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Réhabilitation du musée de Cherchell

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  • Réhabilitation du musée de Cherchell

    La grande opération de réhabilitation afin de mettre aux normes internationales le musée de Cherchell, qui vient d’être érigé en musée national dans le cadre du schéma directeur de préservation et de protection des zones historiques et archéologiques, est en bonne voie, selon le directeur de l’Office de gestion et d’exploitation des biens culturels (OGEBC), rapporte l’APS.

    Le musée, qui dispose depuis 2009 d’une autonomie financière, est fermé au public depuis plusieurs mois en raison des travaux de rénovation, de réaménagement et de mise en valeur des galeries afin qu’il puisse répondre aux normes en vigueur et aux recommandations de l’Unesco. A cet effet, une équipe de spécialistes de l’institut allemand d’archéologie et d’Algériens, est, en effet, à pied d’œuvre pour redonner un nouveau look au musée dont la «visite» sera complètement reprise pour la mettre aux normes internationales pour mieux mettre en valeur la période du royaume de Maurétanie et de la famille de Juba. Pour rappel, au mois de novembre dernier, a eu lieu la première conférence scientifique d’archéologie algéro-allemande autour de la thématique «Aboutissement des travaux de restauration au musée de Cherchell», initiée par le ministère de la Culture en partenariat avec le Goethe Institut, et qui s’est déroulé au Centre national de recherches préhistoriques anthropologiques et historiques (CNRPH).

    Les travaux de restauration menés par une équipe mixte composée d’architectes, d’archéologues et de restaurateurs se sont déroulés en deux phases, à savoir la rénovation d’une collection de plus de 300 objets et la réorganisation du parcours muséal du musée lui-même.

    La première phase de l’opération s’est achevée en août dernier avec la restauration, la consolidation de plusieurs pièces du musée et leur mise en valeur à travers une nouvelle réorganisation des galeries.

    La mise en valeur des statues à travers une thématique dédiée à la famille de Juba II, selon les différents âges de ses personnalités, à savoir Cléopâtre, Ptolémée et Juba II, se veut didactique en ce sens qu’elle permet aux visiteurs de se familiariser avec l’histoire de cette famille prestigieuse ayant marqué l’histoire de cette région. Cette nouvelle disposition des statues du musée est destinée aussi à créer une harmonie à l’intérieur de celui-ci qui s’étale aussi sur l’histoire gréco-romaine, méconnue par beaucoup, en rappelant les différents cultes, les dieux et les divinités féminines qui y sont représentées.

    Les nombreux travaux, en particulier de confortement de la bâtisse et de son sol, d’étanchéité et de réfection de la toiture doivent être menés par tranches. L’installation d’un système de sécurité répondant aux normes et à la richesse du fonds de ce musée sera lancée incessamment avant d’envisager son ouverture au public.

    Plusieurs actions sont menées parallèlement pour préparer des socles en marbre antisismique, restaurer quelques pièces et revoir l’organisation des quatre galeries et du patio du musée qui abrite une des plus belles collections de statuaires de l’Afrique du Nord, selon les spécialistes. En plus des statues de la famille royale des Juba, qui accueillent le visiteur avec le buste du roi Juba II, des sculptures des têtes de Séléné, de son épouse et de sa mère Cléopâtre, on trouve parmi les plus intéressantes statues exposées celles de copies de chefs-d’œuvre grecs disparus avec la Caryatide, l’Hercule, l’Apollon de Cherchell, une Athéna à l’acanthe, une Déméter Korè et enfin une Venus copie de Scopas. Dans le patio, situé au centre de la bâtisse, les visiteurs peuvent admirer deux belles fontaines ornées de mosaïques représentant une scène d’Ulysse, les sirènes et un triomphe de Neptune. La statue d’Hercule, une autre d’Eirénée portant Ploutos considérée comme la nouvelle réplique de l’œuvre célèbre de Céphidore l’ancien, après celles de Rome de la villa Patrizi et de Gortyne ainsi que le torse d’Eirénée, découvert en 1964, constituent également des pièces maîtresses du musée.

    L’autre curiosité du musée est cette plaque, en marbre blanc, couverte d’inscriptions en arabe qui a, autrefois, orné l’entrée du fort turc installé dans la ville au 15ème siècle pour venir en aide aux Andalous après la chute de Grenade, dont il ne reste aucune trace car recouvert de béton au moment de l’aménagement de la place de la ville. L’ancien musée, situé aux abords de la magnifique place de la ville bordée de ses arbres centenaires noueux, les «Bell-Ombras», renforce l’image de cette ancienne cité de l’antique Césarée qui a connu la succession de plusieurs ères (punique, romaine, musulmane, turque et française).

    Par La Tribune
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