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Le rapt de Peter Moore en Irak organisé par l'Iran?

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  • Le rapt de Peter Moore en Irak organisé par l'Iran?

    L'Iran a-t-il organisé l’enlèvement en Irak de l’informaticien Peter Moore, relâché le 30 décembre, et de ses quatre gardes du corps, également britanniques, dont trois ont été tués et un est présumé mort ?

    Dans une enquête extrêmement fouillée publiée au lendemain de cette libération hautement médiatisée, le quotidien londonien The Guardian affirme que l’opération spectaculaire menée à Bagdad contre le ministère des finances, au cours de laquelle Peter Moore avait été kidnappé, avait été le fait de la Brigade Al-Qods, la branche des interventions armées à l’étranger des Gardiens de la révolution iraniens. Les prisonniers auraient d’ailleurs été séquestrés dans des prisons des pasdarans "loin à l’intérieur du territoire iranien".

    A l’époque de son enlèvement, le 29 mai 2007, Peter Moore mettait au point un logiciel permettant d’assurer la traçabilité des fonds de l’aide internationale et des revenus pétroliers. Ce système aurait permis d’identifier des détournements financiers remontant jusqu’aux milices irakiennes pro-iraniennes.

    Une centaine d’hommes auraient participé à un raid audacieux que les milices chiites irakiennes de Sadr City étaient incapables de mener à bien, selon l’enquête. Les négociations avec Londres, qui se sont soldées par la libération du technicien, ont témoigné d’une parfaite connaissance du mode opératoire des rouages du gouvernement britannique. Ainsi, quand Londres réitère sa position traditionnelle de refus de versement de rançon, les ravisseurs exécutent trois, peut-être quatre, otages mais gardent Peter Moore en vie pour pouvoir continuer à négocier.

    Pour le sauver, le Foreign Office aurait fait pression sur les Etats-Unis afin qu’ils acceptent l’une des demandes des ravisseurs : la libération de Qais Al-Khazali, le chef des commandos de l’Armée du Mahdi capturé par l’armée américaine en septembre 2007. Ce dernier devrait être libéré dans le cadre de la politique de réconciliation nationale poursuivie par le gouvernement irakien.

    "Nous n’avons aucune preuve que les otages britanniques ont été détenus en Iran", a déclaré le Foreign Office à propos de l’enquête du Guardian, qui affirme s’appuyer sur des sources au plus haut niveau en Irak comme en Iran. Pour les spécialistes, les informations du quotidien de centre gauche ne peuvent qu’envenimer les relations actuellement acrimonieuses entre la Grande-Bretagne et l’Iran.

    Par Le Monde
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