Les fêtes de fin d’année 2009
Ruée des Algériens vers l’étranger
Par : Nabila Saïdoun
Liberté
Les offres pour la soirée du réveillon au pays sont chères et manquent d’originalité. Hormis les séjours à l’étranger, les meilleurs plans restent le Grand-Sud, l’organisation de dîners entre amis ou en famille pour rompre avec la morosité quotidienne.
Cinq réveillons insolites dans le désert algérien, dans la capitale estonienne, sur le site mythique de Pétra, sur un volcan à Hawaï. Détrompez-vous, ces offres-là ne concernent pas les Algériens. Elles sont relevées d’un site étranger qui regorge d’idées et de propositions attractives à tous points de vue pour finir l’année en beauté. Le choix est loin d’être aussi étoffé pour les Algériens qui ont grand besoin de déstresser tant le quotidien, ces dernières années, est loin d’être reluisant pour la majorité écrasante.
À l’approche du réveillon, une virée dans les hôtels de la capitale dits de haut standing qui affichent les offres habituelles qui généralement sont hors de prix sans que cela ne soit original pour autant. Ainsi, le décor est planté avec des sapins qui ornent les espaces d’accueil (réception, lobby) pour donner un avant-goût de la fête attendue agrémentée par un menu raffiné du grand chef, le tout pour une offre de pas moins de 11 000 DA par personne. Les hôteliers ne s’en plaignent pas, la demande est bien au rendez-vous même si la tendance révèle une toute autre orientation.
Hormis les hôtels qui proposent également l’hébergement en plus de la soirée réveillon, les gens se ruent sur les dîners dansants concoctés par de sympathiques restaurants (Tantra, Restau Thaï de Draria, le Gourbi, Hippopotamus).
“On a ciblé les familles. Une remise de 10% est accordée pour les couples, avec enfants 50% pour les enfants de moins de 12 ans et 5% pour les couples sans enfants”, précise Hamid Acherir, qui place ce réveillon 2009 dans ses deux restaurants de Hydra et du centre commercial d’El-Hamma “sous le signe du prolongement de la fête suite à la victoire de l’équipe nationale”. “Pour le menu, ce sera pour cette année du poisson sur toute la ligne”, ajoute Hamid Acherir qui espère “plus de joie et de bonheur en 2010 pour les Algériens”.
Les complexes touristiques sur la côte algéroise rencontrent aussi un franc succès aussi bien à Sidi-Fredj, Azur-Plage, Zéralda. Le Groupe Necib de Palm-Beach, pour sa part, perpétue la tradition et propose un dîner dansant avec animation aussi bien à Palm-Beach que dans ses hôtels à Biskra. Necib Tour propose également des circuits dans le Sud algérien ainsi que des séjours, notamment en Tunisie et en Turquie à des prix attractifs, de quoi séduire plus d’un. Au moment où d’autres préfèrent des soirées plus intimes avec des dîners à la maison entre amis ou en famille, les plus jeunes optent pour des rendez-vous plus mouvementés et misent sur les sorties et les concerts. Un programme riche et varié et communiqué par voie de presse, mais surtout via la Toile facebookiste et d’autres sites Internet en général.
On prévoit à Riadh El-Feth People of the night, à Djenane Kaïda The Danse Floor, Havana Lounge, White Party of the new year au Sheraton, Black and White Party by Sunsilk, la salle Lala Mokhtara à Oran, la Plus belle soirée de l’année by Live Events, Raï et Oriental Pleasures à Pasha Swift Afternoon, Red Flames et bien d’autres plans pour des mini-soirées organisées dans des locaux loués par des particuliers. D’autres personnes plus organisées prévoient la soirée du réveillon à l’avance et vont à la recherche d’idées originales. Certains préfèrent sortir d’Alger pour aller se réfugier, le temps d’un week-end, sur les magnifiques montagnes du Djurdjura dans une station de ski ou à Chréa (Blida). Les amoureux de la mer y sont fidèles, hiver comme été, et préfèrent louer des bungalows à proximité de la mer pour une soirée spéciale méchoui.
