Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Haïti manque de tout et l'aide est entravée

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Haïti manque de tout et l'aide est entravée

    Haïti manque de tout et l'aide est entravée
    14.01.2010 22:37


    Les Haïtiens ont un besoin urgent de secours, de vivres et de médicaments, après le séisme dévastateur de mardi. Ils attendaient fébrilement jeudi l'aide internationale, qui risque d'être entravée par la fermeture de l'espace aérien, au milieu des cadavres et des décombres.
    La Croix-Rouge redoute que le violent séisme de mardi n'ait fait de 45'000 à 50'000 morts et trois millions de blessés et sans-abri. Selon elle, trois millions de personnes, soit un tiers de la population du pays, ont été touchées par le séisme, qu'elles aient été blessées ou qu'elles aient perdu leur toit.

    D'autres estimations, plus pessimistes, chiffrent le nombre de morts à «bien au-dessus de 100'000», comme l'avait indiqué mercredi le premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive. Au moins 1500 corps ont été comptabilisés jeudi dans la morgue de l'hôpital général de Port-au-Prince, où les camions continuent de décharger des cadavres.

    Sous les débris, sur les trottoirs, dans des camions, partout on voit des corps, tandis que retentissent les cris des blessés piégés dans les décombres. Faute de moyens, les survivants tentant de les dégager à mains nues.

    Terrorisés et démunis, de nombreux sinistrés s'en remettent à Dieu: «Ségné vin sové nou» (Seigneur viens nous sauver). Plus de 40 heures après la catastrophe, les Haïtiens manquent de tout. «Trop de gens sont en train de mourir. Nous avons besoin de l'aide internationale (...) Il n'y a pas de secours, pas de nourriture, pas de téléphone, pas d'eau... Rien de rien!», se lamente un jeune homme.

    «Certaines personnes meurent de froid, de déshydratation ou de blessures qui auraient pu être facilement soignées», a relevé l'ancien président américain Bill Clinton, envoyé spécial de l'ONU pour Haïti.

    A Port-au-Prince, les habitants tentent de s'organiser dans un spectacle de désolation, sans moyen ni coordination internationale. Ils creusent, souvent à mains nues, les décombres des immeubles effondrés pour tenter de retrouver d'éventuels survivants, tandis que les cadavres s'entassent sur le bord de rues saturées de voitures, de piétons et de camionnettes remplies de policiers et de personnel des Nations unies. Certains portent leurs morts jusqu'aux collines surplombant la ville pour les enterrer dans des cimetières de fortune.

    Face à cette situation, l'armée brésilienne a demandé aux autorités locales de creuser un cimetière digne de ce nom, pour éviter l'apparition d'épidémies, alors que la température dépasse les 30 degrés Celsius. Au moins huit hôpitaux de Port-au-Prince ont été endommagés par la secousse. Les blessés sont pris en charge tant bien que mal par les équipes de Médecins sans frontières (MSF) dans deux établissements ayant résisté, ou par des médecins cubains, présents avant la catastrophe, dans des hôpitaux de campagne.

    Dans le chaos ambiant, environ 3000 policiers internationaux et Casques bleus de la Mission de l'ONU en Haïti (MINUSTAH) déblaient les décombres et tentent de diriger la circulation et d'assurer la sécurité dans la ville, alors même qu'au moins 36 employés de l'ONU (19 de la MINUSTAH, 4 de la police internationale et 13 civils), selon un dernier bilan, ont trouvé la mort dans la secousse.

    Le séisme a balayé des infrastructures clés, dont des installations électriques, plongeant la ville dans l'obscurité et enfonçant le pays, le plus pauvre du continent américain, dans une misère encore plus aiguë. Port-au-Prince sombrait jeudi dans le chaos, avec coups de feu et scènes de pillage.

    «Nous entendons de nombreux coups de feu sans pouvoir préciser d'où ils viennent. Les pillages ont commencé dans les supermarchés qui se sont écroulés partiellement», a raconté une humanitaire de l'ONG brésilienne «Viva Rio» dans un courriel.

