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L'Opération Oiseau bleu a ébranlé le tronc de la France coloniale

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  • L'Opération Oiseau bleu a ébranlé le tronc de la France coloniale

    L’opération «Oiseau bleu», qui a été mise en marche secrètement au début de la guerre d’Algérie par un groupe réduit de militants nationalistes introduits dans les deux camps en guerre dans la plus grande discrétion, a fait l’objet, samedi dernier, au centre cultuel Ferrat Ramdane de Bouzeguène, d’une table ronde animée par M. Zineddine Kacimi, enseignant universitaire et historien, M. Djilali Leghima, membre du Conseil national des moudjahidine, M. Abane Ali, neveu de Abane Ramdane et M. Ahcene Kacher, ancien moudjahid, à l’initiative de l’Association des enfants de chouhada «Tanaaimt 1957» de la daïra de Bouzeguène, à 70 kilomètres de Tizi Ouzou.

    Intervenant en tant acteur de la guerre d’Algérie 1954-1962, M. Ahcène Kacher a insisté sur le rôle moteur de la région de Kabylie dans la lutte armée contre le colonialisme, «]une Kabylie où même les pierres ont fait la guerre», avant de rappeler l’importance de l’écriture de l’histoire pour les jeunes et les générations à venir.

    M. Abane justifie sa présence par «le devoir de mémoire et celui dû à nos aînés mais aussi par passion de l’histoire et me sentant par ailleurs très proche de la guerre d’Algérie et même de cette opération». Il déplorera le «peu de documents» en rapport à l’opération «Oiseau bleu» (appelée également Force K., action kabyle. etc.) sur laquelle «la France de l’intelligentsia a très peu écrit parce qu’elle a été roulée dans la farine ; cette opération ne l’honore pas, il y a une sorte de black-out là-dessus».

    Le conférencier a affirmé qu’environ 850 armes et des dizaines de millions ont été récupérés sur le dos de la France à l’issue de cette opération «qui est un exploit», sans compter le moral des troupes de l’ALN qui a été revigoré. «C’est lors d’un accrochage entre les forces de l’armée algérienne et celles de la France coloniale que les officiers français se sont rendu compte qu’ils ont été dupés, sentiment qui expliquera la réaction violente, enragée de son armée qui avait rasé des villages entiers en Kabylie», ajoutera M. Abane, qui notera que l’opération «Oiseau bleu» restera un point noir pour la France coloniale de Soustelle, gouverneur général de l’Algérie à l’époque et spécialiste de la propagande et du renseignement.

    Le seul historien présent à cette table ronde, M. Zineddine Kacimi, a fait remarquer que celle-ci est la première rencontre du genre sur cette opération. «Il faut nous réconcilier avec l’histoire pour faire avancer notre société ; notre histoire depuis l’Antiquité est pleine de zones d’ombre», déclarera le jeune universitaire en guise d’introduction à son intervention. «Il y a très peu d’archives et pas de grands indices sur l’opération “Oiseau bleu” qui a ébranlé le tronc de la France. C’est une opération top secret et plusieurs versions liées à son processus sont colportées», soulignant que le dossier de cette opération est répertorié, même non classé par la France ; il s’agit d’une guerre d’espionnage et de contre-espionnage entre deux entités ennemies en guerre». Il rappellera le «double jeu» que les auteurs de cette opération avaient réussi, ce qui a permis, entre autres conséquences de l’opération, de «mettre sur pied la Wilaya VI historique, avec les armes et les moyens récoltés, grâce à l’opération “Oiseau bleu”».

    Cela dit, Les organisateurs de cette table ronde ont rappelé à la nombreuse assistance des informations sur l’un des acteurs de l’opération, à savoir M. Tahar Achiche, et quelques détails de cette opération dans des dépliants distribués gratuitement au public.

