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Barack Obama dévoile son projet de taxation des banques

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  • Barack Obama dévoile son projet de taxation des banques

    Le président Barack Obama va proposer ce jeudi que les principaux établissements financiers des Etats-Unis s'acquittent d'une nouvelle taxe pour permettre au Trésor de récupérer jusqu'à 117 milliards de dollars perdus lors du renflouement du système financier depuis le début de la crise.
    Le renflouement des banques, réalisé pour l'essentiel dans le cadre du "Troubled Asset Relief Program" (Tarp) de 700 milliards de dollars (485 milliards d'euros) créé fin 2008, a suscité la colère des contribuables en raison des excès de Wall Street.
    Et cette colère est d'autant plus grande que les banques s'apprêtent à distribuer à leurs salariés des dizaines de milliards de dollars de bonus alors que le taux de chômage atteint 10% aux Etats-Unis.
    Barack Obama présentera son projet à 16h50 GMT, a précisé un haut responsable de l'administration.
    Le texte prévoit l'instauration d'une taxe de 15 points de base, soit 0,15%, sur les bilans des grands établissements disposant d'actifs dont le montant total dépasse 50 milliards de dollars.
    Le dispositif devrait concerner environ 35 sociétés américaines et 10 à 15 filiales de groupes étrangers.
    L'administration Obama espère ainsi récolter 90 milliards de dollars sur les 10 premières années d'application de la taxe et elle estime qu'à terme, le dispositif couvrira l'ensemble des pertes liées au TARP, actuellement estimées à 117 milliards.
    "La taxe envisagée ici est à plusieurs égards un minimum, un minimum de ce qui est dû au titre des coûts plutôt importants supportés à de nombreux points de vue par les contribuables", a indiqué ce responsable à la presse.
    LES BANQUES AYANT REMBOURSÉ L'ETAT PAS ÉPARGNÉES
    Le rebond des marchés financiers en 2009 et la volonté des banques de réduire l'influence de Washington sur la conduite de leurs affaires ont conduit ces derniers mois certains établissements à rembourser l'argent public reçu dans le cadre du TARP.
    Mais ces groupes ne seront pas pour autant épargnés et devront s'acquitter de cette taxe, tout comme les établissements n'ayant pas reçus directement de fonds publics mais ayant bénéficié de l'effet stabilisateur du TARP sur l'économie, a précisé la Maison blanche.
    "Les banques concernées ont été en grande partie responsables de l'énorme prise de risque inconsidérée qui a pesé sur l'ensemble de l'économie", a dit le responsable de l'administration.
    L'assureur AIG, l'un des groupes dont le sauvetage a coûté le plus cher à l'Etat, devrait lui aussi être soumis à cette taxe; en revanche, les établissements de refinancement de crédits immobiliers Fannie Mae et Freddie Mac, qui sont sous la tutelle de Washington, en seront exonérés, de même que les constructeurs automobiles aidés par Washington.
    Les modalités détaillées du projet ne seront pas dévoilées avant la présentation, début février, du projet de budget pour l'exercice fiscal 2011, qui débutera en octobre.
    Mercredi, les dirigeants des plus grandes banques américaines ont défendu devant une commission d'enquête du Congrès leurs généreuses politiques de rémunération, tout en admettant que la régulation du secteur devait être renforcée.
    Version française Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Marc Angrand
    LE POINT
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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