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    Toute victime de l’injustice est en droit d’exiger le pardon de son bourreau. Le crime parfait ou imparfait, le génocide, la séquestration, la violence, le viol, l’outrage, la diffamation, la torture, la suppression d’un pouvoir totalitaire contre un peuple sont considérés comme crimes contre l’humanité car tous ces délits portent atteinte aux droits de l’homme. L’homme a été créé libre, quiconque l’asservit, le détourne par la force de l’éthique - du droit chemin - de ses valeurs humaines, expose l’injuste à la réparation du préjudice causé et à demander pardon pour atteinte à la dignité de la victime exclusion faite d’une soumission librement consentie à Dieu ou toute autre forme d’idéologie ou de croyance. Tout autre asservissement ou soumission par la contrainte est considéré comme délit contre nature. Vis-à-vis de la nature des choses en vertu, de quel droit un homme civilisé peut-il « esclavager » son semblable, surtout dans la société de l’Internet et du savoir où nous vivons ?

    L’Algérie, aujourd’hui, réclame le pardon de la France comme droit de mémoire. Si l’on se réfère à l’histoire, pourquoi l’Algérie ne demanderait-elle pas a posteriori, à l’Italie, héritière de l’Empire romain, le pardon pour crimes et génocides perpétrés contre le peuple Numide (les ancêtres de Kabyles mais ça c'est interne pour le reste du monde NOUS SOMMES ALGERIENS et très fiers de l'être)) durant 6 siècles de colonisation et de domination des plus féroces. La France ne s’est-elle pas inspirée des mêmes techniques romaines pour conquérir notre pays ? Aux Vandales, aux Byzantins, l’Algérie ne peut réclamer le pardon puisqu’ils ont disparu sans laisser d’héritiers. Les pays et les pouvoirs de ces pays, qui n’ont de « sous-développés que dans la tête », ont la manie de pointer toujours un doigt accusateur vers l’autre, comme étant « l’oiseau de malheur » de leurs tragédies nationales. Le faux alibi est démontré par le proverbe populaire algérien qui disait « ya mahgourti ya djarti » (mon injustice vient de ma voisine). Au lieu de nous attaquer, de nous en prendre à nous-mêmes comme responsables de notre malheur, nous incriminons toujours l’autre : « Ce doigt montre toujours le vis-à-vis (encore un proverbe de chez nous). » Tous les Algériens ou presque, à quel niveau qu’ils soient ou qu’ils sont, du simple citoyen au cadre supérieur de l’Etat ou de l’entreprise vous diront que ce n’est pas de leurs fautes, mais de celle des autres. En clair, c’est l’histoire du chameau qui voit la bosse de son semblable, mais pas la sienne. « Le charbonnier est maître chez soi », disait le proverbe français. La France d’hier, d’aujourd’hui et de demain est libre de reconnaître ou non son tort vis-à-vis des Algériens ou des Sénégalais. Nous, qui sommes le témoin du siècle, la France coloniale nous a enseigné dans ses écoles indigènes que « nos ancêtres sont des Gaulois, que les Arabes sont venus comme des nuées de sauterelles pour saccager les richesses de l’Algérie. Ils sont venus en conquérants sanguinaires. La preuve les Beni Hillal (grande tribu qui a donné beaucoup de mal aux français ), là où ils sont passés, n’ont laissé que ruines et désolation. Par contre la France, elle, avec sa civilisation européenne, moderne, elle est venue pacifiquement pour vous apprendre le sens du travail, semer la civilisation des lumières, pour vous sortir de la barbarie, de l’ignorance et de la faim »( c'est de l'ironie pour ceux qui douteraient ) . Nous nous rappelons, comme aujourd’hui, quand le maître d’école nous faisait un exposé sur le maréchal Bugeaud (la plus grosse *******que l'Algérie est connue) . Il délirait jusqu’à comparer « ce militaire paysan avec sa casquette sur sa tête, la pioche à la main et à l’autre le fusil » à Mohamed notre Prophète (QSSSL). Il nous disait que « le maréchal Bugeaud est envoyé par Dieu comme un sauveur pour sortir l’Algérie des ténèbres vers la lumière ». Les Français croient en la Bible. la preuve, ils ont cru en eux-mêmes. Ils utilisent les normes chrétiennes. Ils ont la foi en leurs propres forces. Ils sont devenus une force. Pour leurs propres intérêts, ils sont capables de coloniser d’autres forces faibles.

