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Littérature et gastronomie

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  • Littérature et gastronomie

    Pour tenter de vous faire partager une passion, la littérature, et un intérêt, la gastronomie ...

    Je vous soumets ce texte de l'écrivain(e) gastronome, épicurienne et féministe Colette :




    scan d'un de mes bouquins.

    Je n'ai jamais fait cette recette simplissime, mais rien qu'à lire je me pourlèche !

    Pas vous ?

  • #2
    Hmmm, ça me rappelle que je ne suis plus allée chiner chez les bouquinistes depuis bien longtemps.

    En plus d'être passionnée de cuisine, je collectionne les vieux livres de cuisine (les récents aussi).

    Petite recette bien sympa et je suis assez curieuse du résultat. Je tenterais bien.

    Mais pour le sel, je serais tentée par la fleur de sel. Un mariage heureux avec le sucre
    « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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    • #3
      la premiere est originale un radeau au four !! mais il faut choisir le bon pain .. il faut tatonner je pense pour tomber sur le bon ..

      la deuxieme ne s'affiche pas chez moi .. ya que le titre
      en verité ...en verité... je vous le dis .. si un grain de blé tombe en terre et ne meurt pas ,il restera seul , mais s'il meurt ,il donnera beaucoup de fruits . evangile

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      • #4
        Le repas de noces d'Emma Bovary, décrit par Gustave Flaubert.
        Un repas d'apparat chez des propriétaires aisés en Normandie au milieu du 19ème siècle.


        « C'était sous le hangar de la charretterie que la table était dressée. Il y avait dessus quatre aloyaux, six fricassées de poulets, du veau à la casserole, trois gigots et, au milieu, un joli cochon de lait rôti, flanqué de quatre andouilles à l'oseille.
        Aux angles, se dressait l'eau-de-vie, dans des carafes. Le cidre doux en bouteilles poussait sa mousse épaisse autour des bouchons et tous les verres, d'avance, avaient été remplis de vin jusqu'au bord.
        De grands plats de crème jaune, qui flottaient d'eux-mêmes au moindre choc de la table, présentaient, dessinés sur leur surface unie, les chiffres des nouveaux époux en arabesques de nonpareille.
        On avait été chercher un pâtissier à Yvetot pour les tourtes et les nougats. Comme il débutait dans le pays, il avait soigné les choses ; et il apporta, lui-même, au dessert, une pièce montée qui fit pousser des cris.
        À la base, d'abord c'était un carré de carton bleu figurant un temple avec portiques, colonnades et statuettes de stuc tout autour dans des niches constellées d'étoiles en papier doré ; puis se tenait au second étage un donjon en gâteau de Savoie, entouré de menues fortifications en angélique, amandes, raisins secs, quartiers d'oranges ; et enfin, sur la plate-forme supérieure, qui était une prairie verte où il y avait des rochers avec des lacs de confiture et des bateaux en écales de noisettes, on voyait un petit Amour, se balançant à une escarpolette de chocolat, dont les deux poteaux étaient terminés par deux boutons de rose naturelle, en guise de boules, au sommet. »

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        • #5
          Et le "lait d'amandes fraîches", par la romancière Colette.

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          • #6
            Et le pot-au-feu selon Emile Zola.
            C'est extrait de "L' assommoir", un ouvrage de la série Rougon-Macquart.



            À trois heures et demie, le pot-au-feu bouillait dans une grosse marmite, prêtée par le restaurant d’à côté, la marmite du ménage ayant semblé trop petite.
            On avait décidé d’accommoder la veille la blanquette de veau et l’épinée de cochon, parce que ces plats-là sont meilleurs réchauffés ; seulement, on ne lierait la sauce de la blanquette qu’au moment de se mettre à table. Il resterait encore bien assez de besogne pour le lundi, le potage, les pois au lard, l’oie rôtie.
            La chambre du fond était tout éclairée par les trois brasiers ; des roux graillonnaient dans les poêlons, avec une fumée forte de farine brûlée ; tandis que la grosse marmite soufflait des jets de vapeur comme une chaudière, les flancs secoués par des glouglous graves et profonds.
            Maman Coupeau et Gervaise, un tablier blanc noué devant elles, emplissaient la pièce de leur hâte à éplucher du persil, à courir après le poivre et le sel, à tourner la viande avec la mouvette de bois. Elles avaient mis Coupeau dehors pour débarrasser le plancher. Mais elles eurent quand même du monde sur le dos toute l’après-midi.
            Ça sentait si bon la cuisine, dans la maison, que les voisines descendirent les unes après les autres, entrèrent sous des prétextes, uniquement pour savoir ce qui cuisait ; et elles se plantaient là, en attendant que la blanchisseuse fût forcée de lever les couvercles.

