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Le TNP : traité universel et violations universelles

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  • Le TNP : traité universel et violations universelles

    Bonsoir, les USA et la France veulent empecher les autres d'acceder au technologies nucleaires mais il faut aussi appliquer a soi-meme ce qu'on veut appliquer aux autres.

    La question du nucléaire est gérée dans un cadre juridique précis constitué du TNP (Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires) et de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), son organe de mise en œuvre et de contrôle. Signé en 1968 et entré en vigueur en 1970 pour 25 ans, le TNP est le traité le plus universel, puisqu’à ce jour tous les pays l’ont signé (188) sauf trois : Inde, Pakistan et Israël. Le cas de la Corée du Nord est unique puisqu’elle est le seul pays à avoir quitté le TNP (décembre 2002) après avoir reconnu qu’il possédait désormais la Bombe.
    Le TNP s’appuie sur trois principes clés :

    l la non prolifération des armes nucléaires au-delà des cinq puissances nucléaires (Etats-Unis, Russie, France, Royaume-Uni et Chine) ;
    l le désarmement général et complet des cinq puissances nucléaires reconnues ;
    l le partage des technologies nucléaires civiles.

    Le TNP vise donc à prévenir la prolifération des armes nucléaires dans les pays qui n’en possèdent pas (les «Have not»), mais également à désarmer ceux qui en sont dotés (les pays «Have»). En 1995, année d’expiration du TNP, les «Have not» ont accepté de reconduire indéfiniment le Traité à condition que les «Have» s’engagent dans un processus quantifié et daté de désarmement total. La Cour internationale de justice a sans aucun doute confirmé cette obligation. Dans un avis consultatif unanime daté du 8 juillet 1996, elle a interprété l’article VI du TNP comme une obligation faite aux cinq puissances nucléaires officielles de «parvenir réellement à un désarmement nucléaire complet». Or, le «programme d’action» pour un désarmement total est, depuis, resté lettre morte. Seuls les pays héritiers de l’URSS (Ukraine, Biélorussie, Kazakhstan) et l’Afrique du Sud ont donné l’exemple en renonçant volontairement à leurs armes nucléaires. Les «Have not» ont multiplié les compromis, demandant des «garanties de sécurité négatives». Celles-ci prévoient l’engagement des pays «Have» de ne jamais recourir ou menacer de recourir à l’arme nucléaire contre un pays qui n’en possède pas. Ces garanties n’existent pas. La deuxième tentative est venue en 2004, quand la coalition de pays appelés «Middle States» ou «pays du seuil» (ceux qui ont la capacité de produire ces armes mais qui n’en ont pas l’intention, à savoir le Brésil, le Mexique, l’Egypte, l’Afrique du Sud, l’Irlande, la Suède, la Nouvelle-Zélande et 8 pays de l’OTAN) a proposé un nouvel agenda afin d’atteindre les objectifs déjà contenus dans le TNP. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ont rejeté cette proposition. La Conférence quinquennale de réexamen du TNP qui s’est déroulée en mai 2005 à New York s’est, elle aussi, achevée sur un échec. L’échec est total car la course aux armements est relancée, avec à sa tête les projets américains qui ont remis en cause le traité ABM.

    Mais l’effondrement du TNP est surtout compris dans la nouvelle doctrine stratégique américaine explicitée dans le Nuclear Posture Review de 2002. Le texte annonce la volonté unilatérale de dissocier la non-prolifération du désarmement et le droit auto-proclamé de recourir, y compris de manière préemptive, à l’arme nucléaire contre tout pays possédant ou pas cette arme. Rappelons que l’ancien président américain, Jimmy Carter, a dénoncé l’attitude de l’administration Bush qui, avec ses différents programmes d’armement, viole les traités signés par son pays (boucliers anti-missiles, relance du nucléaire tactique, etc.) et évoque dans le budget de 2005, la possibilité de reprendre les tests nucléaires en violation du «Comprehensive Test Ban Treaty», entré en vigueur en 1996. Mais les Etats-Unis ne sont pas seuls en cause. La France vient, elle aussi, de franchir un point de non-retour en annonçant que sa doctrine stratégique impliquait désormais le droit d’utiliser l’arme nucléaire y compris contre une attaque non nucléaire. Jamais un traité universel n’avait été violé par autant de parties de façon aussi banalisée.
    http://www.latribune-online.com/2401/in02.htm
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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