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quelle analyse de la réelection de Morales en Bolivie?

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  • quelle analyse de la réelection de Morales en Bolivie?

    En Bolivie, n'y a t il comme explications aux succes de Morales que le pretendu revanchisme ethnique indien et l'ideologique ? N'y a t il pas place pour d'autres explications plus simples?

    Finalement ces succes ne sont ils pas tout simplement une attente largement partagéé , par de la le socle majoritaire indien , d'equilibre, de bonne gestion des richesses , d'equité ?

    Je pose cette question car je viens de lire sur un site qui n'est pas celui du journal La Croix , une partie d'edito de Lucien S.A Oulahbib , spectaculaire dans sa partialité et son aveuglement à propos du mouvement de fond en Bolivie. ça balance les pensées des anti repentance et des atlantistes comme il en existe presque plus et ça croit tout expliquer du phenomene electoral bolivien..

    Les dernieres elections en Bolivie contredisent un peu cette analyse puisque Morales commence même à grignoter des voix dans les classes moyennes urbaines ......c'est donc bien qu'il y a un malaise sur la gestion des predecesseurs et l'explication par le revanchisme ethnique andin et par l'ideologie '' post bolchevique'' que porteraient certains milieux revolutionnaires en Amerique du sud , est peut être insuffisante.

    Ce commentateur , M Oulahbib , sait il que la Bolivie , potentiellement un des plus riches pays d'Amerrique du Sud s'est retrouvée ( parole d'expatrié) avant même les succes de Morales ( et y compris les regions dîtes bien loties ) quasiment le plus pauvre d'Amerique du Sud.......Alors je pose la question ; avant les succes de Morales , qui tenait la Bolivie et qu'ont ils fait pour le niveau de vie , non pas seulement des indiens mais de tous les boliviens ????,

    Réélection dimanche 6 décembre du président bolivien Evo Morales avec 61 % des voix dès le premier tour


    __________________________________________________ __________________________________________________ ___________
    article du journal la croix

    La Bolivie consacre l'ancrage de la gauche sud-américaine


    La réélection dimanche 6 décembre du président bolivien Evo Morales avec 61 % des voix confirme que les dirigeants de gauche, autrefois tenus à l’écart du pouvoir, ne font plus peur




    Alors qu’il y a une cinquantaine d’années, la place Pedro-Murillo, où se situe le palais présidentiel, était interdite aux Indiens, c’est par milliers qu’ils s’y sont retrouvés dimanche 6 décembre dans la soirée pour célébrer la réélection de « leur » président, Evo Morales. Avec plus de 61 % des voix – soit plus qu’en 2005 –, la Bolivie a accordé sans hésiter au leader aymara, ancien chef des producteurs de coca, un second mandat et cinq années supplémentaires d’exercice du pouvoir.

    « Ces résultats nous donnent l’énorme responsabilité d’approfondir et d’accélérer le changement dans notre pays », a lancé « Evo » depuis le balcon présidentiel. Poing gauche levé et main sur le cœur, les responsables politiques et la foule ont entonné l’hymne national. Pour l’occasion, les cholitas, les Indiennes aux jupes colorées, avaient ôté leur chapeau melon et le tenaient contre leur poitrine.

    Cette victoire est d’autant plus nette qu’elle s’accompagne d’un raz de marée du parti présidentiel, le Mouvement vers le socialisme (Mas), aux élections parlementaires qui se tenaient le même jour. Selon les estimations provisoires, le président pourrait même obtenir la majorité des deux tiers des sièges au Congrès, seuil défini par la Constitution pour certaines décisions importantes – réformes constitutionnelles, présélection de juges… Alors qu’il avait dû, pendant son premier mandat, faire face à un Sénat dominé par l’opposition, Evo Morales devrait pouvoir faire adopter un ensemble de textes bloqués pour l’instant au Parlement.

