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L’espace des tombes envahi

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  • L’espace des tombes envahi

    C’est un phénomène nouveau, remarqué dans la ville de constantine, mais qui est entraîne de prendre de se développer rapidement.

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    Les enfants des cimetières
    C’est un phénomène nouveau qui est en train de voir le jour depuis quelque temps. A Constantine, il est visible au niveau du cimetière central. Des centaines d’enfants ont envahi cet espace pour gagner de quoi survivre. Ces

    gamins vont volontiers vous chercher une tombe dont les parents ont oublié l’emplacement, il suffit pour cela de leur communiquer le nom du parent recherché. Une fois la tombe retrouvée, ces « guides » mettent à la disposition de leur client de l’ambre et se donnent même la peine de nettoyer la tombe, la garnir avec quelques fleurs ou une quelconque plante trouvée çà et là, les arroser et mettre à votre disposition tout ce dont vous avez besoin. Ces derniers vous font comprendre à la fin qu’ils attendent un bon geste de votre part en retour du « service rendu ». Ces gamins travaillent par groupe de quatre à cinq, parfois moins. L’essentiel est le fait qu’ils se donnent du mal pour satisfaire leurs clients et surtout la clientèle immigrée qui ignore souvent où sont placées les tombes. Voilà à quoi sont réduits ces enfants travailleurs, qui ne peuvent bénéficier d’aucun mécanisme de réinsertion à l’école ou à un centre de formation, car souvent obligés par leurs propres parents à quitter l’école. Il est temps de mettre en place un mécanisme adéquat pour venir en aide à ces petits, aussi bien une aide psychologique qu’une rapide réinsertion à l’école. C’est la seule option qui pourrait leur garantir un avenir meilleur. Cela étant, les enfants sont de plus en plus nombreux à « intégrer » précocement le monde du travail, et on s’en doute bien dans des conditions exécrables. Les raisons sont aussi multiples que variées, mais la cause principale reste tout de même les conditions sociologiques et l’extrême pauvreté qui touche un grand nombre de familles constantinoises. Ces dernières sont parfois les premières à encourager ces gamins à aller chercher du boulot et à gagner un peu d’argent afin d’aider, un tant soit peu, la famille à subvenir à ses besoins. Quoi qu’on en dise, personne n’est apte à définir le pourcentage de ces enfants-travailleurs, mais ce qui est sûr par contre, c’est que ces derniers sont bien exploités par leurs aînés. En été comme en hiver, les exploitants agricoles font appel à eux pour les récoltes et période de cueillette pour des travaux au-dessus de leurs forces et on a eu à signaler ce phénomène dans des reportages sur nos colonnes de la commune de Hamma Bouziane et d’autres à vocation agricole, et c’est sans compter sur les centaines d’enfants bergers obligés par leurs parents à déserter les bancs d’école et s’occuper du bétail. Cette situation n’est pas exclusive aux communes avoisinantes et villages, mais les enfants sont aussi bien exploités dans les villes. Il suffit parfois de faire un tour dans un chantier de construction (quartiers résidentiels tels Sidi Mabrouk, Aïn Smara au lieu-dit Haricha) pour voir toutes les tâches ingrates qui leur sont confiées : ramasser les déchets des démolitions, décharger des camions pleins de briques ou de sable. Autant de besognes qui sont bien au-dessus de leurs moyens et que leur corps frêle ne peut supporter longtemps. On aura vu aussi des enfants au marché Bettou proposer des sachets à des personnes qui faisaient leurs courses. Le métier le plus prisé de nos jours est gardien de parking, où l’effort à fournir n’est pas très important et moins contraignant que les autres. On a vu aussi des mères contraindre leur progéniture à mendier en famille afin d’attendrir les passants et susciter leur clémence.

    El Watan,
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