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Washington (awp/afp) - Les destructions de postes continuent de ralentir dans le secteur privé aux Etats-Unis, laissant présager un retour de l'économie américaine à la création nette d'emplois dans les quelques mois à venir.
Selon l'enquête mensuelle publiée mercredi par le cabinet de ressources humaines ADP, le secteur privé a détruit 84'000 emplois en décembre, soit 42% de moins que le mois précédent. C'est le plus petit nombre de licenciements nets recensés depuis mars 2008, a précisé ADP.
Traduisant un recul des licenciements pour le neuvième mois d'affilée, l'enquête est cependant moins bonne que ne l'attendaient les analystes, qui tablaient sur 75'000 suppressions de postes.
"Les pertes d'emplois diminuent désormais rapidement et, si la tendance récente continue, l'emploi dans le privé commencera à croître dans les quelques mois à venir", pronostique ADP.
Signe encourageant pour l'économie américaine, le secteur privé tertiaire, qui représente plus des deux tiers du PIB du pays, a créé plus de postes qu'il n'en a détruit (12'000 créations d'emploi nettes), pour la première fois depuis mars 2008.
Cette contribution positive a été effacée par le secteur industriel, où les destructions d'emplois ont augmenté de 9% pour représenter 96'000 licenciements secs.
Les petites et moyennes entreprises (moins de 500 employés), qui sont le moteur de la création d'emplois, ont représenté 60% des suppressions de postes de décembre, mais les licenciements y ont fortement diminué, en particulier pour les petites entreprises, les plus dynamiques.
L'enquête ADP donne un premier aperçu sur l'évolution mensuelle de l'emploi aux Etats-Unis avant les chiffres officiels publiés chaque premier vendredi du mois par le département du Travail, lesquels couvrent à la fois le secteur privé et le secteur public.
Selon le consensus médian des analystes, le rapport du ministère devrait faire apparaître vendredi une situation équilibrée, où les licenciements et emplois créés s'annulent, après les 11'000 destructions de postes recensées en novembre.
Les attentes sont néanmoins très éparpillées. Ian Shepherdson, du cabinet HFE, prévoit ainsi 75'000 licenciements nets. Au contraire, l'économiste indépendant Joel Naroff estime que les chiffres du ministère peuvent faire apparaître un retour de l'économie à la création nette d'emplois.
Tous deux estiment en tout cas que, si ça n'est pas pour décembre, c'est pour bientôt, au moins grâce à un coup de pouce de l'Etat avec l'embauche des enquêteurs chargés du recensement de 2010, qui ne devrait pas tarder, comme le relève M. Shepherdson.
Le cycle des destructions d'emplois "devrait toucher sa fin dans un avenir proche, néanmoins, l'amélioration sera assez faible" en 2010, estime pour sa part Thomas Julien, économiste de la banque Natixis.
C'est ce que laisse présager l'indice des directeurs d'achats de l'association ISM publié mercredi et qui a témoigné d'une très faible hausse de l'activité du secteur des services au sens large en décembre.
Comme celui-ci dépend largement de la demande intérieure, son redressement s'annonce lent, entravé par les difficultés que continuent d'éprouver des millions d'Américains.
Le retour à la création d'emplois ne s'accompagnera pas immédiatement d'une baisse du taux de chômage. Celui-ci devrait continuer de monter jusqu'à ce que les embauches soient en mesures d'absorber la hausse de la population active.
Les analystes estiment que les chiffres de vendredi feront apparaître une hausse du chômage à 10,1% fin décembre, contre 10% un mois plus tôt.
rp
(AWP/06 janvier 2010 19h00)
Selon l'enquête mensuelle publiée mercredi par le cabinet de ressources humaines ADP, le secteur privé a détruit 84'000 emplois en décembre, soit 42% de moins que le mois précédent. C'est le plus petit nombre de licenciements nets recensés depuis mars 2008, a précisé ADP.
Traduisant un recul des licenciements pour le neuvième mois d'affilée, l'enquête est cependant moins bonne que ne l'attendaient les analystes, qui tablaient sur 75'000 suppressions de postes.
"Les pertes d'emplois diminuent désormais rapidement et, si la tendance récente continue, l'emploi dans le privé commencera à croître dans les quelques mois à venir", pronostique ADP.
Signe encourageant pour l'économie américaine, le secteur privé tertiaire, qui représente plus des deux tiers du PIB du pays, a créé plus de postes qu'il n'en a détruit (12'000 créations d'emploi nettes), pour la première fois depuis mars 2008.
Cette contribution positive a été effacée par le secteur industriel, où les destructions d'emplois ont augmenté de 9% pour représenter 96'000 licenciements secs.
Les petites et moyennes entreprises (moins de 500 employés), qui sont le moteur de la création d'emplois, ont représenté 60% des suppressions de postes de décembre, mais les licenciements y ont fortement diminué, en particulier pour les petites entreprises, les plus dynamiques.
L'enquête ADP donne un premier aperçu sur l'évolution mensuelle de l'emploi aux Etats-Unis avant les chiffres officiels publiés chaque premier vendredi du mois par le département du Travail, lesquels couvrent à la fois le secteur privé et le secteur public.
Selon le consensus médian des analystes, le rapport du ministère devrait faire apparaître vendredi une situation équilibrée, où les licenciements et emplois créés s'annulent, après les 11'000 destructions de postes recensées en novembre.
Les attentes sont néanmoins très éparpillées. Ian Shepherdson, du cabinet HFE, prévoit ainsi 75'000 licenciements nets. Au contraire, l'économiste indépendant Joel Naroff estime que les chiffres du ministère peuvent faire apparaître un retour de l'économie à la création nette d'emplois.
Tous deux estiment en tout cas que, si ça n'est pas pour décembre, c'est pour bientôt, au moins grâce à un coup de pouce de l'Etat avec l'embauche des enquêteurs chargés du recensement de 2010, qui ne devrait pas tarder, comme le relève M. Shepherdson.
Le cycle des destructions d'emplois "devrait toucher sa fin dans un avenir proche, néanmoins, l'amélioration sera assez faible" en 2010, estime pour sa part Thomas Julien, économiste de la banque Natixis.
C'est ce que laisse présager l'indice des directeurs d'achats de l'association ISM publié mercredi et qui a témoigné d'une très faible hausse de l'activité du secteur des services au sens large en décembre.
Comme celui-ci dépend largement de la demande intérieure, son redressement s'annonce lent, entravé par les difficultés que continuent d'éprouver des millions d'Américains.
Le retour à la création d'emplois ne s'accompagnera pas immédiatement d'une baisse du taux de chômage. Celui-ci devrait continuer de monter jusqu'à ce que les embauches soient en mesures d'absorber la hausse de la population active.
Les analystes estiment que les chiffres de vendredi feront apparaître une hausse du chômage à 10,1% fin décembre, contre 10% un mois plus tôt.
rp
(AWP/06 janvier 2010 19h00)