    Ainsi, on apprendra que Mohand Tahar Achiche est né le 2 décembre 1924 à Aït Salah. Il fait ses études à Sidi Moussa où ses parents tenaient une épicerie. C’était un riche commerçant et chef de cellule PPA à Sidi Moussa. Il fréquentait un certain Ousmer Mohand, inspecteur de la DST (Direction de la Sûreté du territoire) et Zaidat Ahmed, responsable PPA MTLD qui tenait un restaurant à Azazga et que Achiche et d’autres nationalistes fréquentaient.

    Début 1956, Tahar Achiche sollicite son ancien instituteur à Sidi Moussa, le nommé Gonzalez, devenu directeur des renseignements généraux, pour libérer un ami à lui. Les services français profitent de cette opportunité pour proposer à Tahar Achiche l’idée d’un contre-maquis en Kabylie afin de mater la rébellion.

    Embarrassé, Achiche se confia à son ami et confident Ousmer, inspecteur de la DST et hébergeur attitré des principaux chefs de la révolution (Krim, Ben M’hidi, Benkhedda…) par le biais d’une agence immobilière et de ses relais à Alger. Ousmer et Achiche acceptent tout en ayant leur propre idée sur la proposition. Zaidat informe le commandement de la Wilaya III qui donne son feu vert. Ousmer est chargé d’établir de faux rapports et comptes-rendus des opérations, Zaidat était chargé du recrutement et Achiche de la liaison et de l’acheminement des armes vers les centres de transit. L’opération a duré onze mois (stoppée en septembre 1956 sur décision du Congrès de la Soummam).

    Cette opération a été d’un apport capital sur les plans logistique, financier, renseignements. Tahar Achiche, véritable précurseur de l’opération, tomba au champ d’honneur le 26 septembre1956. Ousmer a été arrêté et emprisonné jusqu’à l’indépendance. En guise de représailles, Larbi, frère de Tahar Achiche, a été licencié de son travail à la RATP. Il a été traité de «frère de fellaga». L’armée française encercle le village de Achiche début 1957 ; les Achiche, isolés du reste des villageois, ont été ramenés au camp militaire, soumis à la torture et à des interrogatoires. Ils passèrent sept mois entre les séances de torture et l’infirmerie.

    Un hommage a été rendu à Ahmed Zaidat, Tahar Achiche et Mohamed Yazourene dans le journal officiel de la révolution, El Moudjahid n° 3. Le nom d’Ousmer n’a pas été cité pour des raisons de sécurité. En 1984, le congrès national de l’ONM, débattant sur l’écriture de l’histoire de la révolution algérienne, avait rendu un hommage à titre posthume à Achiche Mohand Tahar et ses compagnons.

    Par ailleurs, M. Djilali Leghima, membre du Conseil national des moudjahidine et M. Abane Ali avaient souhaité la présence à la table ronde d’anciens responsables de la Wilaya III encore en vie pour dévoiler ce qu’ils savaient sur l’opération «Oiseau bleu».

    Par La Tribune

  • #2
    Il rappellera le «double jeu» que les auteurs de cette opération avaient réussi, ce qui a permis, entre autres conséquences de l’opération, de «mettre sur pied la Wilaya VI historique, avec les armes et les moyens récoltés, grâce à l’opération “Oiseau bleu”».
    Que de souvenirs!
    Hélas, des hommes et des femmes sont passés... et ne peuvent témoigner.!
    Un hommage a été rendu à Ahmed Zaidat, Tahar Achiche et Mohamed Yazourene dans le journal officiel de la révolution, El Moudjahid n° 3. Le nom d’Ousmer n’a pas été cité pour des raisons de sécurité.
    Si le nom d'Ousmer n'a pas été cité, ce n'est guère pour raison de sécurité: La vérité est qu'il y a des choses comme disait Boumédiene, qu'on ne veut pas que le peuple le sache.
    Pourquoi on nous dit que Achiche Tahar est tombé au champ d'honneur ... alors que rien n'a été dit au sujet des autres ?

    Ce qui m'intrigue, c'est qu'on nous donne quelques noms: plusieurs noms très importants dans cette opération n'ont pas été mentionnés.

