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Paludisme: les parasites peuvent aussi se nicher dans les ganglions

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  • Paludisme: les parasites peuvent aussi se nicher dans les ganglions

    C'est en rendant fluorescents les parasites du paludisme puis en infectant les moustiques qui eux ensuite ont piqué une souris que les chercheurs de l'institut Pasteur ont découvert que les parasites pouvaient se nicher dans un endroit inhabituel les ganglions.
    Le paludisme est responsable de la mort de plus d'un million de personnes par an dans le monde.

    ==

    En réalisant la première étude permettant de visualiser en direct le voyage des parasites responsables du paludisme dans l'organisme d'un mammifère, des chercheurs de l'Institut Pasteur (Paris) on découvert qu'ils pouvaient se nicher dans un endroit inattendu, les ganglions.
    La découverte de la présence de parasites dans des ganglions, non loin de la piqûre, est décrite dans le numéro de février du journal "Nature Medicine". Elle a problablement des implications dans les réactions immunitaires vis-à-vis du parasite Plasmodium, selon Robert Ménard (unité de biologie et de génétique du paludisme, Pasteur), responsable de l'étude.

    Pour étudier les déplacements des parasites, les chercheurs les ont préalablement rendus fluorescents avant de s'en servir pour infecter des moustiques, qu'ils ont ensuite laissé piquer une souris.

    Les chercheurs ont ainsi pu observer sans surprise les parasites rejoindre la circulation sanguine afin d'atteindre le foie pour ensuite se propager dans les cellules du sang. Mais ils ont constaté qu'environ 25 % des parasites injectés par piqûre empruntaient la voie des vaisseaux lymphatiques pour se retrouver dans des ganglions proches du lieu de la piqûre où leur voyage s'arrêtait.

    Au bout de quatre heures, la plupart paraissaient neutralisés, mais un petit nombre d'entre eux commençaient à évoluer dans les formes habituellement trouvées uniquement dans le foie.

    Cinquante-deux heures après les piqûres, plus aucun parasite ne persistait dans les ganglions, ce qui suggère qu'ils ne peuvent se développer complètement dans ces derniers, selon M. Ménard. Seuls les parasites complètement développés peuvent infecter les cellules sanguines et causer le paludisme, aussi les parasites situés dans les ganglions ne contribuent probablement pas à l'apparition des symptômes de la malaria, commente le chercheur.

    Reste à élucider le rôle de cette présence dans les ganglions, qui pourrait soit contribuer à alerter les défenses de l'organisme, soit au contraire affaiblir leur vigilance en les habituant à leur présence et poussant l'organisme à la tolérer. Les chercheurs ont également eu la surprise de découvrir une persistance des parasites dans la peau de l'animal au delà de sept heures après la piqûre.

    La compréhension de ces phénomènes pourraient contribuer à la recherche vaccinale qui ciblerait les parasites avant qu'ils ne se développent dans le foie, selon les chercheurs.

    Le paludisme tue plus d'un million de personnes par an dans le monde.

    Par AFP
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