    Les Algériens ont-ils fait de même ? Ont-ils cru réellement en leur Islam ? Ont-ils géré leur pays en fonction des normes de l’Islam ? Ont-ils compté sur leurs forces propres ? L’Algérie aux millénaires d’art et d’histoire aux 14 siècles d’Islam a cru une seule fois en sa foi, (cette science universelle), en ses propres forces, en ses principes du 1er Novembre 1954. Elle a arraché son indépendance politique à l’image des Américains puritains, sans compter sur les autres. Les Américains sont aujourd’hui entrés pleinement dans la société du savoir et dominent la planète. Nous, les Algériens, nous sommes encore au stade, où nous ne savons pas s’il faut prier les mains croisées ou les mains libres. Nombre d’Algériens n’avaient aucune idée de nos ancêtres, s’ils sont Amazighs, Arabes, Gaulois ou Celtes(nous sommes amazigh ou arabe, arrêtez de vous faire mal à la tête) . A l’indépendance, au lieu de continuer notre voie bien tracée, nous avons perdu notre mémoire, notre boussole à tel point que nous n’avons suivi ni la route de l’Est ni de l’Ouest. Après 42 ans de l’indépendance politique, nous restons comme toujours à la croisée des chemins. Les Américains, faut-il le répéter, eux, ont suivi et appliqué la déclaration de leur indépendance à la lettre. Et leur constitution actuelle est le reflet réel de leur déclaration de 1812. En suivant la proclamation du 1er Novembre 1954 et la déclaration de la Soummam, les Algériens ont fait sortir 800 000 soldats français avec toute leur artillerie et leur logistique sophistiquées, 100 000 « Algériens de service » pour ne pas dire les Harkis, 1,5 million de colons de son territoire. Elle a réalisé - ce que Mohamed notre Prophète a réalisé avec ses compagnons à la bataille de Badr -, un événement des plus spectaculaires à l’échelle mondiale, se libérant ainsi d’une puissance hors du commun, puisque appuyée par les puissances de l’OTAN (sauf l'Angleterre qui était contre la France). En se libérant, l’Algérie par son exemple a aidé les autres peuples opprimés à se libérer. Du moment où l’Algérie a arraché son indépendance politique, elle n’a plus à s’en prendre au colonialisme ni au néocolonialisme, ni à l’impérialisme mondial comme cause de notre crise multidimensionnelle que nous vivons depuis l’indépendance à ce jour. Cette crise est « psycho-amnéso-patho-métabiologique ». Pour les non-initiés, c’est une maladie proche de la névrose et de la maladie d’Alzheimer. Après avoir réussi leur « petit djihad », les Algériens ont perdu la mémoire. Ils ont oublié qu’il fallait continuer la route droite pour arracher « le grand djihad » nécessaire à consolider « le petit djihad », sans quoi ils risqueront de le perdre. La preuve, l’Algérie dépend de l’étranger pour 90% de sa ration alimentaire, 60% de son économie dépend du marché non organisé, délinquant, informel, etc. Les Algériens vivent de la rente pétrolière quasi exclusivement. Les exportations hors hydrocarbures sont de 500 millions de dollars US/an contre 38 milliards provenant du pétrole. Et le pétrole a une durée de vie très courte (20 ans). Il est volatile et ne crée pas de capital fixe. Tout chrétien, tout bouddhiste, tout athée sait qu’une indépendance politique non consolidée d’une indépendance économique n’est que ruine et décadence. La réalité est également là, parmi les pays qui ont confiance en les forces des autres, nul n’a réussi son ascension au podium des pays développés actuels. A-t-on vu un pays quelconque producteur du pétrole regarder en face le président américain en tant que pays libre de sa destinée, y compris l’Arabie Saoudite, premier producteur du pétrole des pays d’Orient, d’Afrique ou d’Amérique latine. Tous les pays en retard exceptés deux ou trois ont prêté allégeance au dieu américain au mépris de Dieu créateur de l’univers. Notre drame, notre malheur est étayé par feu Alfred de Sauvy avec lequel nous avons eu le privilège de nous entretenir à Tunis en 1980. Cet éminent professeur français de la démographie s’est modestement prêté à nous entretenir de la question : « Pourquoi les pays de l’hémisphère Sud sont en retard dans leur développement, y compris l’Algérie ? » Nous, en toute naïveté, nous avons avancé le mobile des séquelles du colonialisme. « Non ! », nous dit-il. Il y a des pays qui n’ont pas été du tout colonisés, qui sont en retard. Donc, il ne faut pas incriminer ni le colonialisme ni le néocolonialisme, à plus forte raison l’impérialisme comme obstacles à votre développement.

