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Nicolas Sarkozy à la Chine, à l’Inde et à l’Afrique : donnez-leur de la brioche bio…

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  • Nicolas Sarkozy à la Chine, à l’Inde et à l’Afrique : donnez-leur de la brioche bio…

    30 décembre 2009 (Nouvelle Solidarité)—Nicolas Sarkozy est dur de la feuille ! Il n’a pas entendu, à Copenhague, le NON résolu des grands pays en développement aux tentatives musclées de l’Europe et de Barack Obama, pour les obliger à renoncer à leur développement économique, au nom d’un réchauffement climatique qui n’existe que dans leurs esprits surchauffés. Pourtant, ce NON a retenti à travers la planète, tel le cri d’un Prométhée délivré !

    Qu’à cela ne tienne. Au cours d’un déjeuner à l’Elysée avec les principales ONG impliquées dans la lutte contre le réchauffement climatique, le 22 décembre, Nicolas Sarkozy a annoncé sa décision de repartir à l’attaque en 2010. Minimisant la débâcle, comme Angela Merkel pour qui Copenhague serait « un premier pas vers un nouvel ordre climatique ; pas plus, mais pas moins non plus", Nicolas Sarkozy a annoncé une nouvelle offensive en faveur de l’adoption d’un nouveau traité aux objectifs chiffrés et contraignants lors de la conférence sur le climat qui doit avoir lieu au Mexique, fin 2010.

    Il prévoirait ainsi de créer le groupe Copenhague 28 +, rassemblant des pays qui, à la fin du Sommet, ont manifesté leur volonté de poursuivre leur croisade. Sarkozy aurait proposé que ce groupe se réunisse au Sommet, au mois de mars ou avril prochain, pour lancer une offensive ayant pour but d’obtenir à Mexico, un accord contraignant de réduction des émissions de CO2 de 50% en 2050, ainsi que la création d’un Fonds des pays développés de 30 milliards de dollars pour les trois prochaines années et de 100 milliards de dollars en 2020, pour aider les pays en développement à lutter contre le réchauffement climatique. Sarkozy a aussi annoncé une initiative qui ne déplaira certainement pas au Prince Charles, de convoquer fin janvier 2010, un Sommet contre la déforestation, auquel seraient invités les principaux pays des bassins forestiers du monde : l’Amazonie, le Congo, l’Indonésie et la Sibérie.

    Et l’hyper-activisme présidentiel ne s’arrête pas en si bon chemin. Pire que tout, Nicolas Sarkozy annonce son intention d’embarquer l’Afrique avec l’Europe dans ce combat pour des moulins à vent. Selon le représentant de France Nature Environnement qui a participé à ce déjeuner, « la stratégie d’ici à Mexico, présentée par Nicolas Sarkozy, consiste à faire émerger l’Afrique en tant que puissance politique sur la scène des négociations climatiques ». Il serait prêt à se rendre au sommet africain d’Adis Abeba, fin janvier pour tenter de créer « un axe » Europe/Afrique militant pour obtenir ce qu’il na pu obtenir à Copenhague. Selon la même source « il voudrait être absolument invité à s’exprimer pour dire ‘Africains révoltez-vous’. ‘L’Afrique’, aurait-il dit, doit se révolter et doit même sortir du G77 ».

    Mettre fin au malthusianisme européen

    Pourtant des voix s’élèvent, y compris dans son propre camp, contre ce nouveau millénarisme qui semble avoir envoûté un Président français qui n’a aucune compétence en matière scientifique ou énergétique. Car son opportunisme politique légendaire, sa volonté de battre la gauche sur son propre terrain de l’environnement, n’expliquent pas entièrement cette fuite en avant dans une telle hystérie de fin du monde. Nicolas Sarkozy est-il tombé sous l’emprise de quelque gourou, d’un Jarred Diamond, d’un Lester Brown ou du Prince Charles d’Angleterre qui, dans une tribune au journal Le Monde se disait « impressionné » par sa décision de créer la commission Stiglitz, chargée de trouver une « nouvelle définition du progrès économique » pour le PIB, permettant de faire davantage pour réduire les émissions de CO2 ? A moins qu’il n’ait compris tout l’intérêt que verraient les oligarchies vieillissantes européennes à étrangler la croissance de nouvelles puissances asiatiques par un corset vert, un peu à la façon dont Mitterrand avait coupé les ailes à l’Allemagne réunifiée par le Traité de Maastricht.

    Outre prendre une douche bien froide, le Président ferait bien de lire l’éditorial d’Eric Le Boucher, Directeur du magazine Enjeux/LesEchos dans ********* qui lui, a bien compris le sens du NON des pays en développement à Copenhague. « Les Européens se sont fourvoyés » dans leur approche, « l’écologie ne peut pas se faire contre l’économie », disait en gros cet article ; il aurait fallu que les européens comprennent que « toutes les nations ne sont pas comme les nôtres, riches, vieilles, repues, adeptes de la décroissance. Non, au sud on veut des usines, du chauffage et des voitures ! » « La clé, continue Eric Le Boucher avec une sagesse à laquelle on n’est plus habitué dans nos pays, « c’est l’abandon de l’esprit de Kyoto, imposé par le malthusianisme européen, c’est la recherche d’une autre croissance, celle rendue possible par les sciences et les technologies. Ce qu’auraient dû demander les mouvements écologistes depuis le début, c’est un effort mondial gigantesque de recherche-développement. Ils ont fait perdre quinze ans à leur cause en essayant de nous conduire sur la voie du rationnement et de la repentance. Imposer un enfer aux millions de banlieusards de Paris en leur restreignant l’usage de leur voiture est possible chez nous. Les conducteurs d’Ivry et de Maisons Lafitte endurent parce qu’on leur a donné mauvaise conscience en les accusant de salir la planète de leurs enfants. Mais à Copenhague, Chinois, Indiens et Américains du sud viennent de dire non. Nettement non. Faites çà chez vous, si vous voulez allez à pied, mais pour nous c’est justement fini, ‘non merci’. Il nous faut des solutions alternatives. »
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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