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Hommage à Belkhodja Hadj-Mohamed Rachid

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  • Hommage à Belkhodja Hadj-Mohamed Rachid

    Sidi-Bel-Abbès a encore en mémoire ce médecin, Belkhodja Hadj-Mohamed-Rachid, qui, depuis les années 1930 jusqu’à 1975, a tant fait pour ses enfants, et souhaiterait qu’une structure de santé soit baptisée en son nom en guise de reconnaissance.

    Il était l’un des premiers musulmans de la ville de Sidi- Bel-Abbès à avoir exercé en 1969 la noble profession de médecin.

    Confronté à une terrible épidémie de typhus dans les années 1940, qui avait fait des centaines et des centaines de morts à Sidi-Bel- Abbès, il avait fait preuve de courage pour aller alléger les souffrances des malades et tenter de les sauver. Il se distingua pour son abnégation et son amour d’autrui et il fut décoré chevalier du mérite social par les autorités françaises.

    Sidi-Bel-Abbès a pour devoir de mémoire d’évoquer cet homme affable et débonnaire, médecin des pauvres et des démunis. Les gens âgés actuellement de plus de 40 ans, puisqu’il est décédé le 11 novembre 1975, ont tous eu un jour l’occasion de se rendre à son cabinet pour se faire soigner. Comme les 4 ou 5 médecins français et juifs de l’époque qui avaient une enseigne dans la ville de Sidi-Bel-Abbès à l'exemple de Vicédo, Chevrier et Bensimo, les docteurs Belkhodja, Hassani Abdelkader (le CHU de Sidi-Bel-Abbès porte son nom) et M’hamdi avaient eux aussi leur cabinet de médecin en plein centre-ville.

    Feu Belkhodja a participé, tout en exerçant sa profession, à la Révolution algérienne. Déguisés en femmes, les moudjahidine souffrant étaient acheminés en secret vers une ferme où les attendait l’homme à la blouse blanche. Disposant de peu de moyens de chirurgie, il leur apprenait à extraire les balles des blessés.

    En 1958, c’est à son tour d’être blessé par balle par des soldats alors qu'il était au chevet d’un malade, et sa maison a été à deux reprises plastiquée par l’OAS en 1962. Par miracle, lui et sa famille ont échappé à la mort.

    Il ne s’était jamais séparé de son ami et confident de la Révolution, Si Afif, encore en vie qui était à l’époque son chauffeur. Docteur Belkhodja a eu dernièrement droit à un hommage à titre posthume rendu par le Conseil de l’ordre régional de médecins à Sidi- Bel-Abbès.

    Belkhodja est né le 27 décembre 1910 à Tlemcen. Après des études secondaires à Tlemcen et universitaires à Alger, il rejoint Paris pour des études en médecine. En 1937, il ouvre un cabinet à Tlemcen, puis sollicité par des familles amies de Sidi-Bel- Abbès, il vient s’y installer en 1939.

    N’ayant pas eu le bonheur d’enfanter, il s'occupa de ses neveux comme s’ils étaient les siens. En 1975, il tomba malade et décéda 11 novembre 1975. Sidi-Bel-Abbès venait de perdre un grand homme et un médecin des plus renommés de la région de l’Ouest.

    Par Le Soir
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