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Le grand Mano Solo est mort !

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  • Le grand Mano Solo est mort !

    Nous venons d'apprendre une bien triste nouvelle, la mort du talentueux compositeur, musicien et chanteur français Mano Solo.

    Né en 1963 à Châlons-sur Marne, Emmanuel Cabut alias Mano Solo, fils du dessinateur et caricaturiste Cabu, s'était lancé dans la musique dès ses 17 ans avec le groupe punk Les Chihuahuas.
    Egalement dessinateur et peintre (des oeuvres que l'on retrouve dans les pochettes de ses albums), Mano Solo était un artiste complet et talentueux, un écorché vif qui avait connu les affres de la drogue et vivait avec la maladie.
    On lui doit de magnifiques albums aux musiques très "ch'ti parisien" et aux paroles sublimes (écouter un aperçu ci-dessus), comme les chansons de La marmaille nue en 1993, Les années sombres en 1995, Dehors en 2000 ou Rentrer au Port, son dernier album sorti en 2009.
    Nous pensons naturellement à ses parents - Cabu et Isabelle Monin. Cette dernière a justement posté un message sur un forum dédié à son fils :
    "Il ne viendra plus.
    Il ne viendra plus nous invectiver.
    Il ne viendra plus nous encourager.
    Il ne viendra plus nous donner tout ce qu'il avait : son talent, sa force, son élan, sa générosité.
    Il ne viendra plus le raoul, l'incomparable Mano Solo.
    Il ne me dira plus "Isabelle je t'aime"... Mon petit Mano."
    Une disparition qui nous peine vraiment. Il avait 46 ans.
    R.I.P. Mano... Et vive la révolution !

    La Source

  • #2
    Mano Solo est mort

    L’artiste Mano Solo, né Emmanuel Cabut, est décédé le 10 janvier 2010 à l’age de 46 ans. La nouvelle a été annoncée par sa mère, Isabelle Monin, dans un message posté sur le forum du site officiel du musicien. « Il ne viendra plus, écrit-elle sous le pseudonyme d’Isamona. Il ne viendra plus nous invectiver. Il ne viendra plus nous encourager. Il ne viendra plus nous donner tout ce qu’il avait : son talent, sa force, son élan, sa générosité. Il ne viendra plus le raoul, l’incomparable Mano Solo. Il ne me dira plus "Isabelle je t’aime"... Mon petit Mano. » Le chanteur aurait subi une suite d’anévrismes qui aurait mis fin à ses jours.
    Mano Solo souffrait du Sida depuis plusieurs années. Dans une interview au Nouvel Obs de janvier 1997, il racontait comment il avait appris sa séropositivité et sa maladie : « Je l’ai appris à Noël 1986. J’avais des ganglions partout. Et je savais que je cumulais tous les risques. J’avais beaucoup séduit et fait pas mal de conneries toxicomanes, même si je ne me shootais plus depuis longtemps. »
    « Pour ceux, très rares, qui ne le connaissaient pas, Mano Solo était le fils du dessinateur Cabu, et d’Isabelle, une militante écologiste (créatrice de la revue « La gueule ouverte ») » écrit le Nouvel Obs. « En 1993, il est révélé en tant qu’auteur compositeur avec l’album « La Marmaille nue ». Sa musique ? On parle de rock alternatif mêlé au musette. La violence est partout présente dans ces chansons qui font grand bruit. »
    Le JDD rend hommage à ce « symbole malgré luide la lutte contre le sida » :

    L’aigle noir ne surgira plus. Mano Solo, chanteur à fleur de peau, avec le noir pour couleur fétiche, n’agitera plus ses bras maigres sur les scènes de notre monde. Il pourra toujours faire la java dans un hypothétique Au-delà avec quelques gars de talent mais sa noirceur, sa gravité et sa subtilité ne nous toucheront plus directement...

    Pour Télérama, il aura profondément marqué la scène française des années 90 et 2000.

    La silhouette fine comme la lame d’un couteau, le verbe tranchant, le regard transperçant. L’image est si forte qu’elle s’est imprimée sans doute pour des années dans l’esprit de tous ceux qui l’avaient rencontré. Ou simplement vu sur scène, lors de concerts à l’énergie tendue où la fragilité et l’intensité avaient fini par se confondre. La dernière fois, c’était hier : le 12 novembre, à l’Olympia.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      Le chanteur Mano Solo est mort
      LEMONDE.FR avec AFP | 10.01.10 | 16h45


      "J'ai tellement parlé de la mort, que j'ai cru la noyer, la submerger de ma vie, l'emmerder tant et tellement, qu'elle abandonne l'idée même de m'emmener avec elle", chantait Mano Solo en 1997 sur l'album "Je sais pas trop". La mort aura pourtant fini par le rattraper. Le chanteur à la voix déchirante et reconnaissable entre mille est décédé, dimanche 10 janvier, à Paris des suites de plusieurs anévrismes à l'âge de 46 ans.

