En « vœux-tu » en voilà !

[Chegevara]

Que faut-il souhaiter aux Algériens en ce nouvel an ? Le meilleur bien sûr. Ce qui est tout aussi précis que vague puisque chacun voit midi (minuit ?) à sa porte. Mais, bon, faisons dans le cliché utilitaire : d’abord une bonne santé, ce précieux et inestimable capital sans lequel toute vie ne vaut rien, lorsqu’elle ne perd pas toute saveur. Ce qui est du pareil au kif. Et moins les décideurs font de bourdes plus on se sent mieux dans ce pays où il fait si bon vivre en soi. Si les gouvernants veulent bien se donner la peine de dépoussiérer et le micro et le macro environnement. Et si ce n’est pas trop leur demander, bien entendu. Ensuite un peu plus d’argent pour faire face à un quotidien qui a laminé bien des ménages, différé sinon avorté bien des projets et détruit bien des foyers. N’en déplaise à Ould Abbas et consorts…Autrement dit tous ceux au niveau de la sphère décisionnelle qui nous prennent soit pour des gourdes soit pour ce que nous ne sommes pas. Car nul besoin de consulter madame soleil pour déduire que les horizons ne s’annoncent pas très reluisants. A ce propos nombreux sont les citoyens à se demander pourquoi Boutef n’a pas procédé au moins à un lifting du personnel politique en charge des principaux leviers décisionnels. Et notamment ceux dont l’incompétence à gérer les affaires du pays saute aux yeux comme un coup de pied quelque part…Quel intérêt Boutef a-t-il à traîner encore quelques casseroles au niveau institutionnel ? Et que n’a-t-il réformé l’état lui-même…Pourquoi la corruption se poursuit-elle pratiquement à ciel ouvert ? On peut multiplier les questions à l’envie tout en gardant l’espoir ténu (mais l’espoir fait vivre n’est-ce pas) qu’il nous sortira, juste à l’entame de 2010, de sa botte secrète quelques mesures inédites et décisives dont il se réserve, peut-être, la primeur et l’exclusivité. Car une pochette surprise c’est toujours bon à prendre pour peu qu’elle soit plutôt agréable. D’autant qu’il n’est pas né de la dernière ondée pour s’en laisser conter…Quand bien même on aurait souhaité l’entendre s’exprimer un peu plus souvent sur l’état de la nation. De fait moins il en dit, moins on le suit. Certes en politique le silence est souvent d’or mais il ne saurait faire, à mon humble avis, l’économie d’une véritable stratégie de communication. Qui est aux antipodes du parler pour ne rien dire…Dans tous les cas de figure il importe de trouver un juste milieu. Même quand le milieu lui-même est injuste…Allez ! Va, m’est avis qu’il est préférable que je garde mes réserves pour les prochaines échéances. Meilleurs vœux donc et à nos gouvernants et aux gouvernés que nous sommes, avant de devenir, un jour peut-être, nous-mêmes gouvernants et de reproduire les mêmes erreurs. Qui sait ?

Amar Zentar