SANAA - Un chef islamiste yéménite cheikh Abdelmajid Zendani, soupçonné par Washington de soutenir le terrorisme, a assimilé lundi une éventuelle intervention américaine au Yémen contre Al-Qaïda à une "occupation militaire" du pays, affirmant rejeter une nouvelle "colonisation".
"Nous refusons l'occupation militaire de notre pays et nous n'accepterons pas de nouveau la colonisation", a déclaré lors d'une conférence de presse cheikh Zendani, au sujet d'une possible intervention militaire des Etats-Unis au Yémen pour aider ce pays dans sa traque des partisans d'Al-Qaïda.
Il a ajouté que "la forte mobilisation des forces américaines et de l'Otan près de nos côtes, sous le prétexte de lutte contre la piraterie (maritime) est disproportionnée", estimant, en citant la presse américaine, que ce déploiement serait lié à "la protection des sources du pétrole" dans les monarchies du Golfe, voisines du Yémen.
Cheikh Zendani a critiqué la conférence internationale sur le Yémen convoquée pour le 28 janvier à Londres, à l'initiative du Premier ministre britannique Gordon Brown, jugeant que ses promoteurs présentaient le Yémen comme un pays "en faillite".
"Que les Yéménites, gouvernants et gouvernés, soient vigilants avant qu'un protectorat ne leur soit imposé", a-t-il averti.
Le religieux a par ailleurs nié avoir un quelconque rapport avec l'imam radical américano-yéménite Anwar Aulaqi, qui pourrait être lié à l'attentat raté de Noël contre un avion américain ainsi qu'à la fusillade de la base militaire américaine de Fort Hood (Texas) en novembre (13 morts et 42 blessés).
"Je n'ai jamais été un enseignant d'Anwar Aulaqi", a-t-il dit, admettant toutefois que ce dernier pourrait avoir été influencé par ses idées extrémistes. "Serais-je responsable de quiconque écoute mes prêches ou lit mes livres ?", s'est-il demandé.
Il s'est déclaré toutefois "surpris" d'apprendre qu'Aulaqi, soupçonné d'avoir influencé le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab, inculpé aux Etats-Unis de la tentative d'attentat du 25 novembre sur un avion américain, "se soit caché dans les montagnes" du Yémen.
Cheikh Zendani, recteur de l'université islamique Al-Iman, a également nié tout rapport avec le Nigérian, qui se trouvait au Yémen peu avant l'attentat de Noël.
Cheikh Zendani est le fondateur d'une association de bienfaisance pour laquelle al-Aulaqi travaillait aux Etats-Unis.
Le religieux a en outre réitéré sa fatwa (avis religieux) soutenant le jihad contre Israël. "Oui", a-t-il dit en réponse à un journaliste qui lui demandait s'il maintenant cette fatwa.
"Tant qu'Israël occupe une terre des Arabes et tue des musulmans (...), ces derniers ont le devoir de se défendre", a-t-il encore dit.
(©AFP / 11 janvier 2010 13h29)
"Nous refusons l'occupation militaire de notre pays et nous n'accepterons pas de nouveau la colonisation", a déclaré lors d'une conférence de presse cheikh Zendani, au sujet d'une possible intervention militaire des Etats-Unis au Yémen pour aider ce pays dans sa traque des partisans d'Al-Qaïda.
Il a ajouté que "la forte mobilisation des forces américaines et de l'Otan près de nos côtes, sous le prétexte de lutte contre la piraterie (maritime) est disproportionnée", estimant, en citant la presse américaine, que ce déploiement serait lié à "la protection des sources du pétrole" dans les monarchies du Golfe, voisines du Yémen.
Cheikh Zendani a critiqué la conférence internationale sur le Yémen convoquée pour le 28 janvier à Londres, à l'initiative du Premier ministre britannique Gordon Brown, jugeant que ses promoteurs présentaient le Yémen comme un pays "en faillite".
"Que les Yéménites, gouvernants et gouvernés, soient vigilants avant qu'un protectorat ne leur soit imposé", a-t-il averti.
Le religieux a par ailleurs nié avoir un quelconque rapport avec l'imam radical américano-yéménite Anwar Aulaqi, qui pourrait être lié à l'attentat raté de Noël contre un avion américain ainsi qu'à la fusillade de la base militaire américaine de Fort Hood (Texas) en novembre (13 morts et 42 blessés).
"Je n'ai jamais été un enseignant d'Anwar Aulaqi", a-t-il dit, admettant toutefois que ce dernier pourrait avoir été influencé par ses idées extrémistes. "Serais-je responsable de quiconque écoute mes prêches ou lit mes livres ?", s'est-il demandé.
Il s'est déclaré toutefois "surpris" d'apprendre qu'Aulaqi, soupçonné d'avoir influencé le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab, inculpé aux Etats-Unis de la tentative d'attentat du 25 novembre sur un avion américain, "se soit caché dans les montagnes" du Yémen.
Cheikh Zendani, recteur de l'université islamique Al-Iman, a également nié tout rapport avec le Nigérian, qui se trouvait au Yémen peu avant l'attentat de Noël.
Cheikh Zendani est le fondateur d'une association de bienfaisance pour laquelle al-Aulaqi travaillait aux Etats-Unis.
Le religieux a en outre réitéré sa fatwa (avis religieux) soutenant le jihad contre Israël. "Oui", a-t-il dit en réponse à un journaliste qui lui demandait s'il maintenant cette fatwa.
"Tant qu'Israël occupe une terre des Arabes et tue des musulmans (...), ces derniers ont le devoir de se défendre", a-t-il encore dit.
(©AFP / 11 janvier 2010 13h29)
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