    Un détail important: Les responsables du coup Oiseau Bleu on plié armes et bagage... et livré tous les jeunes (beaucoup d'étudiants en grève) ... à l'ALN.... mais personne ne nous dit ce que ces cerveaux sont devenus!

    Que Dieu ait leurs âmes en paix... et que le peuple leur soit reconnaissant.
    L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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    • #3
      Moi ce que je trouve de choquant c est cette affirmation:

      inspecteur de la DST et hébergeur attitré des principaux chefs de la révolution (Krim, Ben M’hidi, Benkhedda…)
      Lu-legh-d d'aq-vayli, d-ragh d'aq-vayli, a-d'em-tegh d'aq-vayli.

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      • #4
        En exclusivité : L’HISTOIRE D'UNE GRANDE OPERATION OCCULTEE A NOS JOURS: Écrit par Aek Ben Brik - KAYENA Lundi, 21 Décembre 2009 23:49
        Les espions français mis en échec par les kabyles


        Depuis l’indépendance, les extras français, n’ont cessé de s’ingérer dans les affaires algériennes. Plus précisément en Kabylie. Pour l’Algérie le combat pour la liberté a duré au delà de 1962. Car la France coloniale n’a jamais digéré ses multiples échecs répétés.

        En Algérie. Les coups tordus, que les servi ces français organisaient, ont débutés depuis 1830, avec la création des communes mixtes, les Caïds, les Bachaghas, les Spahis, les Zouaves, les tirailleurs, les Harkis,le bataillon Bellounis,les infiltrés, jusqu’à nos jours avec les nostalgiques de l’Algérie française (algériens). Toutes les combines sont vraiment tombées à l’eau. C’est pourquoi nous disons en toute connaissance de cause que la France est un mauvais élève, qui n’apprenait pas les leçons. Chaque fois que les extras français tentaient leur sale coup, c’est en Kabylie que se dégageait l’odeur du « complot ». 47 années après l’indépendance, les extras français ignoraient toujours, que cette Kabylie est une terre qui a mis au monde libre, des Héros de la Révolution. Qui avaient rendu le Général De Gaule furieux un jour du17 Juillet 1960, sachant que tous les plans de pacification coloniale ont étaient mis en échec. C’est pourquoi le Général, s’est tourné vers l’Ouest, où le début du mois de décembre 1960 s’est rendu à Ain Temouchent et sans le savoir (ce mauvais élève) il déclancha le 9 du même mois la sortie en masse du peule Algérien revendiquant son indépendance.

