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Chaud et froid
par El-Guellil
par El-Guellil
Il paraît que notre bonne vieille planète prend de la température. Elle est malade, elle a de la fièvre, elle a pris quelques degrés de plus. Conséquence, on assiste à des chamboulements climatiques dans tous les coins de la planète: il fait chaud là où il devrait faire froid et ça caille là où les terriens portent des T-shirts toute l'année. Du coup, les premiers et les derniers se sont vus obligés de changer leurs garde-robes de fond en comble. Par exemple, ces derniers jours, les magasins de vêtements en Floride, qui connaît une vague de froid sans précédent, ont fait de bonnes affaires. Les habitants et les commerçants se sont très vite adaptés à la nouvelle situation. Avant, c'était une destination «plage», la saison estivale 12 mois sur 12. Aujourd'hui, elle a tendance à devenir une station de sports d'hiver. J'exagère, peut-être, mais cela pourrait être vrai un jour. Il y avait bien une mer au Sahara dans le temps, n'est ce pas ?
Chez nous, il n'y a que quelques jours que l'hiver s'est décidé enfin à s'installer, comme un hiver digne de ce nom, avec de la pluie, de la neige, de la grêle et tous les problèmes qui en découlent : routes bloquées, inondations, patinoires dans les cités dortoirs, des lacs sans cygnes et, surtout, la grippe, mais «surtout, surtout, surtout» les prix qui chauffent, chauffent, chauffent ! Il fait chaud là où ça fait froid. Et cela n'arrive que chez nous. C'est la conséquence des changements climatiques de la planète, une conséquence directe qu'on observe tout de suite et qui provoque des engelures... dans les poches. Il pleut pas, el batata est à 45 DA, s'il pleut elle passe à 70 DA. Et ce n'est là qu'un infime exemple de nos concitoyens qui ont chaud quand il fait froid et qui grelottent quand il fait chaud.
Le Quotidien d'Oran