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De jeunes agriculteurs interpellent le ministre de l'Agriculture en Algérie

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  • De jeunes agriculteurs interpellent le ministre de l'Agriculture en Algérie

    En Algérie, plusieurs jeunes agriculteurs de la bande frontalière ayant contracté des crédits agricoles dans le cadre de l'Ansej ont adressé, dans le courant de cette semaine, une correspondance au ministre de l'Agriculture en vue de demander la régularisation de leurs dossiers relatifs à la mesure d'effacement des dettes des fellahs décrétée par le président de la République, apprend-on par le biais de leur porte-parole, le président de l'Union des fellahs indépendants d'Algérie de la wilaya.

    Au début de la mise en application de cette mesure, racontent les jeunes fellahs rencontrés au siège de l'Ufia, nous nous sommes rapprochés de notre agence bancaire (Badr) qui nous avait assuré que tous les agriculteurs titulaires de la carte de fellah avaient été touchés par cette mesure. Six mois plus tard, nous avons été sommés par cette dernière de rembourser intégralement toutes nos dettes avant l'échéance de l'année écoulée sous peine de recourir à la justice.

    M. Z., un jeune fellah de la localité frontalière de Bettaim, propriétaire d'une parcelle de terre d'une quinzaine d'hectares située dans une zone au relief très accidenté, a été obligé, afin de la remettre en valeur, de contracter un crédit agricole d'un montant de 200 millions de centimes auprès de l'Ansej. Il y a environ six mois, déclare M. Z., je m'étais rapproché de la banque où l'on m'avait assuré que mon dossier avait été transmis à Alger pour régularisation.

    À quelques semaines de l'échéance de cette mesure de grâce, mon agence m'a fait savoir que ma qualité de fellah ne m'était plus reconnue par la banque et que j'étais dans l'obligation de ce fait de lui rembourser l'intégralité de mes dettes avant l'échéance de l'année en cours, sous peine de recourir à la justice, et ce, en dépit du cahier des charges établi.

    G. H., originaire lui aussi de la même localité agricole, a contracté un crédit d'un montant de 162 millions de centimes ; il s'est vu, nous dit-il, signifier récemment la même mise en demeure que M. Z. “Je possède tous les documents attestant de ma qualité de fellah, dit-il, alors je ne comprends pas l'attitude de cette agence à mon égard”.

    “De nombreux autres fellahs de notre connaissance, n’ayant de fellah que le nom et ayant contracté des crédits autrement plus importants que les nôtres auprès de cette agence, ont, malgré tout, bénéficié de cette mesure. De toute façon nous n'allons pas en rester là”, font savoir les jeunes fellahs qui ont transmis leurs doléances au responsable de l'Ufia de la wilaya à laquelle ils sont affiliés.

    Pour ce dernier, abordé à ce propos, il est clair qu'en ce qui concerne cette mesure, le président de la république lui-même, dans un discours prononcé à l’occasion de la rencontre nationale sur le renouveau de l’économie agricole et le renouveau rural, avait publiquement déclaré que cette dette sera rachetée par le Trésor public et, de ce fait, les banques devaient cesser, dès la mise en application de ce décret, toute démarche pour le recouvrement de leurs créances auprès des agriculteurs et des éleveurs. Et que la carte de fellah était une condition “sine qua non” dans l'exécution de cette mesure présidentielle. “

    Je vous avoue que je n'arrive toujours pas à situer le problème que la Badr rencontre avec nos jeunes agriculteurs qui ont contracté des crédits agricoles auprès de l'Ansej puisque ces derniers remplissent tous les critères donnant accès à la qualité de fellah. De nombreuses doléances émanant de jeunes agriculteurs de la région ont été enregistrées à notre niveau et nous avons nous-mêmes saisi les hautes instances de l'État sur ce dossier, déclare le responsable de l'Ufia de la wilaya.

    Par Liberté
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