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le serpent qui danse

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  • le serpent qui danse

    que j'aime voir,chere indolente,
    de ton corps,si beau,
    comment une etoffe vacillante,
    miroiter la peau!

    sur ta chevelure profonde
    aux acres parfums
    mer odorante et vagabonde
    aux flots bleux et bruns,

    comme un navire qui s'eveille
    au vent du matin,
    mon ame reveuse appareille
    pour un ciel lointain,

    tes yeux, ou rien ne se révèle
    de doux ni d'amer,
    sont deux bijoux froids ou se méle
    l'or avec le fer.

    a te marcher en cadence,
    belle d'abandon,
    on dirait un serpent qui danse
    au bout d'un baton.

    sous le fardeau de ta paresse
    ta téte d'enfant
    se balance avec la mollesse
    d'un jeune éléphant.

    et ton corps se penche et s'allonge
    comme un fin vaisseau
    qui roule bord sur bord et plonge
    ses vergues dans l'eau.

    comme un flot grossi par la fonte
    des glaciers grondants,
    quand l'eau de ta bouche remonte
    au nord de tes dents,

    je crois boire un vin de bohéme
    amer et vainqueur,
    un ciel liquide qui parséme
    d'étoiles mon coeur..



    la source...les fleurs du mal....charles BAUDELAIRE..
    Quand on aime, ou bien l’on n’a point de peine, ou bien l’on aime jusqu'à sa peine.
    Saint augustin

  • #2
    tes yeux, ou rien ne se révèle
    de doux ni d'amer,
    sont deux bijoux froids ou se méle
    l'or avec le fer.
    C'est tout la maitrise du maitre qui s'exprime ici, la faculté de faire ressortir la chaleur et la sensation physique, moi Baudelaire forcément...j'aime...MERCI a toi Sam de m'avoir remis ce poème devant les yeux
    Je n'ai que mes mots pour pleurer...

    Commentaire


    • #3
      de rien l'ami
      no comment chaarar...
      Quand on aime, ou bien l’on n’a point de peine, ou bien l’on aime jusqu'à sa peine.
      Saint augustin

      Commentaire

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