    Perte de mémoire
    Regardez-vous, les USA les plus puritains et les plus intégristes de la religion chrétienne, la Chine, le Japon, croyants bouddhistes, ils ont réussi leurs développements. Nous Européens, notre puissance économique, sociale et politique est due à notre éducation basée sur les normes de la religion chrétienne. Ne pas violer, ne pas abuser, ne pas gaspiller, ne pas tricher, ne pas corrompre, gagner son pain à la sueur de son front, être humble, servir son prochain, ne pas tuer, ne pas usurper, respecter l’engagement, etc, sont des normes contenues dans votre religion et en plus claires. L’économie enseigne qu’à l’extérieur il n’y a pas d’amis, mais des ennemis, c’est-à-dire des concurrents.
    Dernière modification par zwina, 21 janvier 2006, 21h15.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

  • #2
    Suite

    C’est en respectant et en appliquant ces normes d’éthique et de déontologie chrétienne, que nous sommes devenus performants. Les Algériens doivent s’en prendre à eux-mêmes et non aux autres. Vous avez la plus belle religion du monde et vous l’avez reniée. A de Sauvy nous a dit ceci : « Vos gouvernants, dans leur quasi-totalité, ont concentré leur attention pour enrichir vos ventres, pour vous endormir, vous asservir comme l’ont fait les colons d’hier. Un assisté ne lève jamais la tête que pour remercier le donateur. L’assisté ou l’aidé ne réagit pas à l’insulte de son donateur. L’esclave adore son maître et cherche à l’imiter. » L’assisté est dépendant. Il aimerait que cette aide se perpétue. Du moment qu’il est assuré de sa pitance (misérable), il n’éprouve aucune raison de « se casser la tête comment se fera le lendemain ». L’assisté à cette abominable manie de dire : « Laissez-moi vivre aujourd’hui, tuez-moi demain. » Ceci explique la fatalité inventée par l’imaginaire de l’ignorance. Elle n’est pas divine, comme le fait croire les ennemis de ce proverbe « tout retard apporte du bien », synonyme d’accumulation de problèmes et de la dispersion des efforts. Un retard appelle un autre, il y a ensuite embouteillage. L’esprit enrichi par le savoir produit des idées, crée, met fin à l’ignorance, à la misère et la faim. Le sous-développement est donc dans la tête, et non pas ailleurs. A force de vous nourrir sans travailler, vous avez vendu votre dignité pour une fève comme Enée le prince troyen. Vous êtes devenus des amorphes, une société d’éternels assistés, de « khobsistes de tubes digestifs », devons-nous ajouter. « Un obèse, dit-il, peut-il courir plus vite qu’un tigre ? Pour rattraper votre retard, il faut courir plus vite qu’un tigre, sinon vous serez mangé par le tigre. » Prenant l’exemple de l’Algérie, il nous a répondu avec une sagesse proche de Confucius. « L’Algérie est un pays qui s’est libéré par ses forces propres sans épouser les idéologies ni de l’Est ni de l’Ouest. Elle a chassé le colonisateur d’une manière exemplaire. Mais l’Algérien a chassé le colon, ce n’est pas pour le remplacer ? » Cette phrase a été aussi prononcée par René Dumont, l’auteur de l’Afrique est mal partie, en novembre 1962 à la salle des actes de la faculté centrale de l’université d’Alger en présence du 1er président de la République. Sauvy enchaîne réalisant l’indépendance politique, l’Algérie avait toutes les énergies de réaliser l’indépendance économique grâce à sa foi inébranlable en sa religion. Les enseignements d’Alfred de Sauvy sont, à cet égard, proches de la science du Coran. Quand on sait diriger une petite entreprise, on peut à force de foi et de confiance en soi, diriger, non pas une grande entreprise, mais une multinationale. L’Algérie malheureusement a choisi le film Le diable au corps au lieu Le mépris. Notre religion est celle du pardon, d’entraide, de la consultation et de la concertation, de la paix, de la solidarité, du travail, du juste milieu, de la tolérance, de l’ouverture vers l’autre, de l’unité dans la diversité. « Nous vous avons créé peuples et nations pour vous y reconnaître. » Sourate El Maïda (la table servie) résume et synthétise toutes ces normes en disant : « Unissez-vous pour votre salut et évitez la perversion et l’inimitié. » Le pardon rapproche les antagonistes à conclure le pacte de l’amitié, et de la coopération en vue d’améliorer leur sort, celui de l’humanité, de l’homme en cette vie d’ici-bas. Avoir de la