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Projet d'une 2e raffinerie au Maroc

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  • Projet d'une 2e raffinerie au Maroc

    · Le projet sera lancé dans les prochains mois

    · Les négociations avec des investisseurs continuent

    · Il s’agit d’étrangers et de privés marocains



    LE projet de raffinerie de pétrole, d’une capacité de 10 millions de tonnes/an, à Jorf Lasfar, prend forme. L’étude de faisabilité est, en effet, bien avancée. Selon Saïd El Aoufir, responsable de la direction des combustibles et des carburants au ministère de l’Energie, «les négociations avec des investisseurs étrangers sont en cours». Et le projet devrait entrer en chantier en 2010.
    Evoquée pour la première fois au lendemain de l’incendie de la raffinerie Samir de Mohammédia, cette deuxième plateforme répond à un besoin exprimé par des investisseurs émiratis et libyens notamment. «Cette raffinerie s’avère nécessaire et incontournable», confirme le président de la Fédération de l’énergie, Moulay Abdellah Alaoui. D’autant plus qu’à terme, la capacité de raffinage de Samir, aujourd’hui de 6,5 millions de tonnes de pétrole par an, depuis la fermeture de la raffinerie de Sidi Kacem (1,5 million de tonnes), ne dépassera pas les 10 millions. Mais «il y a un équilibre parfait entre la production de Samir et l’importation des pétroliers privés pour répondre à la demande du marché», rassure El Aoufir.
    Or, la croissance économique du Royaume va considérablement s’accélérer et porter la demande en pétrole à 20 millions de tonnes d’ici 2020. A noter que la consommation d’énergie est actuellement seulement de 400 kg équivalent pétrole, par habitant et par an.
    Ainsi, pour une mise en service annoncée de cette 2e raffinerie à l’horizon 2020, les plus pessimistes estiment qu’il faut commencer les travaux de construction dès maintenant. Au ministère, l’on avance que la réalisation d’une telle raffinerie nécessite entre 4 et 5 ans de travaux. Dans sa phase de lancement, ce projet verra son coût d’investissement atteindre 5 milliards de dollars, «pour des contraintes d’environnement à respecter», explique-t-on.
    Selon des sources proches du dossier, le montage financier mettra autour de la table des bailleurs de fonds étrangers. «Il pourrait être ouvert à tout autre partenariat, y compris aux opérateurs marocains s’ils en manifestent l’intérêt». Faut-il y voir déjà le groupe Akwa pour avoir, en son temps, défendu le principe de la diversification des entrées du pétrole du raffinage? Dans le milieu des pétroliers, l’on se refuse à tout commentaire, mais l’on évoque un pays du Moyen-Orient, producteur de pétrole, dans l’actionnariat.
    De l’avis de Benkhadra, «une deuxième raffinerie a bel et bien sa place dans le marché national et peut prendre 20 à 25% des parts, voire plus si demain elle est en meilleure compétition par rapport à la raffinerie déjà existante». Estimation qui correspond au business plan retenu pour cette raffinerie de 200.000 barils par jour dont la production est destinée pour 75%, au moins, à l’export. Le marché national étant très petit. De plus, il y a insuffisance certaine de raffinage constatée dans le monde en 2009, du fait du report ou d’annulation d’une dizaine de projets de raffineries. Les seules à voir le jour l’année dernière dans le monde, c’est en Inde et en Chine. Par ailleurs, les projets de forages ont été considérablement réduits. En conséquence, le prix du baril devrait connaître un pic dont certains observateurs l’estiment à près de 100 dollars.


    Des projets gelés ou reportés


    LA série de reports de projets de raffineries, décidés en 2009 à travers le monde, augure des lendemains difficiles dans le secteur de l’énergie. La grosse inquiétude vient du Koweït, qui a purement et simplement stoppé un projet de 615.000 barils/jour. A côté, Total a reporté, pour 2014, son projet de 400.000 barils/jour à Jubail, en Arabie saoudite. Et de sources proches du raffineur français, ce dernier «envisage de réduire davantage son exposition au raffinage européen». L’autre projet saoudien à Ras Tanura d’une consistance de 400.000 barils par jour est également reporté sine die. Plus inquiétant encore, Shell a mis en vente plusieurs de ses raffineries en Europe, notamment en Allemagne et en Angleterre. Il prévoit de céder son unité de Montréal, au Canada.
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