La demande sur l’étranger pour 2009 bat le record, la Turquie étant en tête du podium devant la Tunisie en perte de vitesse
Allez encore un, c’est ce que l’on se dit tous en pensant au réveillon du Nouvel An. Et ce que l’on souhaite tous, c’est qu’il soit réussi et original, différent de tous les précédents. La satisfaction ne peut venir que de l’étranger comme le démontre la demande actuelle confirmée par les professionnels des voyages. La Tunisie proposée à des prix défiant toute concurrence est quelque peu boudée (à partir de 35 000 DA vol compris). Ayant plus de choix, les Algériens préfèrent découvrir de nouvelles destinations. Le Maroc avec notamment sa ville de luxe Marrakech (à partir de 60 000 DA) est très demandé par de nombreuses personnes même si la majorité opte pour la Turquie (à partir de 45 000 DA).
D’autres agences tentent de faire des efforts et arrivent à proposer des produits combinés comme c’est le cas de l’agence de voyages Just Easy Travel (JET) au Télémly. Son responsable Nabil Marhoum nous a indiqué l’ouverture récente de son agence à Tunis, baptisée Make and Move, dans le cadre de l’extension de ses activités déjà très intenses en Turquie. “Nous proposons pour cette fin d’année un produit combiné entre Istanbul et Dubaï (4 jours pour chacune) à partir de 68 000 DA, Dubaï seul à partir de 49 000 DA (9 jours). Nous avons également un produit combiné avec Casa-Marrakech (package) à partir de 67 000 DA, la Tunisie à partir de 23 000 DA et la Turquie à partir de 45 000 DA”, présente-t-il, sans oublier le désert tunisien dont le circuit commence à partir de Hammamet en passant par Sousse, Gabès et Tozeur pour finir à Djerba.
D’autres noms d’agences de voyages émergent, créant une véritable concurrence sur le marché où se côtoient des professionnels et des opportunistes dont le gain illicite constitue leur seule préoccupation.
Paris et toutes les autres villes françaises accueillent évidemment le plus grand nombre d’Algériens en ces périodes de fêtes. Difficile de trouver aisément une place pour la capitale française tant la demande sur les trois compagnies aériennes qui opèrent sur l’Algérie affichent complet. Il se trouve que ces déplacements s’inscrivent essentiellement dans le cadre des visites familiales sans que cela soit des séjours touristiques. Il n’en demeure pas moins que la demande est beaucoup plus importante que les trois dernières années.
Émergence de nouvelles destinations comme la Jordanie, le Liban et Dubaï en l’absence de l’Égypte de l’offre algérienne
Si certaines agences préfèrent constituer des groupes pour lancer un produit, d’autres optent pour des demandes à la carte. Dans ce cadre, les agences mettent les petits plats dans les grands pour satisfaire leur clientèle dans le but de la fidéliser. Cette dernière choisit les Seychelles, les Maldives, la Malaisie et parfois même la Russie, même en ces temps de grand froid, ainsi que des stations de ski européennes ou turques. Il s’agit d’une clientèle bien sélecte et privilégiée qui demeure, cependant, minoritaire. Le plus gros du chiffre d’affaires des agences est issu de destinations classiques qui commencent à être bien connues de tout un chacun.
La difficulté d’obtention du visa demeure, bien entendu, un handicap majeur pour cibler des villes européennes ou même en direction de l’Amérique du Nord. Aussi, il est presque évident de voir des destinations comme la Turquie, la Tunisie, le Maroc et l’Égypte rencontrer autant de succès. Cette dernière étant absente de l’offre algérienne à cause de la détérioration des relations qui nous lient au pays des pharaons après le match de football du 14 novembre dernier a suscité l’émergence d’une demande jusque-là très timide de l’avis des agences de voyages. Les habitués des pays moyen-orientaux jettent leur dévolu sur le Liban, la Syrie, mais surtout la Jordanie qui émerge du lot.
Elle figure parmi les destinations touristiques les plus en vogue actuellement. “Cette période est très propice pour les voyages et les agences enregistrent généralement des demandes importantes de familles et de groupes”, nous explique un voyagiste, soutenant que l’Algérien aime beaucoup les voyages. Autre facteur favorable, le réveillon de cette année ne coïncide pas avec la célébration de l’Aïd el-Adha comme cela a été le cas pour les deux années précédentes.