considération, de la grandeur et du respect - quelle que soit sa taille physique - revient à l’homme qui sait pardonner à son ennemi. Il n’y a que les artisans, les sages, les hommes de science qui savent pardonner. Pardonner, c’est lutter contre soi-même. Pardonner incite l’homme à changer, à améliorer sa conduite envers l’autre. C’est le savoir et non l’ignorance qui change l’homme. Les Américains louent les artisans jusqu’à les vénérer comme Dieu. Celui-ci n’a-t-il pas créé l’univers, le cosmos. Ils disent même que « Dieu est Américain ». C’est cette croyance terrible qui a donné aux Américains l’énergie puissante à réaliser leurs rêves : celui de construire leur unité, participer à celle de l’Europe. Ils rêvent aujourd’hui de réaliser l’unité mondiale, une et indivisible à l’image de Dieu-Un. La perte de mémoire est horrible. La névrose a pour cause le désespoir. Dans ce contexte, nous avons l’occasion d’observer un malade type. Il a oublié jusqu’à la date de sa naissance, aux prénoms de ses parents, à la maison où il habite. Il est toujours assisté d’une tierce personne pour s’occuper de lui. D’un assistanat progressif initialement, il est actuellement assisté à 100%. Il débite des discours à ne plus en finir et incompréhensibles. Il nous disait qu’il est marié avec la reine Elisabeth et qu’elle passe chaque nuit avec lui. Privé donc d’esprit il ne sait quelle direction prendre. Il est à la merci de celui qui l’assiste, les médecins, les laboratoires de par le monde n’ont pas réussi à trouver une recette pour le guérir. La guérison ne peut être qu’en lui, en sa volonté. Les drogues ne font que calmer pour un temps la crise de nerfs, la schizophrénie. La guérison est possible, mais le patient doit avoir une volonté farouche de se remettre en cause, de se remettre à se réconcilier avec lui-même, avec la nature, à jardiner, à cultiver des fleurs, à tailler les arbres, à arroser le jardin. Cependant quel fou reconnaît sa folie pour écouter le psychologue. Seul le sage, le croyant, avoueraient qu’ils sont malades. En guise d’espoir, Nazim Hikmet interroge son propre ego : « Où est l’espoir ? » « Eh bien, l’espoir est en toi ! », lui répond-il. C’est l’évidence même, car il n’y a pas d’espoir en les autres. L’Algérie ne doit pas compter obtenir le pardon des autres, sans qu’elle soit en mesure de demander pardon à elle-même pour le préjudice causé à elle-même. La transgression de l’article 2 de sa constitution, la mauvaise gestion de son économie, suivie de la tragédie nationale qui a coûté la vie à 100 000 Algériens et des milliards de dollars US évaporés en incendies et sabotages, la corruption, la dilapidation des deniers de l’Etat, donc des Algériens sont autant de délits contre notre pays, contre l’Islam comme principe sacré de notre croyance. Le fait de remplir les cinq piliers de l’Islam n’est pas suffisant pour mériter le paradis. Lorsque, nous Algériens repentants, nous nous engagerons à respecter nos nobles valeurs (la probité, l’honnêteté, la sincérité, le respect de la parole donnée, le sens du travail, de la coopération, de l’esprit d’entreprise), les autres, par respect, nous respecteront. Dans notre vie quotidienne, celui qui se respecte est respecté même de son ennemi. Alors respectons-nous nous-mêmes, pardonnons-nous, nous-mêmes.(NOUS LES ALGERIENS, ceux qui oeuvrent et respectent nos héros, notre pays et surtout son peuple berbère et arabe )
    L’auteur est ancien maître assistant chargé de cours à l’université M’hamed Bouguerra de Boumerdès.
    Dernière modification par zwina, 21 janvier 2006, 21h23.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #3
      la France coloniale nous a enseigné dans ses écoles indigènes que « nos ancêtres sont des Gaulois, que les Arabes sont venus comme des nuées de sauterelles pour saccager les richesses de l’Algérie. Ils sont venus en conquérants sanguinaires. La preuve les Beni Hillal, là où ils sont passés, n’ont laissé que ruines et désolation. Par contre la France, elle, avec sa civilisation européenne, moderne, elle est venue pacifiquement pour vous apprendre le sens du travail, semer la civilisation des lumières, pour vous sortir de la barbarie, de l’ignorance et de la faim ».
      merci pour la lecon monsieur mais ya une petite contradiction la france -coloniale ... je ne sais pas si c'est par ironie ou bien une faute .........

