'La construction du mur entre Gaza et l'Egypte est prohibée' (Kardawi)
Mardi 29 Décembre 2009
Le président de l'union mondiale des oulémas musulmans Youssef Kardawi a appelé l'Egypte à cesser la construction du mur d'acier, qualifiant cet acte "de prohibé, parce qu'il vise à fermer tous les accès à Gaza, à affamer, humilier et à faire pression sur la population palestinienne pour qu'elle se rende et se soumette aux exigences israéliennes".
"Il est vrai que l'Egypte est libre d'imposer sa souveraineté sur ses frontières, mais elle n'a pas le droit de tuer son peuple ni ses voisins en Palestine", a-t-il déclaré, ajoutant que cet acte est "inacceptable du point de vue nationalisme arabe, fraternité islamique et humaine".
Selon lui, "le mur construit par l'Egypte est unique en son genre, il n'y a que le mur d'Israël qui ressemble à lui. Israël veut asphyxier les Palestiniens et l'Egypte construit un autre mur qui sert en fin de compte les intérêts des Israéliens".
"Les Palestiniens ont recours aux tunnels parce qu'ils cherchent une alternative au passage fermé devant les convois humanitaires. C'est comme si l'Egypte dit aux Palestiniens : Mort à vous et vive Israël", a estimé cheikh Kardawai, appelant "tous les amis d'Egypte" à faire pression sur elle pour qu'elle "renonce à ce crime injustifié".
Il s'est également adressé à la Ligue arabe et à l'organisation de la conférence islamique pour qu'elles "interviennent afin de stopper cette tragédie".
Pour sa part, le prédicateur de la sainte mosquée d'Al Aqsa cheikh Ekrema Sabri a appelé les députés égyptiens à débattre de la décision de leur gouvernement de construire le mur d'acier entre Rafah et la bande de Gaza.
Lors d'un colloque tenu en Egypte sous le titre "La cause d'Al Qods à la lumière de la situation de la nation", Cheik Sabri a évoqué les agissements sionistes dans la ville d'Al Qods, dont entre autre les tentatives de judaïser la ville sainte et les travaux de construction sous la mosquée d'Al Aqsa qui ont ébranlé son infrastructure.
"Un séisme de magnitude 5 degrés sur l'échelle de Richter conduira à l'effondrement total du bâtiment", a-t-il ajouté, appelant la nation arabe et islamique à soutenir leur mosquée.
Il a par ailleurs souligné qu'un membre de la Knesset a présenté un projet de loi interdisant l'appel islamique à la prière du matin dans la ville, mais "ce projet a été immédiatement retiré après avoir provoqué beaucoup de bruit. Celui qui est gêné de l'appel à la prière, qu'il quitte alors la ville. Nous sommes les propriétaires de cette terre sainte et jamais l'appel à la prière n'a été suspendu depuis la construction de la mosquée".
Dans le même cadre, des dizaines de membres du mouvement égyptien Kifaya et des partis de l'opposition ont manifesté devant le syndicat des avocats au Caire contre la construction du mur d'acier à la frontière avec Gaza.
Les manifestants ont exigé l'arrêt immédiat du mur parce qu'il menace les habitants de la bande de Gaza, consacre leur isolement du monde et appuie le blocus israélien imposé sur Gaza.
Ils ont accusé les autorités égyptiennes de recevoir le soutien des Etats-Unis pour construire ce mur.
Réagissant aux multiples contestations de la décision égyptienne il y a une semaine, le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmad Abou Gheit avait justifié la politique de son pays, affirmant qu'il s'agit "d'une affaire interne et que l'Egypte a le droit d'imposer son contrôle sur ses frontières".
Mardi 29 Décembre 2009
Le président de l'union mondiale des oulémas musulmans Youssef Kardawi a appelé l'Egypte à cesser la construction du mur d'acier, qualifiant cet acte "de prohibé, parce qu'il vise à fermer tous les accès à Gaza, à affamer, humilier et à faire pression sur la population palestinienne pour qu'elle se rende et se soumette aux exigences israéliennes".
"Il est vrai que l'Egypte est libre d'imposer sa souveraineté sur ses frontières, mais elle n'a pas le droit de tuer son peuple ni ses voisins en Palestine", a-t-il déclaré, ajoutant que cet acte est "inacceptable du point de vue nationalisme arabe, fraternité islamique et humaine".
Selon lui, "le mur construit par l'Egypte est unique en son genre, il n'y a que le mur d'Israël qui ressemble à lui. Israël veut asphyxier les Palestiniens et l'Egypte construit un autre mur qui sert en fin de compte les intérêts des Israéliens".
"Les Palestiniens ont recours aux tunnels parce qu'ils cherchent une alternative au passage fermé devant les convois humanitaires. C'est comme si l'Egypte dit aux Palestiniens : Mort à vous et vive Israël", a estimé cheikh Kardawai, appelant "tous les amis d'Egypte" à faire pression sur elle pour qu'elle "renonce à ce crime injustifié".
Il s'est également adressé à la Ligue arabe et à l'organisation de la conférence islamique pour qu'elles "interviennent afin de stopper cette tragédie".
Pour sa part, le prédicateur de la sainte mosquée d'Al Aqsa cheikh Ekrema Sabri a appelé les députés égyptiens à débattre de la décision de leur gouvernement de construire le mur d'acier entre Rafah et la bande de Gaza.
Lors d'un colloque tenu en Egypte sous le titre "La cause d'Al Qods à la lumière de la situation de la nation", Cheik Sabri a évoqué les agissements sionistes dans la ville d'Al Qods, dont entre autre les tentatives de judaïser la ville sainte et les travaux de construction sous la mosquée d'Al Aqsa qui ont ébranlé son infrastructure.
"Un séisme de magnitude 5 degrés sur l'échelle de Richter conduira à l'effondrement total du bâtiment", a-t-il ajouté, appelant la nation arabe et islamique à soutenir leur mosquée.
Il a par ailleurs souligné qu'un membre de la Knesset a présenté un projet de loi interdisant l'appel islamique à la prière du matin dans la ville, mais "ce projet a été immédiatement retiré après avoir provoqué beaucoup de bruit. Celui qui est gêné de l'appel à la prière, qu'il quitte alors la ville. Nous sommes les propriétaires de cette terre sainte et jamais l'appel à la prière n'a été suspendu depuis la construction de la mosquée".
Dans le même cadre, des dizaines de membres du mouvement égyptien Kifaya et des partis de l'opposition ont manifesté devant le syndicat des avocats au Caire contre la construction du mur d'acier à la frontière avec Gaza.
Les manifestants ont exigé l'arrêt immédiat du mur parce qu'il menace les habitants de la bande de Gaza, consacre leur isolement du monde et appuie le blocus israélien imposé sur Gaza.
Ils ont accusé les autorités égyptiennes de recevoir le soutien des Etats-Unis pour construire ce mur.
Réagissant aux multiples contestations de la décision égyptienne il y a une semaine, le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmad Abou Gheit avait justifié la politique de son pays, affirmant qu'il s'agit "d'une affaire interne et que l'Egypte a le droit d'imposer son contrôle sur ses frontières".
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