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            • #7
              Merci Bertrand.

              Moi j'ai lu un livre il y a de celà une année, ça parlait justement de gastronomie Italienne avec des recettes connues, d'autres moins connues,... le tout sous forme de roman... je le conseille vivement:

              * "Bella Italia" de France Mayes.

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              • #8
                Des morceaux choisis. Merci Bertrand

                J'ai mis la main sur un vieux livre (enfin pas très vieux en réalité). Il s'agit d'un recueil de recettes de Wallonie.

                Ce livre est né à la suite d'un grand moment de honte d'un journaliste de la RTBF. 2 journalistes français étaient ses invités et voulant leur faire découvrir les spécialités locales, il n'a rien trouvé d'autre que des...frites !

                L'idée a fait son chemin à la RTBF (radio télévision belge francophone) et un appel a été lancé aux auditeurs d'une radio. Sous forme de concours, les gagnants étant cités dans le recueil et recevant un exemplaire dédicacé. La seule condition était que les recettes étaient des originales et non puisées dans un livre et qu'elles étaient locales.

                Je le parcours toujours avec délices. Il s'agit la plupart du temps, de recettes de terroir simples mais souvent accompagnées d'anecdotes tant personnelles qu'historiques. Le livre date de 1981 mais la plupart des souvenirs des participants se situent dans l'entre-deux-guerres.

                Ce sont des témoignages bien modestes mais tellement vivants et partagés avec tant de coeur que le voyage dans le temps est assuré.
                « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                • #9

                  ZakiaDes morceaux choisis. Merci Bertrand

                  J'ai mis la main sur un vieux livre (enfin pas très vieux en réalité). Il s'agit d'un recueil de recettes de Wallonie.

                  Ce livre est né à la suite d'un grand moment de honte d'un journaliste de la RTBF. 2 journalistes français étaient ses invités et voulant leur faire découvrir les spécialités locales, il n'a rien trouvé d'autre que des...frites !

                  L'idée a fait son chemin à la RTBF (radio télévision belge francophone) et un appel a été lancé aux auditeurs d'une radio. Sous forme de concours, les gagnants étant cités dans le recueil et recevant un exemplaire dédicacé. La seule condition était que les recettes étaient des originales et non puisées dans un livre et qu'elles étaient locales.

                  Je le parcours toujours avec délices. Il s'agit la plupart du temps, de recettes de terroir simples mais souvent accompagnées d'anecdotes tant personnelles qu'historiques. Le livre date de 1981 mais la plupart des souvenirs des participants se situent dans l'entre-deux-guerres.

                  Ce sont des témoignages bien modestes mais tellement vivants et partagés avec tant de coeur que le voyage dans le temps est assuré.
                  bel exemple pour illustrer qu'on peut faire de grandes choses a partir de simples idées ..
                  qque chose que ne fera pas l'ENTV ...

                  bertrand ..merci pour ces morceaux , qui allient deux grand plaisirs la lecture et la cuisine , faut fouiner aussi dans la terre de zola , maupassant , je n'arrive vraiment pas a me souvenir dans quel romant g lu le recit d'un superbe repas xchampetre , j'hesite entre zola .. et claude michelet .. un repas apres une journée de battage en normandie .
                  en verité ...en verité... je vous le dis .. si un grain de blé tombe en terre et ne meurt pas ,il restera seul , mais s'il meurt ,il donnera beaucoup de fruits . evangile

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                  • #10
                    Ah la merveilleuse carbonade ... Plat du Nord de la France, de Belgique aussi je suppose. L'était nul ton journaleux de la RTBF !

                    ... J'ai eu entre les mains il y a une grosse 20taine d'années un livre de recettes (très simples, vraiment basique à l'usage des ménagères !) publié pendant l'occupation allemande, période de grandes restrictions en France.

                    Il y avait de nombreuses façons d'accommoder ce qu'on trouvait, comme rutabagas et topinambours, mais aussi les orties, les fanes de radis, l'oseille, les raves, les herbes sauvages, les légumes secs.
                    Passionnant et inventif. C'était un méchant petit volume broché, tout jaune et en loques.

                    Malheureusement je n'ai absolument pas retenu titre ni auteur. J'ai tenté de le retrouver sur les sites de raretés du net, sans succès jusqu'à présent. Je ne désespère toujours pas !

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                    • #11
                      Jamaloup pour un repas champêtre en Normandie ça a de bonnes chances d'être Flaubert, mais surtout Maupassant !