      Atteint du sida depuis de nombreuses années, il avait été hospitalisé après son dernier concert à l'Olympia à Paris, le 12 novembre. "Il a lutté courageusement pendant deux mois et jusqu'au bout contre plusieurs anévrismes", a indiqué sa famille. Fils du dessinateur Cabu et d'Isabelle Monin, co-fondatrice du magazine consacré à l'écologie La Gueule ouverte, Mano Solo était né le 24 avril 1963 à Châlons-sur-Marne. C'est sa mère, sous son pseudonyme d'Isamona, qui a annoncé sa mort sur le forum de ManoSolo.net : "Il ne viendra plus. Il ne viendra plus nous invectiver. Il ne viendra plus nous encourager. Il ne viendra plus nous donner tout ce qu'il avait : son talent, sa force, son élan, sa générosité", écrit-elle.

      100 000 EXEMPLAIRES VENDUS POUR "LA MARMAILLE NUE"

      Auteur, compositeur et chanteur, Mano Solo, de son vrai nom Emmanuel Cabut, a signé une dizaine d'albums, dont trois seront disques d'or, teintés de rythmes africains, d'airs de tangos et de rengaines de faubourgs parisiens, aux mélodies souvent bouleversantes. C'est en 1993 qu'il rencontre le succès avec "La Marmaille nue", un album où le chanteur, alors âgé de trente ans, raconte notamment la drogue et la délinquance de son adolescence. "A quinze ans du matin / J'’ai pris par un drôle de chemin / Des épines pleins les bras / Je me suis troué la peau mille fois / A dix-huit ans du matin / J'étais dans un sale pétrin / Jouant du poing, de la chignole, de la cambriole, du vol des bagnoles / Ca fait du temps, maintenant, inexorablement", lance-t-il dans la chanson "A quinze ans du matin". Un album qui s'écoulera à plus de 100 000 exemplaires.

      Il s'impose alors comme un poète sur la scène française, n'hésitant pas à dire sa douleur dans ses chansons ni à aborder les thèmes sociaux les plus durs. Mais c'est surtout dans la maladie qu'il puise son inspiration. Atteint du sida, contracté dans les années 1980, l'artiste choisit de le dire : "J'ai deux nouvelles, une bonne et une mauvaise. La bonne, c'est que je ne suis plus séropositif. La mauvaise, c'est que j'ai le sida !", lance-t-il au public en octobre 1995 un soir de concert au Bataclan. Dans une interview publiée en 1997 par Le Nouvel Obs, il raconte ce qu'il a ressenti lorsqu'il a appris sa séropositivité : "En une seconde, j'ai basculé dans un autre monde, je n'étais plus le même homme. Et puis, surtout, une oppression : je crois que j'ai perdu ma liberté, ce jour-là. L'insouciance, la liberté de se tromper, de perdre du temps."


      Le succès est également au rendez-vous pour "Les années sombres", en 1995, et Mano Solo s'installe dans le paysage musical français, où il est suivi par de nombreux fidèles. Au fil des années, ses albums se font plus politiques, notamment avec l'album "Les Frères misères" réalisé avec son groupe Les Chihuahuas. "Il ne suffit pas de s'offusquer / Quand on tue un étranger / De dire que la France à la ***** au *** / Qu'à Orange Toulon ça pue / Il ne suffit pas de s'étonner devant les scores de Le Pen", chante-il ainsi dans "Il ne suffit pas". Si ses albums se font plus engagés, ils sont aussi plus positifs ("Dehors") : "Le son du tambour est mon meilleur ami / Chaque jour il me ramène la vie / Il bouscule mon sommeil me promet monts et merveilles / Et donne au temps sa propre mesure / Cicatrisant toutes les blessures."

      A la sortie de son dernier disque, "Rentrer au port", en septembre, il expliquait sur Europe 1 son besoin de parler sans détours des choses de la vie : "On se met à travailler un peu désespérément en se disant 'est-ce que va avoir quelque chose à dire ?' Et puis finalement oui, parce que de toute façon on vit."

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