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L’ambassadeur de Chine à Alger: “On n’a pris la part de personne en Algérie”

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  • L’ambassadeur de Chine à Alger: “On n’a pris la part de personne en Algérie”

    L’ambassadeur de Chine à Alger l’a déclaré jeudi
    “On n’a pris la part de personne en Algérie”

    “Votre ambassade en chine est inoccupée. Ce n’est pas un manque de volonté, mais cela implique une surcharge de travail”. C’est ainsi, donc, par un manque d’effectif dans l’ambassade d’Algérie à Pékin, que l’ambassadeur de Chine à Alger, Liu Yuhe, a expliqué, jeudi dernier, à l’occasion d’une conférence de presse au siège de son ambassade, le problème de visas auquel sont confrontés les investisseurs chinois désireux s’installer en Algérie. Mais les visas ne constituent pas le seul problème qui se pose pour les entrepreneurs et investisseurs chinois qui souhaitent s’engager en Algérie. Il y a également le problème de la langue et de la distance. “Cela constitue un handicap tant il n’est pas aisé de trouver un interprète qui parle chinois en Algérie.” Ce faisant, l’ambassadeur a qualifié de positive la coopération algéro-chinoise durant l’année 2009. Ceci au regard du fait que les entreprises chinoises ont raflé des contrats qui leur ont rapporté quatre milliards de dollars. S’agissant des investissements chinois en Algérie, ils se chiffrent, dira l’ambassadeur, à 900 millions de dollars et concernent les secteurs de l’énergie, des mines et de l’industrie. Quant aux échanges commerciaux entre les deux pays, ils ont atteint 4,46 milliards de dollars, soit une progression de 8,8% par rapport à la 2008, dira l’ambassadeur. Le gouvernement chinois encourage les sociétés chinoises à développer des partenariats avec des pays amis comme l’Algérie. “Beaucoup d’entreprises chinoises s’intéressent à l’Algérie et, à l’heure actuelle, il y a une participation active des entreprises chinoises dans la construction des infrastructures, de l’autoroute est-ouest, des chemins de fer et des projets hydrauliques en Algérie”, dira-t-il.

    C’est ainsi qu’un projet-pilote dans le domaine agricole sera lancé en partenariat avec l’Algérie, annonce l’ambassadeur qui précisera que “l’Algérie dispose d’un important potentiel agricole qui fait qu’elle peut arriver à l’autosuffisance alimentaire et même exporter”. Un autre projet de partenariat dans le domaine de l’enseignement est également à l’ordre du jour. “Bientôt on va enseigner le chinois dans les universités algériennes”, dira l’ambassadeur.

    Interrogé quant aux informations faisant état de malversations dans la réalisation de l’autoroute est-Ouest, il dément catégoriquement “l’implication de cadres chinois dans le dossier de corruption”. “La Chine est un pays signataire des conventions internationales contre la corruption, ce qui fait que les entreprises chinoises doivent non seulement appliquer la loi en Chine, mais également à l’étranger”, argumente-t-il. Aussi, sur ce dossier, Liu Yuhe, pense qu’il y a “une certaine presse qui veut créer l’événement, mais sans preuves”.

    Un autre argument avancé par l’ambassadeur : l’entreprise chinoise Citic-CRCC, impliquée dans la réalisation de l’autoroute est-ouest, fait appel à ses propres fonds pour financer le projet en attendant son paiement par l’Algérie. Sollicité à propos des critiques européennes sur les projets chinois en Algérie, l’ambassadeur a indiqué que “nous avons tenu nos propres promesses dont les délais de réalisation des projets et nous les tiendrons encore à l’avenir”. “En Algérie, quand on lance des avis d’appel d’offres internationaux, on souhaite la bienvenue à tous les partenaires et quand on donne un marché à une entreprise chinoise, on le fait en fonction de normes que choisit le gouvernement algérien”, explique Liu Yuhe. Et de lancer : “nous n’avons pris la part de personne dans les projets que nous réalisons en Algérie.” L’ambassadeur, se voulant plus précis, indiquera que “la Chine n’a arrêté les projets de personne”, rappelant que le partenariat avec l’Algérie est “gagnant-gagnant”.