                      Dans "les contes de la bécasse" de Maupassant il y a quelques passages savoureux, faut que je cherche dans mes bouquins.
                      J'adore la littérature du 19ème, je connais moins les contemporains comme Michelet ou Vincenot qui décrivent parfois des repas campagnards.
                      Je fais une exception pour Giono, je vais essayer de vous retrouver un passage de "Que ma joie demeure" qui vaut la lecture.
                      Dernière modification par Bertrand, 10 janvier 2010, 19h16.

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                      • #12
                        qque chose que ne fera pas l'ENTV ...
                        Bah on ne sait jamais, ne désespérons pas.

                        Oui la ou plutôt les carbonnades sont courantes en Belgique aussi

                        On les appelle flamandes mais elles se font également en Wallonie. Si ça t'intéresse, je peux mettre la recette. Et comme c'est un plat tout en légèreté, je te propose de commencer par des tartines au fromage (variante des croquettes au fromage) et de finir par une tarte au riz macaronnée ou une tarte au sucre. Vu les températures qu'il fait en ce moment, ça tient au corps je te le garantis.

                        Je n'ai pas de livres spécifiques de recettes de temps de guerre mais il en a quelques-unes dans le recueil dont je parle plus haut. J'ai aussi quelques livres (pas mal loqueteux mais j'y tiens) de recettes très simples, d'économie ménagère, etc. Beaucoup de choses totalement obsolètes mais c'est un véritable bonheur de parcourir ces pages.
                        En tant que femme, je me rends compte à quel point j'ai de la chance de vivre à notre époque qui nous facilite tout de même bien la vie.

                        Le livre dont tu parles est français? Je fais régulièrement les brocantes et bouquineries (elles sont très sympas par ici et plutôt bien fournies à des prix démocratiques généralement), je peux éventuellement jeter un coup d'oeil.
                        « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                        • #13
                          maupassant ..oui .. mais tu ne risque pas d'avoir de longs recits detaillés a la zolà ou flaubert .. les comptes de la becasse , g surtt gardé depuis cette image de la tete de la becasse qu'on suce ta tenant par le long bec .. parait c'est ce qu'il ya de mieux dans la becasse !!

                          remarque t comme moi; j'aime plus lire les morts que les vivants ..
                          bon.. claude michelet est une exception
                          Dernière modification par jamaloup, 10 janvier 2010, 19h35.
                          en verité ...en verité... je vous le dis .. si un grain de blé tombe en terre et ne meurt pas ,il restera seul , mais s'il meurt ,il donnera beaucoup de fruits . evangile

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                          • #14
                            Zakia pour la carbonnade pas la peine merci, je sais faire, j'ai été marié qque temps à une chti. Mais effectivement ça peut intéresser d'autres. J'apprécie l'humour quant à la "légèreté" du plat : ça te cale son bonhomme !!!

                            Pour ce petit livre ... On ne sait jamais, même si ça semble très peu probable. Oui c'était un livre français, le genre de petit opuscule ne payant pas de mine en mauvais papier et vraisemblablement édité vers 1942 ou 43.
                            Je fais régulièrement les vide-greniers, jamais trouvé encore. Probablement une petite édition, tant pis !

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                            • #15
                              Edmond Rostand, in "Cyrano de Bergerac"

                              La recette des tartelettes amandines, par le pâtissier poète Ragueneau, ami de Cyrano :



                              RAGUENEAU :

                              Comment on fait les tartelettes amandines.
                              Battez, pour qu'ils soient mousseux,
                              Quelques oeufs;
                              Incorporez à leur mousse
                              Un jus de cédrat choisi;
                              Versez-y
                              Un bon lait d'amande douce;
                              Mettez de la pâte à flan
                              Dans le flanc
                              De moules à tartelette;
                              D'un doigt preste, abricotez
                              Les côtés;
                              Versez goutte à gouttelette
                              Votre mousse en ces puits, puis
                              Que ces puits
                              Passent au four, et, blondines,
                              Sortant en gais troupelets,
                              Ce sont les
                              Tartelettes amandines!

                              LES POETES, la bouche pleine

                              Exquis! Délicieux!

                              (...)

                              CYRANO :

                              Bercés par ta voix,
                              Ne vois-tu pas comme ils s'empiffrent?

                              RAGUENEAU, plus bas, avec un sourire :

                              Je le vois...
                              Sans regarder, de peur que cela ne les trouble;
                              Et dire ainsi mes vers me donne un plaisir double,
                              Puisque je satisfais un doux faible que j'ai
                              Tout en laissant manger ceux qui n'ont pas mangé

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