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**nacer-eddine06** · 11 janvier 2010, 12h50

Chakib Khelil à propos du contentieux Algéro-espagnol sur le gaz

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10-01-2010 à 17:28
Le deuxième gazoduc Medgaz Algérie-Espagne sera réceptionné en juin
«Il y a un rapprochement entre les deux parties pour essayer de lever tous les obstacles et améliorer les relations bilatérales dans le domaine énergétique"
• Les espagnols ont demandé à ce qu’une une réunion euro-méditerranéenne sur l'environnement et l'énergie (dans le cadre des 5+ 5 ) se tienne à la fin des travaux de la 16e Conférence internationale sur le GNL, et qui aura lieu en avril prochain à Oran, selon le ministre.
«Nos entretiens ont porté, entre autres, sur les obstacles auxquels font face les sociétés algériennes en Espagne, notamment Sonatrach et Sonelgaz », c’est ce qu’a indiqué, hier, notre ministre de l’énergie et des mines, M. Chakib Khelil, à propos de sa récente rencontre avec son homologue espagnol dans le cadre de la 4e réunion de haut niveau entre l'Algérie et l'Espagne.
Le ministre, qui s’exprimait en marge de la cérémonie de notification d’approbation des plans d’engagement et d’amélioration des performances, des sociétés de distribution de gaz et d’électricité, a précisé que ces obstacles s'articulent autour de la taxe imposée, par les douanes espagnoles quant à l'importation du GNL.
En effet, selon lui, « la partie algérienne a introduit un recours et a eu gain de cause avec la justice ibérique : « les espagnols vont donc rembourser à Sonatrach ce qu'elle a payé », a-t-il dit.
Evoquant la question relative à l'interdiction faite à Sonelgaz d'agir en tant que producteur d'électricité et agent commercial en Espagne, le ministre a expliqué que la loi espagnole interdit à tout producteur d'électricité, d’être en même temps l'agent commercial. Néanmoins, le holding Sonelgaz « va soumettre la demande d’être en même temps les deux, et en principe, nous avons eu une réponse qu'il n'y aura pas de problème", a affirmé M. Khelil.
Le holding Sonelgaz pourrait, également, procéder à l'importation de l'électricité qu'il peut acheter du marché algérien ou espagnol ou d'autres sources et la revendre sur le marché espagnol, a, en outre, expliqué le ministre. De ce fait, selon lui, « C'est une activité rentable et dans laquelle nous espérons faire gagner de l'argent à Sonelgaz comme, d'ailleurs, la société de distribution de gaz de Sonatrach qui opère en Espagne et qui ne se limite pas aux activités du gaz algérien ».
M. Khelil a, aussi, affirmé avoir discuté avec son homologue espagnol de la taxe d'interconnexion sur les gazoducs entre l'Algérie et l'Espagne.
Nous avons discuté le fait que cette taxe, qui arrive tard dans la construction de Medgaz, peut créer un climat d'incertitude autour du projet ».
Cette question a même été soulevée au niveau de la Commission européenne, par les espagnols, a signalé le ministre, ajoutant dans ce contexte, que ceux-ci ont demandé à ce qu’une une réunion euro-méditerranéenne sur l'environnement et l'énergie (dans le cadre des 5+ 5 ) se tienne à la fin des travaux de la 16e Conférence internationale sur le GNL, et qui aura lieu en avril prochain à Oran. « D'une manière générale, je crois qu'il y a un rapprochement entre les deux parties pour essayer de lever tous les obstacles et améliorer les relations bilatérales dans le domaine énergétique » a-t-il estimé.
Le deuxième gazoduc Medgaz Algérie-Espagne sera réceptionné en juin
Pour ce qui est de la dernière décision des autorités ibériques pour que Sonatrach puisse opérer dans la distribution du gaz sur le marché espagnol, le ministre a indiqué que la compagnie espagnole, Gas Natural, vient d’introduire un recours pour annuler cette décision. Toutefois, et pour ce qui concerne les résultats de l'arbitrage relatif au contentieux sur le prix du gaz, ceux-ci devraient être connus en janvier ou février 2010. Interrogé sur l'avancement de la réalisation du projet Medgaz, deuxième gazoduc devant relier directement l'Algérie à l'Espagne, le ministre a dit qu'il sera réceptionné en juin prochain. « Nous nous attendons à son inauguration aussitôt qu'il sera mis en production, probablement vers le mois de juin, à l'occasion d'une cérémonie qui se tiendra à Barcelone à cet effet », a-t-il enfin conclu. Pour rappel, l’Espagne et l’Algérie ont décidé jeudi dernier d’étendre leur coopération aux énergies renouvelables, lors d’une 4e réunion de « haut niveau » présidée par le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, et le Président algérien, Abdelaziz Bouteflika. Les deux pays ont décidé de créer un groupe de travail chargé d’élaborer un document sur l’énergie et le changement climatique et d’étudier les possibilités d’interconnection entre l’Algérie et l’Europe, ont annoncé leurs ministres des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos et Mourad Medelci. Ce document sera présenté au IIe sommet de l’Union pour la Méditerranée (UPM), prévu les 6 et 7 juin à Barcelone dans le cadre de la présidence espagnole de l’Union européenne qui a débuté le 1er janvier. L’Algérie est le premier fournisseur de l’Espagne en gaz naturel, à qui elle assure, environ, un tiers de ses besoins, tandis que les entreprises espagnoles sont à la pointe des énergies renouvelables, en particulier l’éolien. Les deux pays se sont félicités, dans un communiqué final de la résolution partielle, de leurs différends gaziers.
Fin novembre, le Tribunal international d’arbitrage a tranché en faveur de la compagnie Sonatrach, dans le conflit qui l’opposait aux compagnies espagnoles Respsol et Gas Natural concernant projet de Gassi Touil.
Amel Zemouri

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