    Interrogé sur le secret de la réussite des investissements chinois en Afrique, Liu Yuhe répondra que “le gouvernement chinois ne cherche pas des zones d’influence en Afrique et quand on aide un pays ami, on ne le soumet pas à des conditions politiques !”. Dans ce cadre, il indiquera que certains pays proposent un développement triangulaire. “Cela ne pose aucun problème à la Chine, pour peu que le pays africain soit d’accord”, dit-il. Quoi qu’il en soit, “la coopération entre l’Algérie et la Chine reste ouverte non seulement parce que le marché algérien est important mais c’est aussi parce que le pays recèle de grandes potentialités”. Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères de la République populaire de Chine, Yang Jiechi, effectuera une visite de travail en Algérie les 10 et 11 janvier à l’invitation de son homologue algérien, a annoncé l’ambassadeur.

    Cette visite sera couronnée par la signature d’un protocole de coopération économique ainsi qu’un accord portant sur l’entraide judiciaire en matière civile et commerciale. Selon l’ambassadeur, cette visite aura à “concrétiser des décisions contenues dans le plan de coopération entre la Chine et les pays africains”. Dans ce cadre, l’ambassadeur indiquera que l’année 2010 connaîtra un nouveau départ pour les relations entre la Chine et les pays africains.


    LIBERTE

  • #2
    L’ambassadeur De Chine à Alger:

    «Notre présence en Algérie dérange»

    Le diplomate assure que le projet de l’autoroute Est-Ouest répond aux normes internationales, de l’avis même des laboratoires de contrôle européen et canadien.

    Qui veut casser les entreprises chinoises en Algérie? La problématique est posée au plus haut niveau à Pékin. Le scandale qui secoue de plein fouet le projet de l’autoroute Est-Ouest, réalisé en grande partie par le consortium Citic-Crcc est perçu par les autorités chinoises comme une tentative de briser l’élan du partenariat économique algéro-chinois en plein essor.

    Jeudi, Son Excellence l’ambassadeur de Chine à Alger, M.Liu Yuhe, s’est montré très gêné par la polémique née autour de ce que l’Algérie considère comme «le projet du siècle». «La presse rapporte des accusations dénuées de tout fondement», s’est-il adressé à la presse lors d’une rencontre organisée à l’ambassade.

    Selon le diplomate, et jusqu’à preuve du contraire, aucune entreprise chinoise n’est impliquée dans une affaire de corruption. «La Chine est un pays signataire de la convention de l’ONU pour la lutte contre la corruption», précise-t-il. Il ajoutera que «le gouvernement chinois exige aux investisseurs chinois de respecter cet engagement à l’intérieur comme à l’extérieur du pays». L’ambassadeur s’attarde sur le dossier de l’heure (l’autoroute Est-Ouest.) «Citic-Crcc est coté en Bourse, vous imaginez très bien qu’un pareil scandale conduirait à la faillite du groupe non pas en Algérie mais dans tous les pays où il est présent.»

    En fait, ce qui semble le plus déranger les autorités chinoises, ce n’est pas le scandale en lui-même, mais ses motivations. Selon Pékin, l’affaire de corruption est «l’arbre qui cache la forêt». Et dans cette forêt, il y a une course parfois «malsaine» des partenaires traditionnels de l’Algérie, «qui se sentent menacés par la présence chinoise en Algérie».