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      • #4
        Voilà l'article dont je parlais dans le topique consacré à la Kabylie sous l'empire coloniale ......(d'ailleurs lachez nous ça nous fera des vacances et peut être que cela nous calmera) Il illustre bien à mon avis le mal être de beaucoup d'algériens qui accusent toujours les autres d'être fautifs du quotidien de l'Algérie. Mais NOUS sommes responsables car nous avons laissé faire les différents gouvernements. Les caisses de l'état sont pleines mais la misère est toujours là et s'amplifie. Plutôt que d'aller cherchez les causes ailleurs pourquoi ne nous remettons pas en question ? Pourquoi aucunes manisfestations (à part en Kabylie et d'autres villes d'algérie où les manifestations ont été durement réprimées mais la presse internationale ne fait écho que de ce qui se passent en Kabylie car les nombreux kabyles qui sont à l'étranger font en sorte que cela se sache..........solidarité ça s'appelle je crois ) . Le mal être est général, pour que les choses changent, il faut que TOUS les algériens se mobilisent et que la presse en parle (la presse libre ce qui n'est toujours pas le cas en Algérie...... ) Vous qui etes en algérie passez nous les informations, que vous soyez d'Oran, de Constantine, de Tlemcen, d'Alger, de Biskra ou d'Annaba Servez vous de ce formidable outil qui est internet pour que le monde entier sache qu'il n'y a pas que les Kabyles qui en ont marre de la misère, du chômage ou de la corruption.
        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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        • #5
          Bonsoir ZWINA,

          Pour ma part je ne suis pas trés chaud pour ces affaires de pardon et de contre-pardon. Ma vision est simple et me dit que tout peuple a cherché à s'étendre et a dominer les autres peuples quand il en a eu l'occasion et le pouvoir à un moment ou à un autre.

          Aussi, la France et toute l'Europe réunie seraient en droit de réclamer des excuses et des indemnités pour les milliers de navires pillés et dizaiens de milliers d'esclaves capturés par la marine de la Régence d'Alger entre les ans 1600 et 1800, des droits et taxes imposés par les corsaires algériens aux navires français, danois, anglais, suédois, espagnols ... qaud il passaient par les eaux de la méditéranée Occidentale ! L'Espagne devrait aussi réclamer des excuses pour sa conquête par les troupes arabes et berbères du Maghreb et son "occupation" durant 900 ans ! Bref on n'en finiras jamais à mon avis et on se retrouveras surement à exiger que Caïn demande enfin des excuses à son frère Abel ce qui serait ridicule comme tu le sais !

          La chose qui pourrait me déranger à la limite c'est le fait que la France fait ***** tant et tant la Turquie pour ce qui est des massacres ottomans contre les arméniens ou ceux de l'Allemagne contre les Juifs alors qu'elle se fout royalement des autres "massacrés" de ce monde ! Là oui je serait d'accord car c'est une injustice, mais sinon, et a titre personnel je n'ai nul besoin des excuses de la France ... Mon pays à été libéré et l'occupant chassé ... C'est tout ce qui compte à mes yeux !
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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          • #6
            Tout à fait d'accord avec toi sur le pardon et repardon car si tu te rappelles, je fais partie des opposantes à l'amnistie que ce soit pour les terroristes ou les harkis. Mais l'article m'a plu dans le sens où nous devons arrêter de toujours dire c'est la faute à celui là ou celui ci. Pour moi ils sont rayés de notre histoire et nous devons avancer sans jamais oublier ce qui s'est passé pour que jamais cela ne recommence. Mais avancer..........
            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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            • #7
              mais est ce que notre avancement depend et depnedras vraiment des francais ?

