Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Areva/Lauvergeon : bientôt les moyens d'une stratégie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Areva/Lauvergeon : bientôt les moyens d'une stratégie

    L Usine Nouvelle Le 13 janvier 2010 par Catherine Moal

    Le plan de financement d'Areva, qui doit permettre au groupe de financer plus de 10 milliards d'euros d'investissements d'ici à 2012, prévoit l'entrée de partenaires stratégiques dans son capital à hauteur de 15 %, par le biais d'une augmentation de capital. Les discussions, avec les investisseurs potentiels, se déroulent aujourd’hui au niveau de l’Etat.

    Anne Lauvergeon, présidente du directoire d'Areva, répondait ce matin, mercredi 13 janvier, aux questions des députés devant la commission du développement durable de l'Assemblée nationale. Elle a fait le point sur plusieurs dossiers sensibles.

    AUGMENTATION DE CAPITAL

    Concernant l’augmentation de capital du groupe nucléaire français qu’elle estime indispensable, elle a indiqué que les discussions en cours, avec divers investisseurs, étaient passées au niveau de l'Etat. « Un certain nombre d'investisseurs stratégiques sont maintenant convaincus de l'intérêt de l'entreprise. Les discussions sont maintenant au niveau de l'Etat sur la valorisation du groupe et sur les conditions de leur entrée, a-t-elle affirmé. Toutes les grandes entreprises industrielles ou presque ont eu une augmentation de capital dans ces dernières années. Nous avons besoin de renforcer nos fonds propres par rapport à l'extraordinaire développement que nous connaissons. »

    Anne Lauvergeon ne s'est pas exprimé sur l'identité des partenaires potentiels, ni sur le calendrier de l'opération. Toutefois, « Le Figaro » écrivait le 8 janvier que l'Etat, qui détient plus de 90% du capital d'Areva, discutait avec le groupe industriel japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI), et les fonds souverains du Qatar et du Koweït.

    ABOU DHABI : UNE DEMANDE TRÈS SPÉCIFIQUE

    Concernant l’échec d’Abou Dhabi fin décembre, Anne Lauvergeon a affirmé que son groupe avait perdu le contrat des quatre réacteurs nucléaires au bénéfice du consortium coréen KepCo parce que les paramètres de sécurité et les capacités de production du réacteur envisagé avaient rendu l'offre française trop chère. « Ce n'était pas un problème de taille (du réacteur), l'EPR n'était pas du tout un sujet aux Emirats », a-t-elle estimé.

    Avec leurs tarifs, les Coréens « ont payé » leur 1ère expérience à l’international. « Nous, nous sommes là pour faire des affaires. A ce prix là, Non. Voilà ce que nous avons dit. » Elle a également laissé entendre que le consortium français avait eu des difficultés à s'organiser… regrettant les deux réponses « négatives » successives d’EdF de s’engager dans cette aventure dès le départ.

    «La problématique que nous avons eu, c'est que les émiratis avaient une demande très spécifique qui était d'avoir un seul contracteur. Quand j'ai identifié le sujet, très longtemps en avance, je suis allée voir le président d'EDF (Pierre Gadonneix, NDLR) pour lui demander d'y aller. La première fois, il m'a dit non parce que le projet n'existerait pas et, la deuxième fois, il m'a dit non parce que ce n'était pas un pays stratégique.»

    A l’origine, le montage réservait à GDF-Suez et à Total 45 % chacun du consortium, tandis que 10% revenaient à Areva. « Toute la problématique a été de remettre EDF dans le sujet de façon harmonieuse. » Anne Lauvergeon a en outre souligné que les Emirats arabes unis n'avaient pas compris que la France confie le rôle d'opérateur à EDF pour le deuxième EPR français, tandis que GDF-Suez ne prenait qu'une participation dans ce projet. « Jamais, nous n’avons voulu être le leader dans un pays. On n’est pas opérateur et on n’a aucune envie de faire le métier des autres ».

    OL3 : ETAT DES LIEUX

    Selon Anne Lauvergeon, qui ne s’est pas exprimé sur l’allongement de la facture et du calendrier des travaux en cours de l’EPR finlandais, les problèmes d’OL3 ont plusieurs sources : c’est la tête de série et nous avons eu des difficultés avec notre client et nos fournisseurs qui n’étaient pas au diapason.

    Concernant les travaux, le Dôme a été posé dans le courant de l’été 2009 et « nous sommes aujourd’hui au piping ». Tous les gros composants sont désormais intégrés, sauf la grosse cuve fabriquée au Japon par Mitsubishi Heavy Industries/MHI (éventuel futur investisseur stratégique au capital d’Areva). Ainsi, suite à un accord avec Areva, 70 millions d’euros sont notamment investis sur le site Industeel d’ArcelorMittal pour lui permettre d’augmenter sa capacité à livrer au groupe nucléaire des lingots creux et pleins pour pièces forgées. Notamment le futur lingot creux de 300 tonnes qui entrera dans la fabrication des composants lourds des centrales de type EPR.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
Chargement...
X