    En filigrane, M.Yuhe accuse certains cercles de vouloir «créer de faux problèmes». A ces derniers, il lance plusieurs messages. En premier lieu, il affirme que la coopération algéro-chinoise «ne vise personne». «La Chine ne veut pas arracher la part des autres en Algérie. Elle n’a nullement l’intention d’y créer une zone d’influence.» Et au diplomate de rappeler à ceux qui gardent en tête «la période révolue de la guerre froide», que la Chine a décroché le projet de l’autoroute Est-Ouest en présentant la meilleure offre sur le marché. M.Yuhe répond point par point aux critiques rapportées par la presse sur le projet de l’autoroute. Premièrement, il assure que le projet répond «aux normes internationales. De l’avis même des laboratoires de contrôle européen et canadien».

    Les ingénieurs chinois ont même procédé à des modifications sur le plan initial, réalisé par les Européens «dans le souci d’améliorer sa qualité et son efficacité». Deuxièmement, M.Yuhe a nié les informations faisant état du retard dans la réalisation de certains tronçons de l’autoroute. «Faux», lance-t-il. «Nous avons sept mois d’avance.» L’ambassadeur révèle que sur demande des autorités algériennes, «Citic-Crcc a débloqué des milliards de ses propres fonds pour accélérer les travaux». «Nous avons procédé, ajoute-t-il, à des travaux avant même la signature des contrats. C’est dire qu’entre nous et les autorités algériennes, il règne une relation de confiance.»

    Le plan quinquennal convoité par la Chine

    Dans un autre chapitre, l’ambassadeur de Chine a affirmé que son pays est très intéressé par le nouveau plan quinquennal (2010-2014) de 150 milliards de dollars. L’agriculture, le transport, l’énergie, les travaux publics, le bâtiment sont autant de secteurs convoités. Rappelons que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a connu une croissance de 8,8% pour frôler le seuil des 5 milliards de dollars.
    Les investissements chinois (en dehors de l’autoroute Est-Ouest) ont atteint les 900 millions de dollars. Ils sont appelés à s’améliorer, précise l’ambassadeur, si certains obstacles sont bannis parmi lesquels il citera «la lenteur enregistrée dans l’attribution des visas et le manque d’interprètes».

    Il faut savoir que l’ambassade d’Algérie à Pékin a délivré 16.000 visas en 2009. Et plus de 30.000 Chinois travaillent en Algérie. Un chiffre qui évolue chaque jour, sachant que plusieurs techniciens séjournent pour des missions de courte durée.

    Notons enfin que le ministre des Affaires étrangères de la République populaire de Chine, M.Yang Jiechi, effectuera une visite de travail de deux jours en Algérie à partir de demain à l’invitation de son homologue, M.Mourad Medelci. Cette visite sera couronnée par la signature d’un protocole de coopération économique ainsi qu’un accord portant sur l’entraide judiciaire en matière civile et commerciale, précise le communiqué du ministère des Affaires étrangères.

    La visite du ministre chinois s’inscrit dans le cadre du «renforcement des relations d’amitié et de coopération» liant les deux pays et permettra à M.Medelci d’aborder avec son homologue chinois la coopération bilatérale, notamment, le dossier nucléaire. «Nous sommes prêts à aider l’Algérie dans le domaine du nucléaire pacifique», a souligné l’ambassadeur de Chine.

    Les deux ministres passeront en revue également les questions régionales et internationales d’intérêt commun.

    «Les excellentes relations qu’entretiennent l’Algérie et la Chine confèrent à cette visite une portée et un caractère particuliers qui ne manqueront pas d’être mis à profit par les deux pays en vue du raffermissement et de la diversification de leur coopération bilatérale ainsi qu’une coordination plus étroite de leurs initiatives au plan multilatéral», souligne le ministère des Affaires étrangères.

    Achira MAMMERI
    L'Expression

    Commentaire


    • #3
      Beaucoup de personnes critique les Chinois,se que je constate s est que les chantier effectuer par les Chinois ces dix dernière années ,sans oublier ceux a avenir,(je penses a tout ce qui est développement du territoire,infrastructure) des travaux indispensable pour moderniser une nation et qu elle puisse assumer son avenir,sont plus important que ceux effectuer avec la France depuis l indépendance. Il y a de quoi se poser certaine question?

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