Ruée des Algériens vers l’étranger
Par : Nabila Saïdoun
Liberté
Les offres pour la soirée du réveillon au pays sont chères et manquent d’originalité. Hormis les séjours à l’étranger, les meilleurs plans restent le Grand-Sud, l’organisation de dîners entre amis ou en famille pour rompre avec la morosité quotidienne.
Cinq réveillons insolites dans le désert algérien, dans la capitale estonienne, sur le site mythique de Pétra, sur un volcan à Hawaï. Détrompez-vous, ces offres-là ne concernent pas les Algériens. Elles sont relevées d’un site étranger qui regorge d’idées et de propositions attractives à tous points de vue pour finir l’année en beauté. Le choix est loin d’être aussi étoffé pour les Algériens qui ont grand besoin de déstresser tant le quotidien, ces dernières années, est loin d’être reluisant pour la majorité écrasante.
À l’approche du réveillon, une virée dans les hôtels de la capitale dits de haut standing qui affichent les offres habituelles qui généralement sont hors de prix sans que cela ne soit original pour autant. Ainsi, le décor est planté avec des sapins qui ornent les espaces d’accueil (réception, lobby) pour donner un avant-goût de la fête attendue agrémentée par un menu raffiné du grand chef, le tout pour une offre de pas moins de 11 000 DA par personne. Les hôteliers ne s’en plaignent pas, la demande est bien au rendez-vous même si la tendance révèle une toute autre orientation.
Hormis les hôtels qui proposent également l’hébergement en plus de la soirée réveillon, les gens se ruent sur les dîners dansants concoctés par de sympathiques restaurants (Tantra, Restau Thaï de Draria, le Gourbi, Hippopotamus).
“On a ciblé les familles. Une remise de 10% est accordée pour les couples, avec enfants 50% pour les enfants de moins de 12 ans et 5% pour les couples sans enfants”, précise Hamid Acherir, qui place ce réveillon 2009 dans ses deux restaurants de Hydra et du centre commercial d’El-Hamma “sous le signe du prolongement de la fête suite à la victoire de l’équipe nationale”. “Pour le menu, ce sera pour cette année du poisson sur toute la ligne”, ajoute Hamid Acherir qui espère “plus de joie et de bonheur en 2010 pour les Algériens”.
Les complexes touristiques sur la côte algéroise rencontrent aussi un franc succès aussi bien à Sidi-Fredj, Azur-Plage, Zéralda. Le Groupe Necib de Palm-Beach, pour sa part, perpétue la tradition et propose un dîner dansant avec animation aussi bien à Palm-Beach que dans ses hôtels à Biskra. Necib Tour propose également des circuits dans le Sud algérien ainsi que des séjours, notamment en Tunisie et en Turquie à des prix attractifs, de quoi séduire plus d’un. Au moment où d’autres préfèrent des soirées plus intimes avec des dîners à la maison entre amis ou en famille, les plus jeunes optent pour des rendez-vous plus mouvementés et misent sur les sorties et les concerts. Un programme riche et varié et communiqué par voie de presse, mais surtout via la Toile facebookiste et d’autres sites Internet en général.
On prévoit à Riadh El-Feth People of the night, à Djenane Kaïda The Danse Floor, Havana Lounge, White Party of the new year au Sheraton, Black and White Party by Sunsilk, la salle Lala Mokhtara à Oran, la Plus belle soirée de l’année by Live Events, Raï et Oriental Pleasures à Pasha Swift Afternoon, Red Flames et bien d’autres plans pour des mini-soirées organisées dans des locaux loués par des particuliers. D’autres personnes plus organisées prévoient la soirée du réveillon à l’avance et vont à la recherche d’idées originales. Certains préfèrent sortir d’Alger pour aller se réfugier, le temps d’un week-end, sur les magnifiques montagnes du Djurdjura dans une station de ski ou à Chréa (Blida). Les amoureux de la mer y sont fidèles, hiver comme été, et préfèrent louer des bungalows à proximité de la mer pour une soirée spéciale méchoui.
