"Il y a vingt ans, quand Jean-Marie Le Pen, le dirigeant chevronné du Front national, parti d'extrême droite, avait fait campagne pour renforcer le contrôle de l'immigration en France, il avait déclenché un tollé de protestations de la part des principaux courants politiques, à gauche comme à droite. Et ses tentatives de stigmatiser la polygamie des familles africaines pour expliquer les problèmes sociaux du pays avaient produit le même effet", rappelle l'International Herald Tribune.
Aujourd'hui, les promesses de réduire le flux de l'immigration figurent en bonne place dans les vœux du gouvernement pour la nouvelle année, poursuit le quotidien américain édité à Paris. "Nicolas Sarkozy, le ministre de l'Intérieur pur et dur, a encore une fois souligné sa volonté d'expulser 25 000 immigrés clandestins, un chiffre en augmentation par rapport aux 20 000 expulsés de l'année dernière et aux 10 000 de 2002. Il a également fustigé la polygamie et s'est engagé à limiter les visas accordés aux femmes et enfants des immigrés", rapporte le journal.
Dans certains milieux de la droite gaulliste, les idées de Le Pen étaient souvent reprises et des personnes appartenant à cette famille politique s'étaient occasionnellement alliées au Front national à des fins électorales, poursuit l'IHT. Mais c'est en 2002 qu'un tournant important a eu lieu, quand d'une manière inattendue, lors du premier tour de la présidentielle, Le Pen avait infligé une défaite au candidat de la gauche socialiste, l'ancien Premier ministre Lionel Jospin. "Depuis, les thèmes de l'immigration, de la sécurité et de l'ordre, qui portaient le label de Le Pen, sont devenus des priorités du gouvernement de Jacques Chirac, quoique exprimés sur un ton moins fougueux", constate le journal.
Ces questions ont de nouveau surgi sur le devant de la scène quand, en novembre 2005, les banlieues, essentiellement peuplées d'immigrés, se sont enflammées et que les jeunes issus de ces milieux se sont retrouvés confrontés aux services de police, poursuit l'IHT. "A la suite de quoi les médias et les intellectuels qui s'écoutent parler ont commencé à se demander dans quelle mesure les idées de l'extrême droite ont réussi à prendre racine en France."
En la matière, les sondages d'opinion sont très parlants. Si ces données statistiques ne signifient pas nécessairement que plus de gens vont voter pour Le Pen, elles montrent que ses idées sont abordées d'une nouvelle manière, poursuit le quotidien, qui cite un responsable du gouvernement qui a requis l'anonymat et selon lequel "les élections en France se gagnent toujours au centre, mais le centre a bougé".
Courrier International
Aujourd'hui, les promesses de réduire le flux de l'immigration figurent en bonne place dans les vœux du gouvernement pour la nouvelle année, poursuit le quotidien américain édité à Paris. "Nicolas Sarkozy, le ministre de l'Intérieur pur et dur, a encore une fois souligné sa volonté d'expulser 25 000 immigrés clandestins, un chiffre en augmentation par rapport aux 20 000 expulsés de l'année dernière et aux 10 000 de 2002. Il a également fustigé la polygamie et s'est engagé à limiter les visas accordés aux femmes et enfants des immigrés", rapporte le journal.
Dans certains milieux de la droite gaulliste, les idées de Le Pen étaient souvent reprises et des personnes appartenant à cette famille politique s'étaient occasionnellement alliées au Front national à des fins électorales, poursuit l'IHT. Mais c'est en 2002 qu'un tournant important a eu lieu, quand d'une manière inattendue, lors du premier tour de la présidentielle, Le Pen avait infligé une défaite au candidat de la gauche socialiste, l'ancien Premier ministre Lionel Jospin. "Depuis, les thèmes de l'immigration, de la sécurité et de l'ordre, qui portaient le label de Le Pen, sont devenus des priorités du gouvernement de Jacques Chirac, quoique exprimés sur un ton moins fougueux", constate le journal.
Ces questions ont de nouveau surgi sur le devant de la scène quand, en novembre 2005, les banlieues, essentiellement peuplées d'immigrés, se sont enflammées et que les jeunes issus de ces milieux se sont retrouvés confrontés aux services de police, poursuit l'IHT. "A la suite de quoi les médias et les intellectuels qui s'écoutent parler ont commencé à se demander dans quelle mesure les idées de l'extrême droite ont réussi à prendre racine en France."
En la matière, les sondages d'opinion sont très parlants. Si ces données statistiques ne signifient pas nécessairement que plus de gens vont voter pour Le Pen, elles montrent que ses idées sont abordées d'une nouvelle manière, poursuit le quotidien, qui cite un responsable du gouvernement qui a requis l'anonymat et selon lequel "les élections en France se gagnent toujours au centre, mais le centre a bougé".
Courrier International
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