L’APS rapporte, dans l’une de ses dernières dépêches, que près de 17.000 enfants ont été victimes d’accidents domestiques en 2009 à Oran. Quelques jours auparavant nous avions appris que la wilaya de Guelma a enregistré, au cours de cette même période, 1300 enfants qui ont connu le même sort.
Les chiffres ainsi «hachés» par wilaya, ne reflètent pas l’étendue du fléau sur le territoire national qui est en Algérie, , tenez-vous bien, d’un million d’enfants victimes, chaque année, d’accidents domestiques. C’est-à-dire plus que les naissances qui sont actuellement de 800.000 annuellement. Une catastrophe cachée «sous le tapis».
Revenons au vrai chiffre d’un million d’enfants entre 0 et 5 ans qui souffrent de brûlures thermiques, de brûlures électriques et d’ingestion de produits chimiques. Tous ces accidents se passent à la maison. Cela veut dire quoi? Qu’il y a un sérieux problème de responsabilité parentale. Mais aussi et surtout d’un énorme manque de travail en matière d’éducation familiale. Le problème est très facile à saisir. L’univers de l’enfant se situe au ras du sol ou à quelques centimètres plus haut. Un niveau qui fait partie également de notre mode de vie.
On est, nous les grands, généralement assis en tailleur sur un matelas ou, au plus, sur un tabouret. Y compris pour faire la popote avec la célèbre «tabouna» qui vient en tête des accidents domestiques avec 60% des cas. Viennent ensuite la cuisinière, le chauffage, les prises électriques, les produits d’entretien divers.
Il suffirait d’expliquer aux parents qu’il est impératif d’élever, hors d’atteinte des enfants, tous les objets dangereux, dès que l’enfant commence à se mouvoir pour que soient évités tant et tant de drames.
Ajoutez à cela la nécessité de couvrir les prises électriques et vous verrez le nombre des accidents domestiques chuter sensiblement. Ce sera autant d’enfants à qui on aura évité, au pire la mort, au mieux le handicap. Sans compter qu’il y a là un coût qui alourdit forcément les dépenses de santé publique.
L’unique solution à ces catastrophes «silencieuses» est la prévention. Une prévention qu’il n’est pas nécessaire d’aller chercher dans un quelconque «transfert de technologie» ou de savoir-faire étranger à importer en devises. Non, la prévention est seulement affaire de communication. A grande échelle et soutenue. Il suffit qu’elle soit bien conçue et bien utilisée sur des supports conséquents comme les médias lourds. Des messages à faire passer au milieu d’un feuilleton à succès par exemple. C’est peut-être un travail à entreprendre qui s’inscrit dans la durée mais d’une simplicité enfantine et c’est le cas de le dire. Ohé! Y a-t-il quelqu’un au ministère de la Famille?
De plus et puisqu’une loi obligeant les enfants à prendre en charge leurs vieux parents est en préparation, comme vient de l’annoncer M.Ould Abbès, pourquoi ne pas penser à une même démarche pour la responsabilité parentale dans la protection des enfants?
Un million d’enfants victimes de négligences chaque année sans que cela ne semble émouvoir nos responsables. Comment est-ce possible?
Par l'Expression
Les chiffres ainsi «hachés» par wilaya, ne reflètent pas l’étendue du fléau sur le territoire national qui est en Algérie, , tenez-vous bien, d’un million d’enfants victimes, chaque année, d’accidents domestiques. C’est-à-dire plus que les naissances qui sont actuellement de 800.000 annuellement. Une catastrophe cachée «sous le tapis».
Revenons au vrai chiffre d’un million d’enfants entre 0 et 5 ans qui souffrent de brûlures thermiques, de brûlures électriques et d’ingestion de produits chimiques. Tous ces accidents se passent à la maison. Cela veut dire quoi? Qu’il y a un sérieux problème de responsabilité parentale. Mais aussi et surtout d’un énorme manque de travail en matière d’éducation familiale. Le problème est très facile à saisir. L’univers de l’enfant se situe au ras du sol ou à quelques centimètres plus haut. Un niveau qui fait partie également de notre mode de vie.
On est, nous les grands, généralement assis en tailleur sur un matelas ou, au plus, sur un tabouret. Y compris pour faire la popote avec la célèbre «tabouna» qui vient en tête des accidents domestiques avec 60% des cas. Viennent ensuite la cuisinière, le chauffage, les prises électriques, les produits d’entretien divers.
Il suffirait d’expliquer aux parents qu’il est impératif d’élever, hors d’atteinte des enfants, tous les objets dangereux, dès que l’enfant commence à se mouvoir pour que soient évités tant et tant de drames.
Ajoutez à cela la nécessité de couvrir les prises électriques et vous verrez le nombre des accidents domestiques chuter sensiblement. Ce sera autant d’enfants à qui on aura évité, au pire la mort, au mieux le handicap. Sans compter qu’il y a là un coût qui alourdit forcément les dépenses de santé publique.
L’unique solution à ces catastrophes «silencieuses» est la prévention. Une prévention qu’il n’est pas nécessaire d’aller chercher dans un quelconque «transfert de technologie» ou de savoir-faire étranger à importer en devises. Non, la prévention est seulement affaire de communication. A grande échelle et soutenue. Il suffit qu’elle soit bien conçue et bien utilisée sur des supports conséquents comme les médias lourds. Des messages à faire passer au milieu d’un feuilleton à succès par exemple. C’est peut-être un travail à entreprendre qui s’inscrit dans la durée mais d’une simplicité enfantine et c’est le cas de le dire. Ohé! Y a-t-il quelqu’un au ministère de la Famille?
De plus et puisqu’une loi obligeant les enfants à prendre en charge leurs vieux parents est en préparation, comme vient de l’annoncer M.Ould Abbès, pourquoi ne pas penser à une même démarche pour la responsabilité parentale dans la protection des enfants?
Un million d’enfants victimes de négligences chaque année sans que cela ne semble émouvoir nos responsables. Comment est-ce possible?
Par l'Expression
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