        Pour combattant algérien, celui qui a vécu cette période 1954-1962, se rappellera peut être, de l’Opération ‘’Oiseau Bleu’’ ou « Force K »(K pour Kabylie) qui s’étendait de fin novembre 1955 à septembre 1956, sous les Gouvernements généraux de Jacques Soustelle puis de Lacoste (le crocodile). Elle explique le mystérieux silence de la Kabylie pendant près d’un an, l’absence presque totale d’opérations françaises d’envergure, alors que c’est la région tenue par le plus célèbre de tous les Moudjahidines : Krim Belkacem « le Lion des Djebel ». Elle explique aussi l’embrasement de septembre-octobre 1956 où l’armée d’occupation va subir des coups très durs pieusement gardés secrets à nos jours. Tout commence par une mirifique « gamberge » du cabinet du sinistre Jacques Soustelle. Cette Kabylie que Krim Belkacem a organisée depuis 1954, rendra la vie dure aux collons et aux autorités d’occupation. Amirouche livre dans la vallée de la Soummam des combats meurtriers. La haute Kabylie suivra. Le Gouvernement de Paris est furieux, des pertes considérables sont enregistrées quotidiennement dans les rangs de l’occupant.
        Soustelle parle : »il faut les empêcher, on a bien essayé de soutenir les infiltrés dans le MNA, mais le Colonel Bellounis, a « ramassé une raclée » des hommes de Krim. Il tente dans le Sud une « reconversion ». Alors pourquoi ne pas monter en Grande Kabylie un contre-maquis en utilisant des hommes sûrs, des supers harkis clandestins, qui lutteraient contre Krim en employant les mêmes armes ? Aux membres de cette armée secrète on donnerait d’abord des mousquetons, puis des armes plus efficaces pour qu’ils lutent et débusquent les vrais maquisards de Krim, que nos unités classiques ne parviennent jamais à débusquer. Disait le sinistre Soustelle qui fait appel au service Action du SDECE (le contre Espionnage) pour mettre le prjet sur pied. C’est le service action du 10e R.M qui monte l’opération, avec la collaboration de quelques membres kabyles de la DST (direction de surveillance du territoire). Le choix se fait sur un volontaire, un certain Hachiche Tahar, un proche de l’officier supérieur de la DST, qui se rendra à Azazga dont il est originaire, il predra ses repas chez Zaïdid, un restaurateur, ancien militant MTLD. Hachiche tenta de manipuler Zaïdid. Après plusieurs jours, il lui cracha le morceau : « Tu sais, il faut qu’en fasse quelques chose contre ces fellagas
        » « Faire quoi par exemple, » répliqua Zaïdid . «Bien mieux. Je t’expliquerai ». Hachiche en a assez dit. Son poisson est amorcé. Il poursuivra sa conversation dans quelques jours. lorsqu’il reviendra à Azazga. A Alger, il fait son rapport optimiste à ses chefs, en particulier à son officier traitant Ousmer. Zaïdid croit lui aussi avoir ferré une bonne prise ! Car le petit restaurateur n’est pas le bon père de famille tranquille avec sa préparation des repas qu’il veut paraître. Depuis le 1er novembre 1954, il est en contact permanent avec Krim Belkacem qu’il connaît depuis 1947. Il a même exprimé son désir de rejoindre le maquis, mais le chef kabyle lui a conseillé de rester en ville. Son restaurant sera une source de renseignements importants pour l’ALN. Il informa le chef de zone FLN pour Azazga Yazouren Mohamed. L’information arrive à Krim, qui répond à Zaïdid : »marche dans son jeu. Essaye d’en savoir plus ». Hachiche Tahar revient à Azazga, et propose à Zaidid, Argent et munition, il suffit maintenant de recruter des hommes. Quelques dizaines d’hommes qui, continuant en apparence leurs activités, constitueraient une armée secrète n’agissant que le soir, tout comme les fellagas. Le jour même Krim est informé des nouvelles. Avec le Colonel Mohamedi Saïd, il étudie la situation. Depuis que Ouamrane a pris la direction de l’Algérois, Krim délégua Mohammedi Saïd pour le seconder.. Mohammedi Saïd, un vrai baroudeur et un vrai patriote, il était officier à la Gestapo Allemande, il s’est engagé dans les rangs des SS, spécialement contre la France qui colonisa son pays, Il a participé dans la légion de l’Emir Amine El Hosseini grand Mufti d’El Qods, qui a créé les SS, arabes, avant de réintégrer les rangs de l’Abwehr, les services secrets allemands, parachuté en Tunisie où il a été arrêté à la fin de la guerre par des troupes françaises. Krime et Mohammedi Saïd, tous deux, ils vont créer un maquis qui transformera la région en zone d’insécurité complète, à tel point que le nom de Palestro (Lakhdaria) restera gravé dans la mémoire de toute l’armée d’occupation qui a fait l’Algérois et même pour certain général, comme sybonyme d’une défaite qui lui vaudra un blâme sérieux et sera inscrit sur son dossier militaire. Quinze hommes sont sélectionnés, Zaïdid donne leurs noms à Hchiche qui veut tout connaître d’eux ; leur situation et même les numéros de leurs cartes d’identité. L’Opération « OISEAU BLEU est lancée. Le lendemain, les armes arrivent à bord de la camionnette « De Serigny » qui distribue le journal L’Echo d’Alger. Des Garants, des Mousquetons, des mitraillettes MAT 49. De quoi équiper une trentaine d’hommes. Un paquet d’argent joint : deux millions d’anciens francs en coupure de billet de 5000 Fr ancien. Zaïdid distribua les armes, munitions et argent aux hommes de l’ALN.
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
          Hachiche est ravi, ses chefs contents. Les pseudos –membres de l’armée secrète doivent monter des opérations de nuit contre les « fellaghas » de Krim Belkacem. Dans pareils cas, il faut fournir des résultats. Alors Mohammedi Saïd simule des fausses embuscades. On échange des coups de feu soigneusement tirés en l’air pour que le bruit de ces pseudos accrochages parvienne aux « longues » oreilles des militaires français. Cependant, il faut des morts sur le terrain pour « faire vrai », les « fellaghas » emportent toujours leurs blessés. Ce sont les membres de la troupe de Bellounis et les harkis faits auparavant prisonniers qui vont faire les frais de la mise en scène « réaliste ». On a abandonné ainsi quelques cadavres, fraîchement exécutés. Car maintenant l’opération Force K—Oiseau Bleu est grandiose. Mohammedi Saïd avec l’accord de Krim, ont fais grimper le nombre à 600 hommes, tous armés et équipés. C’est le grand succès en Kabylie

