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A Oran, chantiers, embouteillages, déviations et stress

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  • A Oran, chantiers, embouteillages, déviations et stress

    L’année 2009 restera longtemps gravée dans la mémoire des Oranais. Pas seulement en raison de l’exploit des Verts face aux Egyptiens et de la liesse historique qu’ils ont vécue pendant plusieurs jours, mais également à cause du nombre incroyable de projets de construction ou de réhabilitation lancés en l’espace de quelques mois, pour préparer la tenue de la conférence sur le GNL16.

    De l’est à l’ouest et du nord au sud de la ville d’Oran, plusieurs dizaines de chantiers ont été lancés : réalisation de nouvelles trémies, réhabilitation du réseau routier, rénovation de l’éclairage public, création d’espaces verts, le tout conjugué aux travaux engagés pour la réalisation du tramway, plongent Oran et ses habitants dans une frénésie toute particulière, qui n’est pas sans provoquer des grincements de dents chez des commerçants et des automobilistes habitués à un quotidien plus calme : «Personne ne nie les bienfaits que ces changements devraient nous apporter mais les responsables auraient pu mieux penser ces travaux.

    Une meilleure organisation aurait probablement diminué l’ampleur des embouteillages, évité les retards dont on entend parler aujourd’hui et qui n’augurent rien de bon et, surtout, cela nous aurait rassurés sur la maîtrise par les responsables de tout ce bouleversement», estime l’homme de la rue devant cet énorme remue-ménage.

    Embouteillages, déviations et stress

    Se déplacer à travers la ville d’Oran est ainsi devenu stressant et fatigant pour l’automobiliste, contraint d’élaborer mille itinéraires pour tenter d’échapper aux bouchons qui, désormais, se forment à toute heure de la journée : «Surtout ne pas croire que les périphériques ou la route du port vous éviteront la circulation, prévient un chauffeur de taxi, excédé par la densité du mouvement automobile. Aujourd’hui, tous ont la même idée pour échapper au centre-ville : emprunter la route du port mais ça ne marche plus ; voyez vous-même !!».

    La longue file de voitures avançant comme un escargot sur une route qui ne connaissait pareil flux que pendant la période estivale renseigne, en effet, sur l’enfer de la circulation à Oran : «C’est parce que les travaux ont tous démarré presque en même temps, explique le même chauffeur de taxi. A cause de cela, j’ai parfois des accrochages avec des clients sur le tarif de la course : ils trouvent parfois que c’est trop cher payé et je les comprends mais ce n’est pas de ma faute. Soit, on contourne et le chemin s’allonge, soit on reste dans la circulation et c’est le temps qui s’étire. Dans les deux cas, le compteur grimpe immanquablement.» Il est vrai que les clients sursautent désormais à la vue du tarif de la course, souvent majoré de 30, voire 50 dinars : «Mais on n’a pas le choix si on veut arriver à temps au boulot ou à son rendez-vous, et éviter les désagréments des bus», expliquent les clients qui préfèrent payer le prix de la rapidité et celui de la tranquillité. Lorsque cela est possible.

    Avril, fin des soucis ?

    Lancés en prévision du congrès mondial du gaz en avril 2010, une grande partie de ces chantiers devrait être réceptionnée à la fin du mois de mars prochain : les trémies situées sur les périphériques, l’élargissement des routes, les bandes vertes, l’éclairage public, l’embellissement… tous les travaux devraient être achevés à la veille du rendez-vous gazier. Les autorités locales et Sonatrach s’y sont engagées et, à moins de cent jours du GNL16, les responsables sont sur le qui-vive et multiplient les visites d’inspection : «Tout doit être fin prêt pour avril !» ne cesse de recommander le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil.

    Si les officiels étalent leur satisfaction sur l’avancement des travaux des chantiers (à l’exception du tramway qui connaît de sérieux retards mais ne s’inscrit pas dans le cadre du GNL), de nombreuses sources ne cachent pas leur scepticisme : «Le centre des conventions d’Oran, les trémies et les routes les plus en vue seront peut-être prêts à temps mais pas le reste des travaux», estiment-elles, évoquant ceux du tramway et les multiples opérations lancées au centre-ville et dans les banlieues. «Les Oranais seront soumis aux mêmes désagréments longtemps encore après le rendez-vous d’avril.» Il reste à espérer que ces prévisions pessimistes seront battues en brèche et que les Oranais renoueront avec un calme qui les a désertés depuis quelques années déjà. «Tous ces désagréments sont un mal pour un bien», tentent de rassurer les officiels. Pourvu que ce soit le bien de la population, espèrent les Oranais.

    Par La Tribune
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