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              • #8
                Je partage entiérement cette idée alors. Evidement qu'il ne faut pas oublier, mais je refuse en même temps de vivre dans le passé de refuser d'aler de l'avant tant que'on ne me demande pas pardon IoI Je me contente toujours de l'essentiel en la matière ... Ils ne son plus là
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                • #9
                  Melanco

                  NOn le journaliste ironise quand il parle de la France coloniale. Il faut savoir que dans les accords d'Evian il est stipulé que tous les crimes commis en Algérie ne peuvent faire l'objet de poursuites ......et que peu l'ont fait. si nous étions nombreux et que nous allions devant la commisssion des droits de l'homme je suis quasi certaine que cet article pourrait être déclaré non conforme mais......seule c'est pas possible.
                  NON ET RE NON ET RE NON, nous n'avons nulllement besoin de la France et nous ne DEVONS plus en dépendre. Il vaudrait mieux créer des alliances avec l'Angleterre ou l'Allemagne par exemple qui ne demande que ça d'ailleurs. Nous n'avons pas de passé avec eux et même plutôt un lien avec l'Angleterre qui s'était opposé à la France pour notre colonisation. Nos gouvernants (âgés ) continuent de traiter avec la France comme si c'était le pays le plus influent et le plus riche d'Europe alors que la France est endettée bien plus que l'Algérie. Ils sont restés 40 ans en arrière donc n'avancent pas et font que notre PEUPLE (arabe et berbère) souffre. La France a connu 1789 et la révolution, l'Allemagne, la chute du mur de Berlin, L'URSS l'effondrement d'un empire....l'Algérie doit se lever car il n'est pas moins courageux que tous ces peuples qui l'ont fait avant nous. Et je parle de l'ALGERIE EN ENTIER. Martin luther King a soulevé le peuple noir contre les USA, cette grande puissance qui se croit maitre du monde, je crois que notre peuple peut en faire autant et même mieux car l'histoire (pas celle des pro colons ) prouvent que l'alliance des berbères et des arabes a toujours été efficace. C'est à nos deux peuples que nous devons l'indépendance et c'est nos deux peuples qui feront que l'Algérie deviendra le plus beau, le plus développé et le plus riche pays du MAGHREB.
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                  • #10
                    très franchement je suis bien d'accord avec toi zwina! il faut couper le cordon! les consciences doivent se réveiller! un peuple n'est bien servi que par lui-même! mais aujourd'hui que ce soit en Algérie ou ailleurs, j'ai l'impression que les gens ont perdu l'idée de nation et de construction unie...
                    Toujours ouverts, toujours veillants les yeux de mon âme.

                    Dionysios Solomos

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                    • #11
                      C'est certainement du à un mal être général. Mais nous algérien ne pouvons pas , n'avons pas le droit de baisser les bras maintenant>. C'est dur pour beaucoup d'entre nous. Mais il faut que les ALGERIENS comprennent que malgré tout nous devons avancer. Sinon pourqupoi nos ancêtres se seraient battus ?????? Qu'ils soient au moins fiers de leurs descendants...........
                      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                      • #12
                        je suis tout à fait d'accord, d'autant plus qu'en tant que fille d'immigrés je vis mal le fait qu'on se laisse engloutir dans un pays "étranger" malgré tout (je n'arrive pas à me sentir française et on ne me considère pas comme telle de toute manière) sans pouvoir faire bénéficier les compatriotes de ce qu'on réussit à y gagner malgré tout de termes de savoir ou autre...J'admire les Maliens immigrés qui arrivent à s'organiser pour construire des choses pour leur ville sans que leur gouvernement ou leur mairie leur cassent les pieds!
                        Toujours ouverts, toujours veillants les yeux de mon âme.

                        Dionysios Solomos

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                        • #13
                          Martin luther King a soulevé le peuple noir contre les USA, cette grande...
                          I have a dream... I have a dream... que tout ce beau monde à l'exil, à l'auto-exil rentre au pays, s'unir avec tout ce beau monde de l'intérieur, bouscule les habitudes, change les mentalités, pousse les murs, brise les glaces... et transforme les idées et critiques emises depuis l'extérieur et l'intérieur sur le terrain.
                          Ca prendra 10, 20, 30 ans ? c'est rien finalement dans la vie d'une nation... mais commençons

                          Mais ça n'est qu'un dream

                          Commentaire


                          • #14
                            Zwina

                            Vérité, pardon, réconciliation...

                            J'imagine la douleur des familles algériennes qui croisent chaque jour des "repentis" qu'ils savent impliqués dans l'assassinat de membres de leur famille. Terrible.

                            Un chancellier allemand s'est agenouillé pour demander pardon suite à l'holocauste.

                            Il me semble que seul, la vérité et la reconnaissance d'une faute et la demande d'un pardon peut permettre la réconciliation.

                            Je pense à la Palestine aussi. Seule la reconnaissance de l'expulsion de 800 000 palestiniens en 1948 et les massacres de Deir Yassine peuvent ramener la paix.

                            Commentaire


                            • #15
                              E.Sambar sur la réconciliation.