La demande sur l’étranger pour 2009 bat le record, la Turquie étant en tête du podium devant la Tunisie en perte de vitesse
Allez encore un, c’est ce que l’on se dit tous en pensant au réveillon du Nouvel An. Et ce que l’on souhaite tous, c’est qu’il soit réussi et original, différent de tous les précédents. La satisfaction ne peut venir que de l’étranger comme le démontre la demande actuelle confirmée par les professionnels des voyages. La Tunisie proposée à des prix défiant toute concurrence est quelque peu boudée (à partir de 35 000 DA vol compris). Ayant plus de choix, les Algériens préfèrent découvrir de nouvelles destinations. Le Maroc avec notamment sa ville de luxe Marrakech (à partir de 60 000 DA) est très demandé par de nombreuses personnes même si la majorité opte pour la Turquie (à partir de 45 000 DA).
D’autres agences tentent de faire des efforts et arrivent à proposer des produits combinés comme c’est le cas de l’agence de voyages Just Easy Travel (JET) au Télémly. Son responsable Nabil Marhoum nous a indiqué l’ouverture récente de son agence à Tunis, baptisée Make and Move, dans le cadre de l’extension de ses activités déjà très intenses en Turquie. “Nous proposons pour cette fin d’année un produit combiné entre Istanbul et Dubaï (4 jours pour chacune) à partir de 68 000 DA, Dubaï seul à partir de 49 000 DA (9 jours). Nous avons également un produit combiné avec Casa-Marrakech (package) à partir de 67 000 DA, la Tunisie à partir de 23 000 DA et la Turquie à partir de 45 000 DA”, présente-t-il, sans oublier le désert tunisien dont le circuit commence à partir de Hammamet en passant par Sousse, Gabès et Tozeur pour finir à Djerba.
D’autres noms d’agences de voyages émergent, créant une véritable concurrence sur le marché où se côtoient des professionnels et des opportunistes dont le gain illicite constitue leur seule préoccupation.
Paris et toutes les autres villes françaises accueillent évidemment le plus grand nombre d’Algériens en ces périodes de fêtes. Difficile de trouver aisément une place pour la capitale française tant la demande sur les trois compagnies aériennes qui opèrent sur l’Algérie affichent complet. Il se trouve que ces déplacements s’inscrivent essentiellement dans le cadre des visites familiales sans que cela soit des séjours touristiques. Il n’en demeure pas moins que la demande est beaucoup plus importante que les trois dernières années.
Émergence de nouvelles destinations comme la Jordanie, le Liban et Dubaï en l’absence de l’Égypte de l’offre algérienne
Si certaines agences préfèrent constituer des groupes pour lancer un produit, d’autres optent pour des demandes à la carte. Dans ce cadre, les agences mettent les petits plats dans les grands pour satisfaire leur clientèle dans le but de la fidéliser. Cette dernière choisit les Seychelles, les Maldives, la Malaisie et parfois même la Russie, même en ces temps de grand froid, ainsi que des stations de ski européennes ou turques. Il s’agit d’une clientèle bien sélecte et privilégiée qui demeure, cependant, minoritaire. Le plus gros du chiffre d’affaires des agences est issu de destinations classiques qui commencent à être bien connues de tout un chacun.
La difficulté d’obtention du visa demeure, bien entendu, un handicap majeur pour cibler des villes européennes ou même en direction de l’Amérique du Nord. Aussi, il est presque évident de voir des destinations comme la Turquie, la Tunisie, le Maroc et l’Égypte rencontrer autant de succès. Cette dernière étant absente de l’offre algérienne à cause de la détérioration des relations qui nous lient au pays des pharaons après le match de football du 14 novembre dernier a suscité l’émergence d’une demande jusque-là très timide de l’avis des agences de voyages. Les habitués des pays moyen-orientaux jettent leur dévolu sur le Liban, la Syrie, mais surtout la Jordanie qui émerge du lot.
Elle figure parmi les destinations touristiques les plus en vogue actuellement. “Cette période est très propice pour les voyages et les agences enregistrent généralement des demandes importantes de familles et de groupes”, nous explique un voyagiste, soutenant que l’Algérien aime beaucoup les voyages. Autre facteur favorable, le réveillon de cette année ne coïncide pas avec la célébration de l’Aïd el-Adha comme cela a été le cas pour les deux années précédentes.
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