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Tizi Ouzou : les travaux mal finis ou inachevés

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  • Tizi Ouzou : les travaux mal finis ou inachevés

    Les techniques de conduite, le non-respect et la prorogation excessive des délais de livraison et la qualité des travaux livrés, large phénomène qui entache les chantiers en nombre de plus en plus important, sont à l’origine de multiples désagréments et incidents et souvent aussi d’accidents mortels en Kabylie.

    Les plaintes et les actions de protestation des habitants dans les villes et villages de la wilaya de Tizi Ouzou sont nombreuses à ce sujet.

    Au cours de l’année dernière (2009), plusieurs localités de la région avaient vécu des remous provoqués par le laisser-aller qui ne cadre pas avec les normes et les cahiers des charges de réception des projets de la collectivité. A Souk El Tenine (15 000 habitants environ), extrême sud de Tizi Ouzou, les résidants en colère ont fait savoir aux autorités par les barricades leur ras-le-bol des chantiers entamés.

    Ils ont dénoncé l’état des routes délabrées devenues impraticables et les trottoirs qui ne sont pas faits pour faciliter la vie aux piétons.

    Parce que tout simplement ces mêmes trottoirs sont occupés par des dizaines de revendeurs au nez et à la barbe des autorités locales dans une région censée être mise à l’abri de ce genre d’anarchie en raison de la cadence avancée des actes attribués au terrorisme. Ainsi, les trottoirs, mais aussi tous les espaces publics qui devraient revenir de droit à toute la population, sont dédiés au commerce informel au moment du déclenchement de l’action de rue. Une rue qui ne rassure plus grand monde au niveau de toutes les communes de la wilaya de Tizi Ouzou. Au village Ihamouten, relevant de la commune de Aïn Zaouia, au sud de Tizi Ouzou toujours, le CW 128 a été fermé par la population pour attirer l’attention des responsables sur le «non-achèvement» des revêtements de leur route en plus des autres problèmes liés aux commodités de base de la vie de tous les jours.

    Dans la commune de Boudjima, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Tizi Ouzou, les projets prévus dans le cadre du programme de proximité pour le développement rural (PPDR), comme l’ouverture et la réfection des chemins des villages Ibaliten et Ighzer Neqba ont été la raison du courroux des habitants il y a quelques mois.

    Cependant, c’est surtout la qualité «médiocre» des travaux de ces pistes qui a le plus énervé les habitants. «La réalisation de ces pistes ne répond pas aux normes ; des pistes qui seront impraticables d’ici l’hiver, pour les travaux des champs, vu leur état dégradé en été déjà», se plaignent des habitants en colère. Les exemples du genre ne manquent pas dans cette wilaya où les projets principaux connaissent des retards qui causent divers incidents sur la voie publique.

    On citera l’axe autoroutier Azazga-Tizi Ouzou, sur 38 kilomètres environ, et la voie ferréeTizi Ouzou-Oued Aïssi. Et lorsque d’autres projets sont livrés, des interrogations demeurent sur la conception et même leur utilité au sein de la population. C’est le cas des trémies du centre- ville de Tizi Ouzou qui ont carrément défiguré les artères quelque peu dignes de ce nom, comme la rue Abane Ramdane, communément appelée grand’rue, une artère autrefois riche en espaces attirants.

    Aujourd’hui, à son niveau, beaucoup de commerçants ont préféré changer d’activité. Des libraires se sont reconvertis en restaurateurs ou autres créneaux malgré leur expérience et leur amour pour le métier.

    La rue est devenue méconnaissable. Les clients véhiculés n’ont plus où se garer et les piétons sont toujours contraints d’emprunter la chaussée pour pouvoir avancer dans l’exiguïté la plus totale. De plus, les passages souterrains des trémies sont inondés et deviennent impraticables au moment des fortes pluies.

    Alors qui dit mieux ?

    Par La Tribune
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