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Où sont passés les spectateurs de la CAN ?

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  • Où sont passés les spectateurs de la CAN ?

    12.01.2010, 07h00
    Quel contraste ! Dimanche, ils étaient 50 000 à faire trembler les tribunes du stade du 11-Novembre devant l’incroyable Angola - Mali (4-4). Mais hier, les spectateurs se comptaient par dizaines. Les Beladjh, Yebda et autres Bougherra, habitués à évoluer devant des foules anglaise et écossaise, n’en ont pas cru leurs yeux. A la télé, comme dans le stade, cela sonne creux.

    Le moindre dégagement du gardien couvre la voix de votre voisin et le spectacle perd énormément de son charme. Mais cette désaffection du public est un classique de la Coupe d’Afrique des nations. Il y a deux ans, toujours pour le deuxième match du groupe A, le Maroc avait largement battu la Namibie (5-1) devant une poignée de spectateurs. Les exemples de ce type sont légion. Et le prix n’explique pas tout.
    Hier, les places pour ce match étaient vendues à 250 kwanzas, la monnaie locale, soit un peu moins de 2€. « Chez nous, on en a vendu à peine une quinzaine », explique un employé de l’établissement Banco de Poupanço e Credito. En effet, en Angola, les tickets pour les matchs s’achètent dans les établissements bancaires. Pour le match entre l’Angola et l’Algérie, programmé lundi prochain, le prix des tickets est doublé (500 kwanzas) mais il y a fort à parier que le stade sera plein, ou quasiment.

    Les raisons sont donc ailleurs. Tout d’abord, programmer un match à 14 h 45 est tout sauf une bonne idée. En milieu d’après-midi, les Angolais sont encore au travail et c’est l’un des moments de la journée où il fait le plus chaud. « Et puis, il faut bien avouer que l’Algérie et le Malawi, on s’en fout un peu », résume ce jeune supporteur. Là encore, c’est un classique des pays d’Afrique noire. Quand l’équipe nationale ne joue pas, le football passe au deuxième, voire troisième plan. Un temps, l’Algérie a cru pouvoir compter sur 3 000 supporteurs qui avaient prévu de faire le déplacement à Luanda. Une partie du coût du voyage devait même être prise en charge par l’Etat et un sponsor de l’équipe nationale. Mais devant les tarifs prohibitifs de l’hébergement à Luanda (rien à moins de 200 € ), ils ont finalement renoncé.



    Le Parisien
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