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Relooking et anarchie à Tlemcen

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  • Relooking et anarchie à Tlemcen

    Depuis quelques mois, plusieurs artères des différentes villes de la wilaya de Tlemcen se sont transformées en de grands chantiers. Les projets qui ont pour finalité le «relookage» des grandes agglomérations et même les localités les plus reculées, sont de grande ampleur. Toutefois, les travaux de réalisation de ces projets provoquent souvent des désagréments aux riverains. Dans les rues et ruelles, la circulation des personnes comme celle des véhicules est rendue difficile à cause des dépôts de matériaux de construction sur la voie publique.

    Amoncellements de sable et de gravier obstruent les trottoirs et débordent sur les chaussées. A ces désagréments s’ajoutent les problèmes que connaissent la majorité des villes en matière de disponibilité de l’eau, de gestion des déchets, de transports, de plan de circulation, de mobilier urbain, d’environnement, etc.

    Une simple balade au niveau des quartiers suffit à révéler un système de ramassage des déchets inadéquat. Il s’agit, selon des citoyens, d’une gestion inappropriée de déchets, ce qui favorise la prolifération de rats, de chats et de chiens. A cela s’ajoute le problème des terrasses de cafés ayant illégalement empiété sur une partie des trottoirs, offrant des paysages défigurés des grandes agglomérations.

    Même si des projets ont visé la réfection des trottoirs, ce qui permettrait aux piétons de prétendre à plus de sécurité, il est à noter que, dans les grandes villes, à l’image de Tlemcen, Maghnia ou Ouled Mimoun, les trottoirs sont carrément squattés par des commerçants qui exposent leurs marchandises en dehors de leurs boutiques, s’appropriant ainsi une grande partie du trottoir. En l’absence de sanctions, tout le monde peut se permettre d’enlaidir la ville sans que personne ne réagisse. Par ailleurs, le stationnement sauvage, faute de parkings, contribue à la généralisation de l’anarchie. Des voitures stationnent n’importe où et n’importe comment, sur le trottoir, en double file, devant une entrée de garage ou rampe d’accès…

    «Dans les grandes villes de la wilaya de Tlemcen, le stationnement anarchique gêne la circulation aussi bien des piétons que des véhicules. Nous refusons cet envahissement permanent des rues», indiqueront des citoyens, ulcérés par un tel désordre et révoltés par le laisser-aller des responsables. Interrogés à ce sujet, des automobilistes soulignent la nécessité d’un plan de circulation, car la ville tout entière est saturée, ce qui induit tous les problèmes cités.

    Au chapitre de l’urbanisation, même constat. L’absence de contrôle a débouché sur une extension anarchique des tissus urbains. Nombre d’observateurs pensent qu’il est temps d’agir et d’établir un plan d’urbanisme qu’il faudra concrétiser sur le terrain pour protéger la ville d’une défiguration qui se dessine déjà. Il faut travailler à l’harmonisation architecturale du tissu urbain de manière à préserver l’identité des quartiers que compte la capitale des Zianides.

    Ainsi, la pression qui s’exerce sur la ville doit conduire les élus à s’engager dans des dynamiques collectives de débat, afin d’élaborer des projets, des stratégies en vue de mobiliser différents groupes et organisations, pour la bonne gestion et de la bonne gouvernance de la ville, car tout simplement les élus sont les piliers de la formation de modes gouvernance. L’ambition est d’anticiper la ville de demain, d’explorer les mutations liées aux nouvelles technologies, les nouveaux usages induits par la mobilité et les cultures, la préservation de l’environnement.

    Ce qui entrave également la situation est la multiplication des revendeurs à la sauvette. À vrai dire ce phénomène de commerce informel a squatté le moindre espace et même la chaussée sans aucun respect de la légalité. Cette occupation illégale se fait sous les yeux des élus, à l’heure de la question de la gestion des villes.

    Caractérisé par une multitude de vendeurs à la sauvette qui présentent toute une gamme de marchandises, l’ensemble des lieux est «barricadé» .En effet l’urbanisme concerne chacun d’entre nous dans la mesure où il définit notre cadre de vie, et la population a un rôle dans la prise de décision en matière d’opérations d’aménagement.

    Donc bâtir une ville durable ne se fera que par l’entremise d’un programme et d’une politique bien menée par les élus chargés des communes, par la mise en place des projets communs, destinés à enrichir leurs politiques municipales respectives.

    Par La Tribune
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