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Pourquoi le pouvoir marocain se raidit face aux médias

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  • Pourquoi le pouvoir marocain se raidit face aux médias

    Par Dominique Lagarde, publié le 08/01/2010

    Chercheuse à l'Institut français des relations internationales, Khadija Mohsen-Finan analyse pour L'Express les difficultés actuelles des journalistes marocains, alors que se tient ce vendredi, à Rabat, une rencontre sur la liberté de la presse organisée par le Syndicat national de la presse marocaine.


    Au Maroc, 2009 a été un mauvais cru en matière de liberté de la presse. Il y a eu, en juillet, l'affaire du sondage interdit, puis des journalistes condamnés pour avoir enquêté sur la santé du roi et plus récemment la sanction prise contre le caricaturiste Khalid Gueddar et le quotidien Akbar Al Youm. Peut-on parler d'un raidissement?

    Il y a, incontestablement, un raidissement. La presse a toujours fait l'objet de sanctions au Maroc, y compris pendant ces dix dernières années. Mais récemment, le rythme s'est accéléré et les sanctions elles-mêmes ont changé. On ne se contente plus de priver un journal de recettes publicitaires ou d'infliger une amende au directeur de la publication. Des journalistes ont été condamnés à des peines de prison, des publications saisies ou interdites.

    Comment interprétez-vous ce changement?

    La politique d'ouverture de la fin des années 1990 a permis à une presse indépendante, non partisane, de voir le jour, mais aujourd'hui le pouvoir a du mal à gérer ce nouvel espace public. Les journalistes se sont mis à parler de sujets qui appartenaient jusque-là au domaine réservé du Palais, à poser des questions que personne n'osait auparavant poser. Bref, ils ont bousculé les choses et fait tomber des tabous.
    Cependant, sans minimiser l'importance du combat des journalistes, il faut admettre que la liberté de ton inédite de cette nouvelle presse a servi les autorités. Le pouvoir l'a utilisée pour accréditer la thèse selon laquelle le pays était réellement entré dans une phase de transition politique et pour améliorer son image à l'extérieur.


    Aujourd'hui, le climat a changé. Le pouvoir est devenu fébrile. Il donne le sentiment d'avoir donné tout ce qu'il pouvait en matière de changement et d'être en panne d'imagination. Il peine à définir les termes d'un projet susceptible de recréer les conditions d'un consensus; il a échoué dans ses tentatives de régler les problèmes en suspens, qu'il s'agisse du Sahara ou de la régénération du champ politique. Bref, il n'a plus d'élan, il n'arrive pas à redémarrer.

    Les lignes rouges ont-elles malgré tout changé, ou pas vraiment?

    Elles sont toujours là. Les lignes rouges, ce sont toujours le roi et sa famille, l'islam– auquel le souverain est lié de par son statut de Commandeur des croyants – et l'intégrité territoriale du royaume. Mais les journalistes sont subtils, ils ont appris à les contourner, à poser les bonnes questions.

    Comment expliquez-vous l'interdiction, cet été de ce sondage pourtant très favorable au roi? Les autorités y ont-elles vraiment vu une atteinte à la sacralité de la personne royale?

    Non, je crois que cela a été un prétexte. Ce qui a déplu à mon avis, c'est le partenariat de l'hebdomadaire Tel Quel avec Le Monde. Le pouvoir n'a pas admis la crédibilité et la légitimité ainsi conférées par ce prestigieux quotidien français à un journal marocain sur lequel il entend pouvoir conserver une certaine autorité. De la même façon, je crois que le caricaturiste Khalid Gueddar a payé sa collaboration avec le journal satirique français Backchich, dont le site est très regardé par les internautes marocains. Le pouvoir, au fond, n'admet pas qu'il y ait une part de l'espace public qui lui échappe.
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

  • #2
    On peut pas tout avoir democratie et monarchie car incompatible

    le roi a fait le choix d'une democratie de façade contrairement en
    europe une vrai democratie et une monarchie de façade

    Commentaire


    • #3
      tkt la monarchie va se retiré comme en espagne, Angleterre, Japon etc... ^^
      d'abord faut qu'elle organise sa avant de se retirer hihi

      Commentaire


      • #4
        On peut pas tout avoir democratie et monarchie car incompatible

        le roi a fait le choix d'une democratie de façade contrairement en
        europe une vrai democratie et une monarchie de façade
        je sais que t'aime pas etre cohérent ... mais; ne trouve tu pas que tu te contredis en trois ligne .

        tu affirme que la monarchie est incompatible avec la democratie , maistu donne le contre exemple de certains pays européens ??
        " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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        • #5
          Bam! L'Algérie est citée au 5ème post, ça en avait mis du temps!! Sacrés FAistes!

          Le Maroc n'est pas démocratique et en est encore très loin. C'est toujours le même système exécrable qui prévaut depuis l'Indépendance. La presse est libre de dire ce qu'elle veut, du moment que ça ne remet pas en cause la domination de ce système néomakhzenien. Alors vous pouvez encore attendre pour la démocratie! Pour l'instant y a quelques exutoires comme Tel Quel pour entretenir l'illusion!

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