    De nombreux bâtiments gouvernementaux, tels le Palais présidentiel, se sont écroulés et trahissent l'état d'impuissance des institutions. L'effondrement de la principale prison du pays a en outre permis à de dangereux criminels de s'enfuir.

    Quant à la Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti (MINUSTAH), elle a elle-même payé un lourd tribut. Son quartier général est en ruines. Trente-six de ses membres sont décédés, 56 blessés et plus de 100 sont portés disparus.

    Importante aide américaine
    Face à cette situation de chaos, les Etats-Unis, la Banque mondiale le Fonds monétaire international ont réagi en annonçant chacun le déblocage immédiat d'une aide de 100 millions de dollars (102 millions de francs). «Vous ne serez pas abandonnés, vous ne serez pas oubliés», a déclaré Barack Obama à la population haïtienne dans une allocution télévisée.

    L'afflux de l'aide pourrait toutefois être entravé par la fermeture jeudi soir de l'espace aérien. Le gouvernement haïtien a réagi ainsi en raison de l'engorgement de l'aéroport par l'afflux désordonné de l'aide. L'aide humanitaire et les équipes de secours convergeaient jeudi vers Haïti.

    Mais, sur place, les ONG et autres organisations internationales sont confrontées à d'importantes difficultés logistiques pour faire entrer l'aide dans le pays et la distribuer à la population en détresse. "C'est le chaos", résume Elisabeth Byrs, porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (OCHA). "C'est un cauchemar logistique."

    Les livraisons par bateau sont en effet impossibles pour le moment en raison de la fermeture du port de Port-au-Prince, endommagé par le séisme de mardi. L'aéroport de la ville est ouvert, mais engorgé par l'afflux d'avions d'assistance. Il n'y a plus de place pour les accueillir au sol, ni assez de carburant pour permettre leur retour, a expliqué un responsable américain.

    Le Comité international de la Croix-Rouge a annoncé envoyer jeudi 40 tonnes de médicaments et de kits médicaux. Dix équipes de la Fédération internationale de la Croix-Rouge étaient en route jeudi pour Haïti, où 1700 volontaires sont déjà mobilisés. Washington a aussi annoncé l'envoi de 3500 soldats et de 300 personnels soignants - dont les premiers éléments devaient arriver jeudi - pour participer aux opérations de secours et de maintien de l'ordre.

    La Suisse a envoyé jeudi une deuxième équipe d'une douzaine d'experts en Haïti, des spécialistes médicaux, en approvisionnement en eau et en hébergement. Le groupe devait arriver dans la soirée en République dominicaine avant de gagner la zone de Port-au-Prince. La France, elle, a déjà envoyé trois tonnes de fret et 40 gendarmes et agents de la sécurité civile.

    ats/ther

    TSR.ch

  • #2
    Le séisme a balayé des infrastructures clés, dont des installations électriques, plongeant la ville dans l'obscurité et enfonçant le pays, le plus pauvre du continent américain, dans une misère encore plus aiguë. Port-au-Prince sombrait jeudi dans le chaos, avec coups de feu et scènes de pillage.
    L'anarchie ils y allaient pas y échapper
    c'est le drame humain par excellence, tous les facteurs néfastes qui se réunissent pour aggraver une situation, déjà pas réjouissante à la base

    Commentaire


    • #3
      La Croix-Rouge redoute que le violent séisme de mardi n'ait fait de 45'000 à 50'000 morts et trois millions de blessés et sans-abri.
      c'est l'apocalypse dans ce pays des plus pauvres du monde, vraiment il faut les aider de tout ce qu'on pourra...

      Commentaire


      • #4
        Justement je me demande comment faire et nous nous organisés en tant que population pour leur venir en aide et qu'est ce que fait notre pays dans ce sens ?
        "C’est la rivière qui apporte dans son cours l’espoir aux chercheurs d’or…Elle n’attend jamais de ces derniers qu’ils en remettent dans le sien" (r.b)

        Commentaire

        Chargement...
        X