          Au gouvernement général où Soustelle a fait place à Lacoste on pavoise. On ira même en parlant de la haute Kabylie jusqu’à évoquer le « Dernier quart d’heure » Mitterrand le déclare à haute voix « La rébellion est terminée en Algérie ». Le coup est bien réussi, Krim et Mohammedi renforcèrent l’armée secrète, le nombre atteint 1 500 hommes, armés d’une façon ultra-moderne. En grande Krim fait assister Zaidid par un patriote Makhlouf Mohamed de Aït Ouaneche. Qui sera le contact avec le commandant de la zone militaire de Tizi qui à bord de sa 203 Peugeot acheminera lui-même avec deux de ses hommes « en mission secrète » des boites de munition. Il dépose les colis à la porte même d’une maison isolée de Aït Ouaneche où se trouvaient Krim et Mohammedi. L’affaire va se gâter, sur deux plans,. D’abord du côté FLN. En Août 1956 c’est le congrès de la Soummam qui va donner au FLN, la plate forme politico-miliatire qui lui fait défaut jusqu’à maintenant. Krim Belkacem est sommé par ses compagnons de récupérer ses troupes et de lancer avec son armement lourd la Grande Kabylie dans le combat à outrance. La mission secrète pourrait mal tournée, dira Mohammedi. C’est en effet, ce qui s’est passé car du côté français on commence à avoir des soupons sur cette mirifique force K. Le commandant de la ZOK (zone opérationnelle de Kabylie) le Général Olié est plein de méfiance devant cette opération des servies spéciaux. Il veut contrôler directement la force K. Pour cela, un spécialiste des renseignements est envoyé sur les lieux, le capitaine Hentic. Un spécialiste du noyautage de maquis, Hentic alias
          « Goûte » entre en action, il rencontre les hommes de la force K, mais il se doutait de quelques chose, Les officiers du régiment installé en Kabylie sont tous passés par Cercottes. Cercottes est un camp d’entraînement et de formation ultra-discret, situé à dix kilomètres au Nord de la ville d’Orléans. C’est l’œuvre du capitaine Krotof, une figure mythique du 11e choc. Dans ce camp les hommes du 11e choc subissent un entraînement du type « comment tuer un homme avec une allumette », ou « on vous laisse tout nu dans le bled, démerdez-vous » ! De même que la piscine.. C’est la caserne Mortier à Paris, siège du SDECE au 22 rue des Sauçais.