    La question toujours centrale de la lutte contre la pauvreté
    Outre la question toujours centrale de la lutte contre la pauvreté, le grand défi de ce second mandat sera le vote des lois qui permettront à la nouvelle Constitution, adoptée par référendum en janvier 2009, de passer au stade de la réalité. « Evo a beau avoir une majorité confortable, la tâche sera malgré tout très compliquée, juge Roger Cortez, politologue à La Paz.


    (Cliquez ici pour voir l'infographie en grand format).


    Car cette nouvelle Constitution comporte de nombreuses contradictions. Elle stipule par exemple que le pays est un, mais composé de 36 nations. Elle prévoit aussi plusieurs échelons d’autonomie locale, mais sans clarifier les relations entre ces niveaux d’autonomie. En outre, cette large majorité au Congrès ne sera pas d’un seul bloc : elle est diverse, le Mas ayant peu à peu englobé des personnes venues d’horizons très différents. »

    En effet, le succès de dimanche marque la réussite d’une stratégie qui a consisté à courtiser les classes moyennes dans les villes, où le président ne bénéficie pas du même soutien que dans les campagnes. À La Paz, Ana Maria Romero de Campero a ainsi été élue au Sénat, dont elle pourrait bien prendre la tête. Or, si cette ancienne journaliste de 66 ans, très proche de l’Église catholique, est très respectée pour son combat en faveur de la démocratie et des droits de l’homme, elle n’a pas grand-chose à voir avec les campesinos des Andes ou les producteurs de coca du Chapare…

    « Quand Evo m’a proposé de le rejoindre, j’ai hésité, explique-t-elle dans sa maison de la capitale. Je n’ai pas dormi pendant quelques nuits… Finalement, j’ai accepté, parce que je pense que la société civile doit participer à ce mouvement particulièrement important dans l’histoire de notre pays, si longtemps divisé et inattentif à la majorité de la population. Je pense aussi qu’Evo, malgré des erreurs commises lors de son premier mandat et une certaine radicalisation, est un homme de dialogue. Je peux l’aider à discuter avec certains milieux. »

    Un besoin criant de justice sociale
    Ce succès confirme l’ancrage à gauche de l’Amérique latine : au cours des dix dernières années, les principaux pays ont basculé les uns après les autres, à l’exception de la Colombie, du Mexique et du Pérou. Alors que les années 1980 étaient celles de la démocratisation, les années 1990 celles de la privatisation, la décennie 2000 est bien celle de l’avènement de la gauche, même si elle prend des formes différentes, depuis le populisme bouillonnant d’Hugo Chavez, au Venezuela, jusqu’au réformisme raisonnable du Brésilien Luis Inacio Lula da Silva.

    Des hommes venus d’univers marginalisés se sont imposés dans les urnes. Non pas une fois, mais à deux reprises en Bolivie et auparavant au Brésil, où l’usure du pouvoir ne semble pas atteindre l’ancien métallo Lula. Dans d’autres pays, les présidents de gauche ont réussi à passer le témoin à un membre de leur parti, comme en novembre en Uruguay, ou au Chili, quand Ricardo Lagos avait laissé la place à Michelle Bachelet en 2006.

    Au-delà des différences de personnalités et de contextes, plusieurs tendances apparaissent clairement. D’abord, l’inclusion dans le système politique de populations longtemps marginalisées – qu’il s’agisse des Indiens dans les Andes ou, plus largement, des plus défavorisés. Ensuite, un besoin criant de justice sociale, et donc d’État, dans un continent marqué par des inégalités sociales plus prononcées qu’ailleurs.

    Un phénomène qui passe le plus souvent par la réappropriation des richesses naturelles. Enfin, l’acceptation d’une gauche qui ne fait plus peur. Il aura fallu beaucoup de temps à de nombreux Sud-Américains, traumatisés par les coups d’État et les dictatures militaires, pour oser l’aventure progressiste. Il y a dix ans, un pays comme l’Uruguay, par exemple, n’aurait jamais pris le risque de confier le pouvoir à un ancien guérillero.

    Gilles BIASSETTE, à La Paz

    source : http://www.la-croix.com/La-Bolivie-c...e/2404806/4077
    Dernière modification par Sioux foughali, 30 décembre 2009, 21h36.
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