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Assif Assemadh entre colère et abandon

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  • Assif Assemadh entre colère et abandon

    Exception faite des bâtisses appartenant à des particuliers, deux écoles primaires forts dégradées et enfin une mosquée, Assif Assemadh relevant de la commune de M’chedallah est au même stade que les années 60, en matière de développement avec d’abord, des pistes impraticables en hiver, sauf aux piétons équipés de bottes.

    Une ligne électrique ancienne et vétuste à l’origine de chutes de tension qui réduisent cet ouvrage à sa simple signification, d’où l’obligation faite aux citoyens de procéder au... rationnement dans l’utilisation de l’énergie, soit pas plus, d’une lampe par maison, sans quoi, ni le téléviseur et encore moins, le réfrigérateur ne fonctionneront ; de là, à espérer l’éclairage public, ça relève de l’inimaginable. 90 logements en auto-construction ne sont pas encore raccordés, les villageois d’Assif Assemadh reçoivent de l’eau dans leurs robinets à raison de 2h/jour en hiver à partir d’un ancien réseau réalisé en tube noir détérioré et hors normes, ce luxe disparaît complètement dés la première semaine, de la saison chaude ; quant à l’assainissement, l’ouvrage a été réalisé en... fragmentation, la plupart des citoyens ont encore recours aux fosses septiques qui représentent un éminent danger, en raison des risques d’infiltration des puits dont dispose chaque résidant de ce village, des forages d’où ils s’alimentent en eau potable et qu’ils utilisent aussi pour l’irrigation des vergers et jardins qui font la réputation de la région d’Assif Assemadh à vocation agricole.

    Citons, enfin pour clôturer cette série de contraintes qui positionnent ce village en bas de liste en matière de développement, l’insuffisance du transport scolaire qui perdure malgré la promesse faite par la DAL pour y remédier ; ainsi que l’absence totale d’un moyen de collecte et d’évacuation d’ordures ménagères.

    Un membre de l’association de ce village qui nous a accueillis sur les lieux, a eu du mal, à énumérer toutes ces contraintes par ordre de priorité, étouffé par une colère apparente en raison des nombreuses promesses non tenues des pouvoirs publics et l’indifférence qu’on affiche à leur égards ; des piles de documents à la main qui constituent des preuves indiscutables de ce qu’il avance, tels, les procès-verbaux de réunion avec l’APC et la daïra, mais aucune suite n’a été donnée à toutes ces pièces constituant son volumineux dossier.

    Il exhibe une correspondance comportant l’entête du cabinet du wali sur laquelle est apposée en gras le cachet urgent daté du 9 mai 2009, (DHW), celui des mines et industries (DMI) et enfin, celle adressée au directeur de l’agriculture (DSA) afin de constituer une commission qui doit se rendre immédiatement sur le terrain pour procéder à un état des lieux et donner suite, dans la mesure du possible, aux doléances ; cette correspondance insiste sur la présence personnelle de ces directeurs en fixant la date du déplacement pour le 9 mai 2009 à 10 h du matin.

    Cette dernière a fait suite à l’entrevue qu’a eu le wali avec les membres de l’association de ce village qui lui ont exposé leurs problèmes de vive voix, une entrevue décidée par le wali, après la fermeture de la RN 98 (Selim) par les villageois pour dénoncer le laxisme des autorités locales.

    Notre interlocuteur qui était dans tous ses états, précise que depuis, c’est le silence radio et ces citoyens lésés dans leurs droits les plus élémentaires ne voient rien venir. “Faudrait-il reprendre avec les actions musclées pour nous faire entendre” ? s’exclama ce membre de l’association du village. La menace est, on ne peut plus claire, une mise en garde que les pouvoirs publics ont tout intérêt à prendre au sérieux.

    Un autre citoyen, pour justifier cette colère collective, nous désigne du doigt le réseau de gaz de ville distant d’à peine 100 mètres, une commodité à laquelle, ils sont bizarrement privés, malgré la proximité du réseau principal du gaz de ville et de continuer sur sa lancée pour nous informer, que malgré le fait qu’un citoyen ait cédé gratuitement un terrain pour la réalisation d’une antenne administrative et une unité de soins, l’on continue à ignorer superbement ce village.Dans l’attroupement qui s’est formé autour de nous, une sourde colère est fort perceptible. De la frénésie qui s’est emparée de la foule montre des relents d’un débordement qui ne présage rien de bon.

    Le premier magistrat de la wilaya doit suivre de près le dossier de ce village.

    Par la Dépêche de Kabylie
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