                              LE DROIT AU RETOUR EST-IL NÉGOCIABLE ?
                              ELIAS SANBAR 2002
                              De toutes les questions en suspens entre Israël et les Palestiniens, celle des réfugiés palestiniens et de leur droit au retour apparaît comme la plus délicate à aborder, la plus lourde de menaces aussi.

                              Ces appréciations ont d'ailleurs largement contribué à ce que le traitement de ce problème soit relégué à une date ultérieure, au stade ultime des négociations, celui-là que les "parrains "et autres "honest brokers" du processus de paix - ainsi qu'ils se qualifient eux-mêmes - désignent par les "questions du statut final" [des négociations].

                              A l'appui de ce choix pris dès la convocation de la conférence de Madrid, l'intention affichée de ne pas tuer dans l'œuf un processus de paix balbutiant en le confrontant à une question littéralement explosive, le désir inavouable et inavoué aussi d'attendre que, de report en report et de "mesures de consolidation de la confiance" en empowerment, la question du retour, "meure d'elle-même".

                              D'où vient ce statut explosif, "encombrant", des négociations sur les réfugiés ? Qu'est-ce qui confère à cette question son caractère insoluble au dire de certains ? Pourquoi les Palestiniens, même s'ils ne vivent pas en exil, attachent-ils au droit au retour une importance qui confine parfois à la sacralisation ? Pourquoi les Israéliens y voient-ils une sorte de cauchemar permanent, une menace vicieuse et hypocrite qui, sous couvert de droits humains, viserait en réalité la disparition d'Israël ?


                              Avant d'y répondre, il faut commencer par rappeler trois bouleversements profonds, trois "ruptures historiques", survenus depuis le lancement des pourparlers de paix a Madrid, la conclusion ensuite d'un certain nombre d'accords intérimaires entre le gouvernement israélien et l'Autorité nationale palestinienne, le retour enfin de celle-ci sur le sol palestinien. Il convient également de préciser, si paradoxal que cela puisse paraître, que la véritable guerre que subissent les territoires palestiniens n'a pas, à ce jour, remis en cause les trois bouleversements en question et qu'il est fort probable qu'il en sera encore longtemps ainsi.

                              Le premier de ces bouleversements est celui de la reconnaissance mutuelle. Scellée la veille de la signature des accords de paix à Washington, par un échange de lettres entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin, cette reconnaissance ne pouvait en rien être assimilée aux reconnaissances littéralement automatiques et somme toute "quasi machinales" qui accompagnent toute signature de traité entre deux Etats précédemment en conflit. Cette spécificité découle de la nature très particulière du conflit israélo-palestinien qui jusque-là s'était fondé sur un déni réciproque, non point de reconnaissance mais d'existence. En effet, au "les Palestiniens n'existent pas" d'Israël, les Palestiniens avaient, pendant près d'un demi-siècle, opposé, leur "Israël n'existera plus". Enoncés terribles, nés d'un affrontement qui s'était soldé en 1948, non par la colonisation, l'occupation "classique" d'un pays par un autre, mais par le remplacement d'un peuple par un autre. A la veille de la signature des accords d'Oslo, l'échange des reconnaissances mutuelles et simultanées- dans la mesure où aucune des deux parties n'avait été contrainte de reconnaître préalablement l'autre mettait un terme au déni réciproque d'existence. En échange de la reconnaissance de son droit à exister, Israël abandonnait le déni d'existence d'un peuple confiné à l'exil. Le Mouvement national palestinien parachevait ainsi une victoire contre l'absence et l'acteur-peuple de Palestine réintégrait la scène de l'Histoire. Le conflit n'était certes pas résolu pour autant mais, les noms de Palestine et de Palestiniens désormais sauvés de la disparition, l'affrontement relevait désormais d'un registre "classique". Ce bouleversement, parfaitement perçu, et pour cause, par les Israéliens, ne le fut pas pour autant par les détracteurs palestiniens du processus de paix qui, en se focalisant exclusivement sur les lacunes des textes des accords d'Oslo, ne perçurent nullement la portée de ce qui s'était passé la veille de la signature de ces mêmes accords.

