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Quelle fiscalité pour quelle développement en débat en Algérie ?

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  • Quelle fiscalité pour quelle développement en débat en Algérie ?

    «Quelle fiscalité pour quelle développement en Algérie ?». Cette question était au centre des débats, hier, lors d’une table ronde organisée au Forum d’El Moudjahid.

    Il est vrai que sur ce plan, en Algérie, le gouvernement a pris d’innombrables mesures ces dernières années dans l’objectif de baisser la pression fiscale sur les revenus des entreprises et des opérateurs économiques.

    Les représentants de l’administration fiscale ont même énuméré hier les mesures décidées dans ce cadre pour booster l’activité économique. Cette politique a fait que le poids fiscal dans notre pays est le plus bas dans le pourtour méditerranéen.

    Cependant, elle a montré ses limites, selon M. Djamel Djerrad, président d’honneur de l’Ordre des experts comptables et commissaire aux comptes. Ce dernier a jugé que la baisse de la pression fiscale en Algérie n’a pas eu d’impact sur le pouvoir d’achat des citoyens.

    M. Djerrad a expliqué que malgré les exonérations fiscales qui se multiplient, le système des prix dépend toujours du marché, dominé par l’informel. «Il n’y a aucune entreprise qui a une comptabilité probante en Algérie», a-t-il dit, estimant que les producteurs algériens pratiquent généralement des prix imposés par le marché. Ainsi, pour lui, «il faut revoir autre chose». Au lieu de baisser encore la pression fiscale, il faut encourager la production nationale et réduire les importations du pays, a-t-il recommandé.

    Selon ses explications, «il y a une ligne de démarcation» et «il faut arriver au bon impôt : l’Etat n’a pas le droit de baisser les impôts jusqu’à zéro».

    Dans tous les pays du monde on trouve des impôts parfois élevés. Il cite, à titre d’exemple, la TVA qui est de 19,9 %, l’IRG de 52 % et l’IBS qui avoisine les 34 % en France. De la sorte, malgré les différentes exonérations d’impôts, la Banque mondiale a classé notre pays selon l’attractivité fiscale à la 168e place au niveau mondial et 15e dans le Monde arabe.

    M. Djerrad pense que «le fond du problème en Algérie n’est pas la fiscalité mais plutôt la production et l’emploi». Mieux encore, l’interlocuteur a estimé que l’administration fiscale a fait d’énormes progrès et les réformes engagées ont apporté leurs fruits.

    Par ailleurs, le représentant de l’administration fiscale a pour sa part expliqué que l’attractivité fiscale n’est pas un indicateur important pour les investisseurs étrangers. Il notera à ce titre que cet indicateur vient en 6e ou 7e position.

    En outre, le même interlocuteur s’est attardé sur toutes les mesures fiscales décidées par les pouvoirs publics pour booster l’activité économique. A signaler enfin que les participants ont mis l’accent sur une «justice fiscale» qui rime avec «justice sociale».

    Par La Tribune
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