polluer à fond, ne rien payer et toucher les primes. Entre bons sentiments et urgences vitales planétaires, compétition Hulot-Bertrand et jeux de vocabulaire, démagogie du “petit geste de chacun” et guéguerres politiciennes, la taxe carbone mélange tellement les sujets et les questions, qu’on finirait presque par se lasser d’être vertueux.
Contribution et non pas “impôt”, opération blanche pour l’Etat, la taxe carbone s’est mise en place de manière étrange, jurant ses grands dieux qu’elle n’aurait “aucun impact sur le pouvoir d’achat“, l’INSEE étant même appelé à la rescousse, mais c’est évidemment factice et affaire de langage, sinon ladite taxe n’aurait aucun intérêt incitatif. De même, c’est bien une imposition indirecte (sans critères de ressources pour son prélèvement).
- Le Télégramme rappelle que le groupe socialiste de l’Assemblée nationale attaque la taxe carbone devant le Conseil constitutionnel car sa compensation ne prend pas en compte les revenus.
Ceci alors que le marché des compensations d’émission de CO2 donne le ton, étant l’un des plus spéculatifs et opaques au monde (perçu déjà aussi lucratif et corrompu, sinon plus, que le marché pétrolier lui-même). Enfin, ce ne sont pas les urgences de financement qui manqueront dans les prochaines années.
La taxe carbone (ou anciennement “écotaxe“) se met en place dans la confusion la plus totale s’ajoutant “à la tonne” au prix de presque toutes les énergies fossiles (gaz, fioul, essence, charbon) émettant du CO2, mises en cause dans le réchauffement climatique planétaire. Presque toutes…
Polluez au bois et touchez la cagnotte!
Le bois, la plus ancienne des énergies fossiles, reste “hors taxe carbone”, alors qu’il estune des causes majeures de la production planétaire de CO2 (chauffage soi-disant écologique, sèchage du tabac, torréfaction, culture sur brûlis, défrichement par le feu, écobuage, cuisine dans le tiers monde) ce qui montre encore une fois les très nombreuses ambiguïtés, et mélanges de questions.
A savoir, non seulement l’utilisation du bois fossile en combustion réchauffe la planète (même sous forme de sciures, granulés, et autres produits prétendûment vertueux), mais la balance du bois en termes de CO2 n’est positive que lorsqu’il est jeune. Une forêt mature réchauffe la planète. La seule issue: sa transformation (exemple en papier, en isolation, en meubles, en maisons HQE…)
Donc chauffez-vous au bois, roulez au gazogène, polluez à fond, ne payez rien et touchez les primes… ça aidera peut-être à faire prendre conscience du souci, qui ne porte pas vraiment sur les sarments de vigne et les pommes de pin pour le barbecue.
A l’autre extrême, le nucléaire profite du même effet d’aubaine, malgré le déchet le plus polluant de toutes les énergies et sur une durée tellement longue qu’elle n’est même plus à l’échelle humaine. Ceci sans prise en compte de possibles accidents… jusqu’à l’hiver nucléaire qui résout, lui, d’un seul coup tous les problèmes de réchauffement présents et futurs.
Qui est gagnant?
Compensée par des baisses d’impôts ou un “chèque vert” pour les non-imposables, l’impact de la taxe carbone devrait être minoré ou profitable pour les familles nombreuses, vivant en zone rurale (sans transports en commun), et utilisant le moins d’énergies fossiles (toujours hors bois)…
Au choix: solaire, éolien, biomasse… ou nucléaire, producteur numéro 1 d’électricité “propre” (mais attention, si tous les Français compensent par des convecteurs électriques, on risque des pannes à répétitions… ou pire des allongements de durée de vie des centrales, au-delà des longévités prévues).
Metro donne quelques exemples de coûts: opération rentable pour une personne sans enfant vivant en ville et sans véhicule, pour un couple avec un enfant, roulant au diesel en zone rurale, mais déficitaire pour un célibataire roulant 40.000 km/an.
Une goutte d’O2 dans un oCO2an
Chacun est donc invité, avec ses petits bras et ses petits euros, à arrêter l’emballement climatique avant ces quelques degrés de trop qui pourraient mettre en jeu la survie de nombreuses populations d’ici la fin du siècle. Déjà, les glaciers disparaissent et certaines îles du Pacifique sont en cours de submersion. Les impacts sur l’agriculture, sur la faune, sur la montée des eaux, sur les catastrophes (sécheresses, ouragans-tornades, inondations…) sont terriblement inquiétants, et en réalité incalculables.
Divers pays ont déjà mis en place une taxe carbone: Finlande, Suède, Suisse, Danemark… Mais tout comme la France, ce sont des tout petits pays à l’échelle de la production planétaire de CO2, où les Etats-Unis sont avec la Chine les grands leaders du suicide climatique.
D.B.
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