          35 militaires mis hors de combat en quelques minutes
          Fin Août 1956, l’alerte est donnée, le 151e d’infanterie est tombé dans une embuscade. C’est peut être le commandos K !, l’armée n’est plus très sûre de ses commandos kabyles qui est la « force K » et qui maintenant sont sans cesse en opération dans le djebel ! Les hommes du 11e choc arrivent à la rescousse. Ils tombent sur le 151e. Dans quel état ! Ils trouvent l’armée dans ce qu’elle a de plus horrible.. L’armée dépassée, sans chef, sans réflexe Trente-cinq militaires sont tombés. L’embuscade a parfaitement réussi. Les survivants sont démoralisés, Hentic, trouve sur le terrain des douilles de mousqueton, le Général Gouraud, commandant la 25e Division alpine : « C’est impossible que nos Kabyles aient déserté. » dira à Hentic. Le 11e choc, découvre la mascarade, il est persuadé que les hommes de la force K sont suspect. Les sois disant fellaghas tués, ne sont pas morts sur ces lieux, le colonel Morlane ne trouve pas du sang sur les lieux, se sont des cadavres séchés, tués ailleurs et ramenés sur le lieux. Hentic reçoit un renfort en la personne de Jean Servier, est ethnologue qui a vécu le 1er novembre 1954 en plein Aures et qui est chargé de missions spéciales au gouvernement général. Servier parle kabyle, arabe, chaoui, tous les dialectes. Il connaît toute la Kabylie et il confie à Hentic ses soupçons : les hommes de la force K ne sont pas du tout originaires des douars qui, d’après eux, les ont vu naître. C’était l’unique erreur faite par Krim Belkacem, c’est de na pas recruter des hommes des environs.

          « Force K » Mission Terminée et Repli Vers le Maquis
          Le Contre Espionnage Français est Dérouté
          Devant la tournure de situation, Krim intervient rapidement. C’est la fin de la force K. Il donna ordre aux hommes de rejoindre les rangs de l’ALN dans le maquis de la forêt de Tamgout au Sud de « Port Gueydon » . Avant de quitter les lieux Zaidid et ses hommes révelent la supercherie à Hachiche Tahar, qui sera manu-militari éxecuté au nom de la révolution. Hachiche reçoit trois balles de P.A. C’est l’échec de la France, l’échec complet d’une armée classique. Celle qui méprise l’adversaire, celle qui ne le considère que comme une poignet de bandits sans édéal, au niveau de la république Française, ob fera à jamais le silence sur l’opération armée secrète de Kabylie. La preuve est faite. La guerre psychologique, les tentatives d’intox, les contre-maquis, les pères blancs, autant d’armes dont elle ne sait pas se servir, parce que la France est un très mauvais élève. En Kabylie, c’est la guerre, l’oranie et le constantinois sont en pleine effervescence. Les fidaines frappent partout. Les combattants poursuivaient les accrochages. A Alger et dans l’Algérois les réseaux, les maquis se développent. Un jeune sergent dans l’armée française Ali Khodja, a déserté d’Alger en emportant un stock d’armes important. Il a rejoint le maquis de Lakhdaria ex Palestro et forme un commando dont les unités locales font les frais. Cette opération, qui a fait la fierté de la Kabylie, elle a démontrée au colonialisme français qui a toujours tenté de diviser l’Algérie, en essayant de manipuler la kabylie. Cette région qui a donnée à l’Algérie des héros, des Algériens qui n’avaient d’objectif qu’un seul, c’est celui de l’indépendance. Voir même l’adjoint du chef de l’état-major de l’armée de l’Emir Abdelkader c’était Amar le Kabyle.Or la nouvelle génération, perturbée aujourd’hui, car la vraie histoire de leur révolution du sacrifice des algériens est occultée. Les services spéciaux français n’ont jamais cessé de cibler l’Algérie à travers notre très chère la Kabylie. Après cette opération, l’Algérie s’est orientée vers la création de la première école de l’espionnage d’où la première promotion de soixante douze éléments qui seront les doyens de la Sécurité Militaire, devenue aujourd’hui DRS ( Direction des renseignements et de la Sécurité.

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