                              La deuxième rupture, tout aussi profonde que la première dont elle découlait, était celle d'un renversement de l'idée même de l'expulsion, le "transfert" selon la terminologie israélienne. En effet et pour la première fois depuis les débuts de la colonisation juive de la Palestine, des Palestiniens rentraient en Palestine et marquaient ainsi une inversion du mouvement qui avait jusque-là prévalu : les Palestiniens n'étaient plus mis en permanence "à la porte" de leur patrie et la Palestine repartait désormais de Palestine. Les réfugiés demeuraient certes en exil, mais l'élément constitutif du projet historique sioniste, celui du déplacement des Palestiniens et de leur remplacement par les juifs d'abord, les Israéliens ensuite, était définitivement altéré et les Palestiniens entamaient, après la longue bataille de leur reconnaissance, le combat pour leur indépendance.

                              La troisième rupture fut tout aussi fondamentale dans la mesure où elle fonda l'idée que ce conflit pouvait être résolu par voie pacifique. Cette idée, impensable jusque-là, qu'une négociation était possible, instituait le principe de la parole échangée et établissait la possibilité d'un autre langage que celui des armes.

                              Néanmoins et malgré leur importance, leur profondeur historique, ces ruptures n'amenaient pas pour autant la "clé de voûte" dirions-nous, de toute paix véritable, celle de la réconciliation dans la mesure où cette dernière se trouvait précisément chez les réfugiés, chez ceux des Palestiniens qui continuent de voir leur aspiration au retour contestée et régulièrement remise à plus tard.

                              CENTRALITÉ DE LA QUESTION DES RÉFUGIÉS

                              L'expulsion des Palestiniens de leur patrie en 1948 est le nœud originel du conflit, "le péché originel d'Israël" selon de nombreux auteurs. De ce fait, elle est l'expression, la perpétuation aussi, d'une injustice fondamentale commise à l'égard d'un peuple. Elle constitue également l'abcès de fixation permanent du conflit dans la mesure où, par-delà les pertes matérielles et les malheurs quotidiens de l'exil, elle a fourni la base concrète de la négation d'existence du peuple palestinien : quoi de plus facile que d'affirmer la non-existence d'un absent ?

                              Partant, le problème des réfugiés ne peut être réduit à ses seuls aspects humanitaire ou même politique stricto sensu. Plus, ce problème ne peut surtout pas être appréhendé sous l'angle exclusif du passé, d'un épisode tragique de l'Histoire. Relevant de tous ces registres, la question de l'aspiration au droit au retour les dépasse aussi dans la mesure où sa reconnaissance par Israël est déterminante tant aux yeux des réfugiés qu'à ceux des Palestiniens qui ne sont pas victimes de l'exil.

                              Insatisfaite à ce jour, cette aspiration n'a certes pas empêché la conclusion des accords de paix ni leur application, même si elle est loin d'être satisfaisante, par la puissance occupante de la Cisjordanie et de la bande de Gaza Mais il n’en demeure pas moins qu'elle est en permanence apparue comme la ligne de démarcation entre la fin de l'état de belligérance apportée par les accords d'Oslo et l'avènement d'une paix véritable, celle des cœurs.

                              Le droit au retour, qui n'est que l'expression du droit de tout être à vivre chez lui, est donc un droit humain "naturel pour les Palestiniens et sa centralité leur apparaît indiscutable. Elle l'est aussi, et même s'ils sont très réticents à 1’admettre, pour les Israéliens dans la mesure où ces derniers, bien qu'ils divergent fondamentalement sur la solution a apporter à la question, confirment cette centralité en faisant du retour des réfugiés une sorte d'enjeu de vie ou de mort pour leur Etat.

                              Pour comprendre cette convergence contradictoire pour en saisir le contenu véritable, il faut se placer sur un autre terrain que celui des stricts épisodes de l'expulsion ou des conjonctures régionale et internationale dans lesquelles l'Etat d'Israël a vu le jour ; dépasser le politique l’humanitaire, les seules questions du dédommagement des réfugies pour rejoindre un territoire rarement abordé celui de la déchirure intime.


                              Le projet sioniste est né dans un monde occidental parcouru par un double mouvement contradictoire fait d'émergence des nations et des citoyennetés mais aussi de pogroms et de persécutions des minorités, dont les communautés juives (affaire Dreyfus, pogroms antisémites dans la Russie tsariste, etc.). De son environnement natal, de l'atmosphère coloniale dominante aussi, le projet de Theodor Herzl adopta les deux concepts de l'Etat et de la colonisation du territoire "élu" de la Palestine, pour l'y fonder. En réponse aux persécutions, ce même projet abandonnant les idées de l'émancipation des juifs par leur intégration citoyenne dans les pays d'origine, le sionisme politique opta pour l’édification d'un "Etat des Juifs", selon l'expression de son fondateur lui-même. . .

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