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Relation Alger-Washington: le coup de blues se confirme

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  • Relation Alger-Washington: le coup de blues se confirme

    « Sous George Bush, les relations étaient plus faciles. Avec Obama, c’est différent. Il veut des résultats rapidement ». Ce commentaire d’un diplomate algérien résume la nature des relations entre les Etats-Unis et l’Algérie depuis l’arrivée, il y a un an, de Barack Obama au pouvoir à Washington. Principal sujet de préoccupation des Américains, la lutte contre le terrorisme. L’évolution de la situation dans la région du Sahel les préoccupe particulièrement. Et Alger, qui avait des relais influents au sein de l’administration Bush proche des lobbys pétroliers, a des difficultés pour se rapprocher des collaborateurs d’Obama, plus éloignés des milieux du pétrole et des affaires.
    Résultat, Washington a été la seule capitale occidentale à avoir réagi négativement à la réélection le 9 avril 2009 du président Bouteflika pour un troisième mandat. Dès le 10 avril, les Américains se sont déclarés « préoccupés » par les accusations de fraude. « Nous sommes préoccupés par ces questions (de fraude) et nous souhaitons que le gouvernement y réponde mais pour l'instant, nous ne voyons aucune raison de ne pas croire que nous allons continuer à coopérer avec le président (Bouteflika) pendant son prochain mandat », avait déclaré un porte-parole du Département d'Etat (le ministère américain des Affaires étrangères) quelques heures après l'annonce des résultats officiels. Un avertissement sans frais pour les Algériens mais qui pouvait être interprété comme un début de changement de ton à Washington.
    Quelques semaines plus tard, Washington refuse de donner son accord à la nomination de Mohamed Salah Dembri, comme ambassadeur d’Algérie aux Etats-Unis. On ignore les raison de ce refus, mais lors de son passage à Genève, en tant que représentant de l’Algérie à l’ONU, M. Dembri s’était illustré par des accrochages réguliers avec des ONG de défense des droits de l’Homme. C’est finalement Abdallah Baali, considéré comme le meilleur diplomate actuellement en fonction, qui est envoyé en juillet à Washington. Sa mission : tenter de gérer la nouvelle situation.
    Nouvelle illustration du changement de la politique américaine, début novembre, Hilary Clinton, se rend en visite au Maroc mais ignore l’Algérie, un pays considéré pourtant officiellement comme « allié ». A Marrakech, la Secrétaire d’Etat américaine fait une déclaration qui rompt avec la traditionnelle prudence américaine sur la question du Sahara occidental. « Il est important pour moi de réaffirmer, ici au Maroc, qu'il n’y a pas de changement dans la politique des Etats-Unis » par rapport à la question du Sahara. Avant d’ajouter, concernant le roi Mohamed VI : « les Etats-Unis ont regardé avec beaucoup d'admiration les progrès que le Maroc a accomplis sous sa direction et celle du gouvernement démocratiquement élu du Maroc ».
    Début janvier, quelques jours après un attentat avorté sur le vol Amsterdam-Detroit, Washington décide d’inclure l’Algérie sur une liste de 14 pays à risques. Un mois avant, le 7 décembre, le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci, en visite officielle aux Etats-Unis, a été soumis, selon nos confrères de Liberté, à un contrôle humiliant à l’aéroport de Washington. Entre l’Algérie et l’Amérique de Barack Obama, le courant ne passe plus.

    Sonia Lyes
    TSA
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